Chapitre 37 : Parker

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Je suis devant l'hôpital prêt à le rejoindre en espérant qu'il dorme encore et qu'il ne se sera pas rendu compte de mon absence. J'avais juste besoin de vêtements et d'une douche. Arley est sur place. Il m'a appelé en me disant qu'il avait un truc important à nous dire. J'ai hâte de savoir ce que c'est. J'espére que ce ne sera pas une mauvaise nouvelle de plus. J'ai eu ma dose pour toute une vie.

Mon téléphone sonne dans la poche arrière de mon jean. J'ai du mal à l'attraper avec une main immobilisée. Je fronce les sourcils parce que je ne connais pas le numéro.

-Oui ?

-Mayers c'est toi ?

-Oui et vous êtes ?

-Troye Campbell.

Je serre les dents. J'ai juste envie de l'envoyer se faire foutre mais s'il m'appelle c'est qu'il doit avoir quelque chose de spécial à me dire. Peut-être la même chose que ce que son fils a à nous annoncer.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

-Je suis à l'infirmerie. J'ai pas beaucoup de temps. Je veux juste que tu saches qu'Edward ne sera plus jamais un problème pour Travis. Pour vous deux.

Je me bloque alors que j'allais pénétrer dans le bâtiment.

-Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous avez fait ?

-Ce qu'il fallait pour j'espère racheter mes fautes.

-Vous l'avez... Vous l'avez buté ?

-Officiellement, une bagarre a éclatée pendant la promenade. Edward est... Était un ami fidèle malgré ses défauts. Il est venu en aide à l'un de ses plus vieux compagnons. Malheureusement les choses ont pris des proportions inattendues... Certains détenus se procurent facilement des objets qui peuvent servir d'armes. Il en a malencontreusement rencontré une. C'est tout ce que tu dois savoir Mayers. C'est la version que donneront les gardiens.

-Bien. Je suppose que vous attendez des remerciements ?

-Non. Je sais qu'il s'en est sorti. Brillante tactique que de me faire croire qu'il était mort...

-Il a passé la nuit sur une table d'opération. Quand on est venu au petit matin on ne savait pas encore s'il allait survivre. On n'a pas vraiment menti.

Disons qu'on a fait en sorte d'obtenir ce qu'on voulait peu importe de quelle façon.

-Dans tous les cas il fallait le faire. J'attends juste que Travis profite de sa liberté. Que mon fils me pardonne même si je doute que ça arrive un jour.

-Ok. Si cette affaire remonte jusqu'à moi... Je ne suis au courant de rien.

-Parfait.

La communication se coupe alors que je soupire. Je me demande comment Travis va réagir à la nouvelle. Je n'arrive jamais vraiment à prévoir ses réactions. Je ne ressens aucune émotion suite à ce que je viens d'apprendre. Par contre prétendre que je ferais l'ignorant si on me pose des questions... Je ne suis pas sûr d'en être capable. Est-ce que ça ne me rend pas complice d'un meurtre ? Mais cet enfoiré le méritait non ?

Je ne suis personne pour juger et dire qui a le droit de vivre ou de mourir mais avec tout ce qu'il a fait... Tout ce qu'il a fait endurer à Travis... Je préfère ne pas me prendre la tête avec tout ça. Seulement j'aimerais comprendre pourquoi un homme peut devenir une telle ordure. Si toutefois il y a une explication. Certaines personnes sont simplement tordues... J'envoie un message à Isaac pour lui expliquer brièvement les derniers événements sans trop en dévoiler.

Je rejoins le service où est admis mon blondinet et le trouve les yeux grands ouverts. Il se tourne vers moi et je ne sais pas ce qu'il ressent mais je suis persuadé qu'il a besoin de moi. Arley est assis sur une chaise dans un coin de la pièce tête baissée sur ses chaussures.

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