Chapitre 2

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Les deux fiancés se promenaient lentement dans le jardin à l'anglaise qui appartenait au domaine des parents de la jeune marquise. Après quelques minutes de promenade, ils arrivèrent au lac. Ils empruntèrent une barque et tandis que le jeune homme ramait, il s'adressa à Elizabeth :
《Vous ne parlez guère, allez-vous bien ? J'ai l'impression de vous avoir dérangé, étiez-vous occupé ?
-Oui, j'étais tranquillement sur mon balcon et j'écrivais. Votre visite importunée a changé mes plans...》
Le duc afficha une mine déconfite.
《Je suis désolé, voulez-vous rentrer ?
-Non, le soleil resplendit alors j'en profite et ce n'est pas souvent que je possède des journées de libre. Néanmoins si cela vous intéresse je peux vous faire part de l'avancée de mes recherches sur mon passé.
-Votre père vous a-t-il dévoilé où il vous as adopté ?
-Non, j'ai vraiment l'impression que cela lui fait honte, je ne suis pas noble de sang. Seule Angèle, ma mère adoptive, me parle comme si j'étais sa fille, et ce depuis mon adoption à l'âge de mes sept ans... Sachez que ce sujet est très personnel alors dites vous que si je ne vous considère pas comme un futur mari, vous êtes un excellent ami....
-Merci Mademoiselle la marquise, vous m'êtes très chère aussi mais je ne pense pas que se soit de l'amour.
-Et pourtant nos parents veulent notre union》
Les deux compères poussèrent chacun un long soupir à fendre l'âme et se regardèrent. Ils s'entendaient bien mais pas assez pour unir leurs vies pour toujours. Les pensées d'Elizabeth divaguèrent et inconsciamment, elle posa sa main sur la chaîne du collier qu'elle portait. Puis ses mains glissèrent jusqu'au pendentif, une boîte à musique en forme de cœur. C'était un véritable travail de minutie et d'expert. Tout était en argent et le minuscule mécanisme était d'une beauté et d'une précision sans égal. C'était là le seul héritage qu'elle avait reçu de ses parents biologiques quand ils l'avaient laissé au pas de la porte d'un orphelinat... Le jeune homme, s'apercevant qu'elle n'était plus attentive à leur discussion, décida d'accélérer la cadence. Une demi-heure plus tard, les deux amis rentrèrent.
Puis en fin d'après-midi le duc repartit chez lui. Il était tout juste cinq heures quand il quitta la maison et que l'adolescente reprit son écriture dans sa chambrée.

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