La Vie Que Je Veux Mener

Chapitre 21

Il recula et la regarda avec intérêt. Puis il s'approcha de nouveau d'elle. Elizabeth prit peur et recula, se cognant contre l'orgue. Il prit la parole, ému :
《Serait-ce possible ? Peux-tu être ma fille ? Ou te moques-tu de moi ? cria-t-il avec méfiance.
-Non je suis Elizabeth, votre fille. Moi aussi j'ai du mal à y croire, mais il n'y a pas longtemps j'ai rencontré Tia. Je sais que vous ne l'aimez plus.
-Effectivement... Mais que fais tu là ?》
Elizabeth resta muette, elle ne savait pas quoi répondre.
《Alors ? Et que faisais-tu avec Jack, Will et cet équipage.
-Je...se sont mes amis. Jack, Will, Gibbs, Pintel, Ragetti, se sont mes amis.
-Et pourquoi êtes-vous là ? demanda-t-il avec suspicion.
-Will voulait retrouver son père et moi aussi. Jack a dit que l'on vous retrouverait sur ce navire. Je constate qu'il a dit vrai. Mais il y a autre chose...
-Oui ? Quoi ?》
Mais la jeune fille n'eut pas le temps de répondre que deux matelots arrivèrent en ouvrant la porte dans un grand vacarme. Ils encadraient Jack et les autres matelots. Tous avaient été retrouvés. Elizabeth laissa échapper un hoqut de surprise quand elle vit l'état de Jack. Il avait dû bien se battre avec ces geôliers. Il était couvert de bleu et son arcade dégoulinait de sang. Elle courra le rejoindre, sous les yeux énervés de son père. Et il le fut encore plus lorsqu'elle l'embrassa. Il trouvait cette scène bien stupide, et le répugnait. Cela ne faisait qu'une heure qu'Elizabeth et Jack étaient séparés mais ils avaient eu peur l'un pour l'autre. Jack lui aussi observa la blessure sur l'avant-bras de l'adolescente. Puis il adressa un regard menaçant à Davy Jones. Ce dernier s'écria :
《Maintenant, expliquez moi la vraie raison de votre venue !》
Jack sourit avec insolence.
《Je suis venu récupérer TES clés, pour ouvrir TON coffre, pour TE tuer !》 Elizabeth claqua sa main sur son front. Qu'est-ce qu'il pouvait être bête et agaçant parfois ! Non en faite, il était tout le temps comme cela !
《Pourquoi veux-tu me transpercer le cœur Jack ? N'est-ce pas un peu violent ?
-Dis ça à tous mes fidèles matelots qui sont morts à cause de ton Kraken ! cria Jack en s'approchant du capitaine. Il faut que je te tue pour être libre.
-Il y a des années je t'ai proposé un marché que tu as accepté mais que tu n'as pas honoré ! Et sais-tu ce qu'il se passe pour les traîtres comme toi ? Ils viennent me servirent durant un siècle sur mon bâtiment ! Et c'est ce sort qui t'attend, ou pire...
-Peut-être mais...
-Ça suffit ! cria Elizabeth, ce qui fit sursauter tout le monde. Jack ! Je t'interdis de faire du mal à mon père et encore plus de le tuer.
-Il t'a abandonné et tu prends sa défense.
-Il m'a abandonné parce que cette foutue déesse de Calypso la condamnée à errer sur la mer pour toujours.
-Et j'y suis pour quelque chose moi ?
-Non mais si tu tues mon père, tu peux me dire adieu dès maintenant !》
Davy Jones esquissa un sourir narquois, heureux de constater que sa fille prenait son parti. Jack lui, était triste même si il tentait de ne rien laisser paraître.
《Réfléchis Jack, coupa Will. Le Hollandais Volant doit toujours avoir un capitaine. Si tu tues Davy Jones, tu deviendras le capitaine de ce bâtiment, et ce pour l'éternité.
-Tu ne m'en avais pas parlé de cela, rétorqua Elizabeth à Jack.
-Je ne pense pas que ça aurait changé grand chose.
-Trêve de bavardages, amenez les en fond de cale, je m'occuperais d'eux plus tard. Il faut que je parle à ma fille.》
Elizabeth se retourna vers son père et lui chuchota :
《S'il te plaît, ne fais rien qui pourrait les blesser.
-A quoi bon demander ça ! cria Jack en colère. J'ai cru comprendre que notre sort t'importait peu !》cracha-t-il.
Elizabeth resta figée. Il y a quelques minutes, les deux compagnons s'embrassaient, heureux de se savoir sain et sauf, et à présent ils se disputaient à propos de son père. Père dont elle prenait la défense sans même le connaitre, hormis grâce à des légendes maritimes. Mais s'en était trop. Comment Jack osait-il lui crier dessus ainsi ? Elle ne le regarda pas se faire embarquer par les marins et alla s'asseoir sur le tabouret devant l'orgue. Davy Jones entama la discussion. Il voulait tout savoir de sa fille. Tous les deux passèrent la soirée devant l'instrument, à s'écouter mutuellement. Elizabeth était ravie d'avoir retrouvé son père. Puis aux alentours de 22h00, son père l'amena dans une chambre étonnamment propre et elle se coucha un peu après qu'il soit partit. Puis elle pensa à Jack. Son cœur se serra et une larme perla sur sa joue. Certes elle ne voulait pas qu'il tue son père, mais son père ne devait pas le tuer non plus. Alors elle se souvint d'un mythe. Un certain Trident ayant appartenu au Dieu mythologique Poséidon. Une relique qui permet de rompre les sortilèges des océans. Elle se releva en sursaut et retourna dans la pièce où se trouvait l'orgue. Car il y avait là un grands nombres d'ouvrages anciens. Toute la nuit, éclairée par une bougie, elle feuilletta des dizaines de livres, et mis sans dessus-dessous la grande pièce. Et enfin elle trouva.