La Vie Que Je Veux Mener

Chapitre 10

Black Pearl, 1723, 16h00...
Jack déployait et repliait sans cesse sa longue vue depuis une heure maintenant. Il avait l'air préoccupé et Elizabeth décida de le rejoindre. Elle tenta de lui soutirer quelques informations sur son air inquiet mais il resta muet. Alors elle resta derrière lui, à la poupe du navire. Will était retourné dans le nid de pie, des jumelles à  la main, et lui aussi semblait méfiant. Un brouillard assez épais s'était installé et le vent soufflait tel des voix sinistres murmurant. Cette ambiance donnait la chair de poule à l'ensemble des matelots. Même le capitaine ne semblait pas rassuré. Une houle de plus en plus forte soulevait l'eau, formant des vagues d'un mètre de haut. L'équipage se faisait mouiller et les cheveux d'Elizabeth claquaient son visage. Elle détestait ce genre de climat et regrettait de ne pas être au chaud dans son salon à Eddytown, en train de lire un livre au coin du feu. Sans même se retourner, Jack lui tendit un bandana rouge, qu'elle noua immédiatement pour attacher sa chevelure. Il lui tendit également un sabre, une dague, un tricorne et un pistolet.
《Je pense que vous allez en avoir besoin...》 marmonna-t-il.
Cette phrase glaça le sang de la jeune fille. Un frisson de peur la parcourut. Elle rangea ses armes aiguisées dans leurs fourreaux respectifs attachés à sa ceinture et posa son tricorne sur sa tête. Une impression étrange la saisit. A présent elle ressemblait à...un pirate. Tout ce qu'elle avait toujours voulu éviter.
Elle ne rangea pas l'arme à feu et la contempla sous toutes ses formes. La poignée était en cuir brun et il était assez léger. Puis elle le coinça sur sa ceinture marron.
Alors que le bateau avançait, la mer se calma de nouveau, seuls le vent et le brouillard persistèrent. Mais, soudain, l'équipage vit apparaître un bateau rompu en deux, à moitié dans l'eau, en train de sombrer. Chaque matelot observa avec attention la moindre chose inhabituelle. Et les seuls détails qui attirèrent leurs regards furent des morceaux d'énormes tentacules. Jack devint pâle et ordonna :
《Je veux minimum un marin à tribord, à bâbord,  à la proue et à la poupe de mon navire, et scrutez l'eau. Dès qu'un mouvement vous semble suspect, signalez le moi ! cria-t-il. Le kraken ainsi que Davy Jones et son équipage maudit ne sont pas loin...dit-il doucement.
-Qu'est-ce qu'est le kraken ? demanda timidement Elizabeth.
-C'est la bête de Davy Jones. C'est lui qui choisit qui va mourir en mer, et surtout comment ! lui confia Gibbs.
-J'ai une dette envers ce capitaine maléfique et je n'aimerais pas l'croiser, railla Jack.
-Davy Jones n'est-il pas un capitaine en manque d'amour, condamné à veiller sur les morts jusqu'à l'éternité, et ce, sur un bâtiment appelé le Hollandais Volant ?
-Lui-même ! confirma le capitaine. Vous vous y connaissez en légendes maritimes. Je suis épaté !
-Et bien sans vraiment savoir pourquoi, le milieu marin m'a toujours attiré et passionné.
-Mmmm... Je pense savoir pourquoi mais vous refusez de me montrer votre pendentif》conclut le bandit.
Elizabeth le dévisagea. Elle espérait de tout son cœur que les pensées de Will ne soient pas justes. Elle toucha son collier qu'elle gardait dans sa main depuis plusieurs heures. Elle hésita, inspira longuement et tendit le bijou au forban. Puis elle commença à parler, presque en murmurant :
《Monsieur Sparrow, je sais que je ne suis peut-être pas prête à vous l'entendre dire mais...
-Un homme à la mer ! s'écria Gibbs qui se penchait au-dessus de la rambarde du côté droit du bateau.
-Bateau en vue ! cria à son tour Will.
-Oula attendez ! Ça fait beaucoup à la fois !》s'exclama le capitaine en bougeant ses bras n'importe comment, comme à son habitude.
Ensuite, ce dernier ordonna de récupérer le pauvre homme, couché sur une planche de bois, moyennement vivant. Puis il releva la tête et hurla :
《Will, Elizabeth !
-Oui ? répondirent en cœur les deux jeunes gens.
-Votre père à chacun se trouve là-bas !》 dit-il en pointant du doigt un navire qui disparaissait dans la brume.
C'était un bâtiment énorme, avec d'immenses voiles déchirés et une coque de bois si solide qu'elle semblait incassable. Rapidement, les trois majestueux mats ne furent plus visible, et le brouillard se dissipa immédiatement. Tout d'un coup, un soleil resplendissant brilla et le ciel fût de nouveau azur et vierge de nuages.
Le naufragé qui venait d'être sauvé ne cessait de tousser. Il prononça quelques phrases incompréhensibles et Sparrow demanda à ce qu'on l'amène dans sa cabine pour l'asseoir. Aussitôt, Elizabeth se précipita aux côtés des matelots et de Will, pour aider à porter le marin.
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Salut tout le monde !
J'espère que vous allez tous bien et que l'histoire vous plaît toujours. N'hésitez pas écrire des commentaires ça fait toujours plaiz ;)
Sur ce, bonne fin de journée à vous et restez chez vous pour sauver des vies.🙏🏻