Cette journée d'hiver, Lalisa Manoban, entraînée par sa meilleure amie Park Chaeyoung, se rend à un rassemblement des plus inhabituels pour elle.
En y allant, elle ne pensait pas que ça allait changer sa petite vie complexe à se point là.
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Je regarde furtivement autour de moi et m'approche du salon sur la pointe des pieds. Les larmes coulent à flot de mes yeux et je me retiens de justesse de ne pas gémir de douleur. Ça recommence, ça recommence toujours et je suis condamnée. Je m'accroupis puis tire sur la poignée et la petite porte coulisse sans un bruit. Je tends la main tout en me mordant la lèvre. J'y suis presque. Presque.
Mes doigts se referment sur le manche de la bouteille. Je la sors et l'analyse. Du Rhum. Je m'en contenterais. Je me recule et referme la mini-porte dans un soupire. Toujours aussi silencieusement, je retourne dans ma chambre. Je sais que ma mère a le sommeil léger donc il ne faut surtout pas que je la réveille. Une seule erreur et elle découvrira que sa fille boit. Soudain, la lumière du couloir s'allume.
-Lisa?
Je sursaute et laisse échapper la bouteille que je tenais précieusement dans la main. Celle-ci se brise à mes pieds, ne manquant pas de me les écorchés avec mes chevilles dans la foulée. Mes larmes redoublent et je me retourne vers mon père.
-Pap-.. papa, je suis si désolé. je gémis
Il se précipite vers moi, affolé alors que j'ignore la douleur qui me saisit.
-Je.. Je pensais être assez forte pour arrêter mais.. Mais je ne le suis pas. je bredouille
-Mes qu'est-ce que tu racontes, ma chérie?
Mes sanglots lui répondent et il comprends en voyant le liquide transparent à mes pieds.Ma gorge se serre alors que ma lèvre inférieur tremble sans retenue.
-Lisa..
Comme si ça ne suffisait pas, ma mère déboule dans la pièce, la mine encore à moitié endormie. Elle a le bon sens de ne pas marcher dans les bouts verres éparpillés sur le sol. Elle hoquette de stupeur en les découvrant.
-Que?
Ma main cherche le mur et je m'appuie dessus. Je suis à deux doigts de tomber dans les éclats qui n'attendent que ça.
-Fait attention ma chérie.
Mes larmes s'écrasent sur le sol, parmi le liquide. Elles se mêlent à lui et je renifle. Comment peuvent-ils encore me dire de prendre soin de moi lorsqu'ils découvrent à quel point je les ais trahis. Je ne suis qu'une menteuse qui ne mérite pas leurs amours. Mon père me tend sa main et je voie ma mère faire demi-tour.
-Prend ma main. Je vais te sortir de là. m'appelle mon père
Ses yeux brillent. Je ne supporte pas les inquiéter autant. Ma main lâche le mur et, lentement, je la lui tend. Nos doigts se frôlent et j'étire tellement le bras que ça me déséquilibre. Je tombe en avant dans un cri et me protège le visage de mes bras nus.
-Merde, Lisa! s'écrit aussitôt mon père
Ma mère déboule, tenant notre balayette bleue dans la main. Elle se précipite de ramasser les bouts de verres avec délicatesse et, dès qu'ils peuvent marcher vers moi, elle pose la balayette sur le côté. Elle s'accroupit à côté de moi et me tire vers elle.
