Vampire pour le meilleur

Sarah

« Sarah. Quelle surprise ! » déclara Petrus en se levant. « Karan, c'est un plaisir de te revoir, » dit-il ensuite à une ombre paraissant gigantesque derrière la jeune femme.

Celle-ci devait avoir environ trente ans. Elle était de taille moyenne et avait les cheveux dorés. Elle avait la peau très pâle, munie de petites tâches de rousseur au niveau des joues. Vêtue comme une Moldue, elle abordait pourtant, de magnifiques yeux rouge carmin et des canines un peu trop pointues qui ne faisaient aucun doute sur sa race.

Derrière elle, un homme d'environ cinquante ans, la suivait avec un air sombre. Il avait une barbe de trois jours, dont les poils blancs ressortaient sur sa peau mate, tout comme ses cheveux blancs qui paraissaient pousser à leur guise, tout comme ceux d'Harry. Il avait des yeux noirs profonds et quelques rides marquées sur son front et au coin des yeux. C'était inévitablement un bel homme, d'origine indienne, d'après Harry qui se souvenait des caractéristiques des soeurs Patil.

« Petrus, je vois que tu as des invités, » dit le dénommé Karan en serrant la main du vampire.

« C'est exact et c'est une très bonne chose que vous soyez là. J'aimerais vous présenter mon dernier fils, Lucius, et son calice, Harry. »

« Et bien, tu es donc mon frère. Déjà un calice ? » dit Sarah en le saluant d'un signe de tête.

« C'est un peu plus compliqué que ça... » répondit Lucius les sourcils froncés.

Il ne sentait pas de danger pour son calice venant de ses deux personnes, tout comme avec Samuel et Ava. La femme était donc la fille de Petrus et l'homme qui l'accompagnait devait être son calice, s'il se fiait à son odeur qui le repoussait presque. Ce qui était étrange, était leur accoutrement. Sarah était habillée comme une Moldue et Karan était vêtu comme un sorcier, d'une robe ocre, ornée de pierres précieuses oranges et de fils dorés, surement un accoutrement courant pour les sorciers originaire d'Inde.

« Lucius, Harry, je vous présente Sarah Morel que j'ai mordu en France en 1673 et son calice, Karan Raman, qu'elle a mordu en 1756 dans la banlieue de Calcutta, pour en faire son calice. »

« Je suis tombée sous le charme, » dit-elle avec un sourire tendre et mystérieux. « Quoi qu'il en soit, je suis ravie de vous rencontrer. »

« Moi également, » fit la voix grave de Karan.

« Bonjour, » dit timidement Harry, en remontant sa couverture, honteux que des inconnus le voient dans cet accoutrement.

Lucius se contenta de hocher sobrement la tête et attira distraitement son calice plus près de lui. Petrus reprit la parole :

« Sarah est d'origine Moldue. »

« Vraiment ? » demanda Lucius, un sourcil relevé.

« C'est exact, » répondit Sarah avec un sourire, avant de s'asseoir sur le canapé au côté de Karan, déjà installé. « C'est rare, mais ça existe. »

« Vous êtes donc magique ? »

« Pas exactement. Je ne peux me servir d'une baguette et lancer des sorts, mais, grâce à la morsure de père, j'ai acquis toutes les caractéristiques vampire comme la vitesse, la force, le déplacement dans les ombres. »

Petrus reprit sa place de chef de famille, sur le fauteuil qui faisait face aux autres et, d'un geste, servit cinq verres de vin blanc pour un apéritif. Bien que l'alcool ne fasse pas d'effet aux vampires, ils aimaient tout de même le goût et appréciaient parfois ce rituel familier. Petrus prit ensuite la parole :