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Point de vue : Nabil 

Une odeur de café me réveille. Par habitude je commence à m'étirer lorsqu'une douleur dans le bras me rappelle ma blessure de la veille.

- Merde, je lache.

La douleur s'estompe après quelques secondes. Je me lève donc pour aller dans la cuisine où Camélia à l'air de se trouver. Elle est penchée à la fenetre, une tasse de café fumante dans une main et son téléphone dans l'autre. Je pense qu'elle m'entend entrer dans la pièce puisqu'elle se retourne et me sourit ... Attends quoi ?! Camélia m'a sourit ! Un sourire encore timide mais ce geste si simple signifie énormément. C'est une belle journée qui s'annonce dites moi. La voyant occupée je me sers une tasse.

- Oui... oui, d'accord...hmm... ok, dit elle avant de raccrocher. Bonjour.

- Bonjour Bambina. C'était Zoran ?

- Oui. Il n'y a pas eu de morts, ni de dégats majeurs. Zoran et Tarik nous rejoignent ici dans la journée.

- Ok.

- Je vérifirais ta blessure après le déjeuner... si tu es d'accord.

- Oui, mais avant assies-toi. Qu'est-ce que tu déjeunes d'habitude ? Demande ai-je la tete dans le placard.

- Des œufs... j'ai bien envie de manger une omelette... enfin on peut faire un truc plus simple...

- Pourquoi ? J'ai tout pour les faire.

- Je veux pas déranger.

- Tu dérange pas,« pas du tout meme »pensais-je, et en plus j'ai faim moi aussi... On s'y met ?

Camélia hoche la tete. On se met à cuisiner, cote à cote. J'ai l'impression d'avoir fait ça des années. C'est presque irréel d'etre aussi à l'aise avec elle. J'ai de plus en plus de mal à la quitter des yeux. Elle n'a pas l'air de se rendre compte de mon regard alors j'en profite pour imprimer ses traits les plus cachés dans mon esprit. Ça ne me ressemble pas, je ne me reconnais pas mais j'ai pas encore envie de savoir pourquoi ou ce qui me pousse à etre comme ça.

Ayant fini de manger, on se pose dans le salon.

- Nabil ?

- Bambina ?

- Ta blessure... tu me laisse regarder ?

...

- La plaie est propre. Je vais changer ton pansement.

Encore une fois, je suis tous ses moindres gestes.

Point de vue : Camélia

Son regard me brule la peau. J'ai un peu de mal à me concentre sur son pansement. Je croise son regard après avoir terminé, il oscille entre mes yeux et mes lèvres. Je crois que moi aussi. Son souffle tombe sur mes lèvres. C'est alors que je me rend compte que nos visages sont vraiment (mais vraiment) proches. Il se penche de plus en plus. Je ne l'empeche pas. Seuls quelques centimetres séparent nos lèvres... 

La rose est grise (N.O.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant