Chapitre 20

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Elizabeth avait réussit à se faufiler jusqu'au pont. Une fois dehors, elle constata qu'il pleuvait toujours à verse et que l'équipage travaillait comme des forcenés. Tous étaient des hommes couverts de crustacés ou totalement transformés en une bestiole marine. Elle se souvint alors des légendes. Ces monstres étaient jadis des matelots humains, semblables à elle. Elle se rappela aussi que Jack lui avait promis qu'elle retrouverait son père sur ce bâtiment. Mais c'était impossible selon elle : elle n'avait aucun souvenir de son visage ou de sa voix, et elle devait le retrouver là alors qu'il pouvait avoir une tête de requin ou de coquillage. Perdue dans ses pensées, elle songea néanmoins à se cacher dessous les escaliers qui menaient au pont supérieur avec le gouvernail. Personne ne la voyait mais elle pouvait tout voir et tout entendre. Elle se félicita elle-même. Elle était à proximité de la porte de la cabine de Davy Jones. Il lui suffisait de la pousser et d'entrer. La peur lui tiraillait le ventre et elle avait encore mal à la tête. Puis, dans un élan de courage, elle se leva à toute vitesse, poussa la porte close et entra à l'intérieur.
C'était une pièce immense, munit d'un gigantesque orgue à son extrémité, devant une grande fenêtre tout en verre. Il faisait noir et l'ambiance était humide. Elle toussa. Une accumulation de poussière recouvrait les livres et le mobilier, qui n'avait pas été touché ou nettoyer depuis des décennies. Elle se risqua à parler :
《Y'a quelqu'un ?》
Aucune réponse. A priori, le capitaine était sur le pont, à la barre. Elle effleura tous ce qu'elle voyait. Sans savoir pourquoi, elle était fascinée et en même temps effrayée. Elle remarqua cependant que les tubes de l'orgue étaient semblables à des coraux aux couleurs ternes. Tout ici semblait sortit des profondeurs de la mer. Elle serra son collier dans sa paume et songea à Tia. Elle réalisa que ses paroles envers elle avait été dures et froides, alors que la sorcière ne lui avait montré aucune animosité. Et elle se rappela des paroles de cette dernière : 《Si tu ne m'accepte pas moi, tu n'acceptera jamais ton père...》 Malheureusement, Jack était intervenu et elle n'avait pas pût lui demander ce que cela signifiait. Elle le suspectait de savoir la réponse à cette phrase énigmatique.
Mais alors qu'elle contemplait l'imposant instrument et réfléchissait à tous ces événements, elle entendit un bruit derrière elle, une sorte de grincement. Quelqu'un était en train d'ouvrir la porte. Apeurée, elle coura se cacher derrière une commode, juste à côté de l'orgue. Et là, elle écarquilla les yeux et resta bouche bée. C'était lui : Davy Jones, le redouté capitaine maudit. Il était colossal : son visage était entièrement constitué de tentacules, comme un poulpe, il possédait une main en pince de crabe et l'autre en tentacules. Il avait aussi une jambe ordinaire, avec une bottes en cuir, et l'autre était également une patte de crabe. Ses habits, qui étaient autrefois des vêtements humains ordinaires, étaient crasseux, recouverts de crustacés et troués. Toutes les couleurs étaient sombres, il y avait beaucoup de noir. Et son tricorne était énorme. Elizabeth resta impressionné par cet intriguant personnage. Il circula quelques temps dans la pièce en pensant à voix haute :
《Ils ne peuvent pas être loin, nous sommes sur un bateau. Mais ils sont introuvables. Sauf ce p'tit bonhomme, un certain Will je crois. Je ne m'attendais pas à voir le fils de ce vieux Bill ici tiens. Heureusement que son père l'a protéger sinon il aurait fini par dessus bord. Enfin bref...》
À cet instant, Elizabeth comprit que Will avait retrouvé son père : elle était heureuse pour lui mais apparemment, cela aurait pût mal se terminer. Alors qu'il cogitait et marchait dans tous les sens, l'adolescente entendu un cliquetis de clés et les aperçues. C'était le fameux trousseau pour ouvrir ce coffre avec ce maudit cœur dedans. Plus elle le regardait et plus elle avait envie de les saisir, de trouver le coffret et de le tuer, pour qu'il ne soir plus une menace pour Jack ou quiconque.
Puis il s'arrêta de gigoter et s'asseya à son orgue, le visage triste et déconfit. Mais avant de commencer à jouer, il ouvrit un petit pendentif en forme de cœur qu'il avait détaché de son cou. Une petite mélodie résonna et il débuta sa partition. Au début, la mélodie était douce, mais plus le morceau continuait, plus il devenait grave. Elizabeth ne reconnut pas tout de suite la musique, et soudain, fut saisit de stupeur.
C'était le même bijou et le même air que sa boîte à musique. Elle se résonna : il ne pouvait pas être son père, c'était impossible. Et pourtant, sa mère était bien une sorcière vivant au fond d'un bayou. Et elle l'avait mise en garde : son père était quelqu'un de sans cœur. Elle ne pensait pas que c'était au sens littérale. Elle eut du mal à respirer et elle toussa très fort. Immédiatement, le capitaine cessa de jouer. Il se pencha par-dessus la commode et vit la jeune fille. Il la saisit par les bras avec sa pince, ce qui arracha un cri de douleur à l'adolescente. Une plaie assez grosse venait d'apparaître et elle saignait.
Il s'écria, hors de lui :
《Dis moi petite, as-tu peur de la MOOORT ? dit-il en insistant sur le dernier mot.
-Oui, répondit-elle tandis qu'elle sanglotait, envahie par le stressee et l'angoisse.
-Alors je te propose un mar...》
Il se stoppa dans sa phrase. Il venait d'apercevoir le collier au cou d'Elizabeth.
《Où as-tu trouvé cela, dit-il plus calmement en triturant le bijou, sans pour autant la relacher. Nous ne sommes que trois à le posséder.
-Oui je le sais, répondit-elle un peu plus sur d'elle. Il y a vous, une sorcière du nom de Tia Dalma, (il grimaça en entendant ce nom), et votre fille, Elizabeth...
-Tu la connais ? cria-t-il.
-Non, je suis Elizabeth.》
Le capitaine fut atterré et relâcha la jeune fille, qui tomba lourdement sur le sol. Elle laissa échapper une plainte de douleur. Ainsi étalée sur le sol, le monstre la dominait de toute sa hauteur.

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