suite du procès

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-Maître Lamah : Monsieur Sangaré, pouvez-vous nous parler de votre ex petite amie ?


-Aly : elle n'est pas mon ex petite amie, on n'est jamais sorti ensemble. C'était juste une amie.


-Maître Lamah : ah, juste une amie, je vois. Alors dites nous pourquoi cette envie de battre à mort ces deux jeunes filles ?


-Aly : Je ne les ai jamais battues, c'est faux !


Des soupirs de désolation remplis la salle.


-Maître Lamah : vous ne les battiez pas. Les traces de coups sur leurs corps, que dites vous de cela.


-Aly : pour binta, je n'étais pas au courant, c'est hier que j'ai appris qu'elle a été agressé et hospitalisé. Quant à Minata, je l'ai retrouvé inconsciente devant notre porte d'entrée.


Quand nos regards se croisent, il esquisse un demi-sourire. Ce sourire, je le connais tellement bien que ça me donne des frissons de peur. Comment peut être si cruel ?


-Maître Lamah : pourquoi avez-vous abusé de Minata et accepter de l'épouser ?


- Aly : je ne l'ai pas violé ! On a couché ensemble était consentante, elle n'était même plus vierge. Quant au mariage, on n'a pas demandé nos avis.


Je baisse la tête en pleurant, il me salit encore plus.


-Maître Lamah : vous saviez que c'est une mineure, vous avez quand même couché avec elle, c'est de la pédophilie !


- Aly : je ne suis pas pédophile ! S'écrit-il avec rage. C'est elle qui m'a cherché, je l'ai repoussé à maintes reprises mais elle n'a pas abandonné, j'ai finalement succombé, je suis un homme. Vous savez le filmage c'était son idée.


Son avocat jette son stylo comme s'il est dépassé par ce qu'il raconte.


-Maître Lamah : que s'est-il passé le jour qu'elle a été hospitalisée pour la seconde fois ?


-Aly : moi je l'ignore, je l'ai retrouvé devant la porte d'entrée comme je l'ai dit aux enquêteurs.


-Maître Sylla : donc vous maintenez cette version ? Questionne t-elle avec colère et désarroi.


-Aly : oui madame.


L'avocat de la défense passé une main sur son visage et se tourne vers la salle en dodelinant la tête. Qu'a-t-il raconté aux enquêteurs ?


-Maître Lamah : donc vous maintenez que cette petite se prostituait et que c'est de ses clients l'a drogué et agressé ?


-Aly : je viens de vous dire que oui !


-Maître Lamah : si vous l'avez retrouvé devant la porte d'entrée de chez vous, comment savez-vous que c'est l'un de ses clients ?


-Aly : c'est l'un de mes amis qui me l'ont dit.


-Maître Lamah : avez-vous une preuve ?


-Aly : non.


Il pose son regard sur moi en essayant de m'intimider.


-Aly : Minata dit la vérité qu...


-le juge : Monsieur Sangaré, je vous interdis de vous adresser à elle. Ordonne t-il fermement.


-Aly : Minata se prostituait, elle a été drogué et battu par son client.


-Maître Lamah : ça je l'avais compris. Dit-elle avec ironie. Mais vous n'avez pas de preuve.


Elle se retourne vers les jurys.


-Mes Dames et Messieurs, dans la déposition de Monsieur Sangaré, il dit que l'idée du filmage vient de Madame Minata comme quoi pour garder un souvenir de leurs étreintes. Mais nous remarquons que dans la vidéo, Minata est complètement immobile avec des larmes aux yeux ce qui ramène à dire qu'elle était en position de faiblesse et qu'elle était en été de sidération et dans la seconde vidéo, on remarque aussi qu'elle est endormie et que le visage de Monsieur Sangaré est sadique et après quelques heures pendant ses examens médicaux, on retrouve de la drogue dans son sang. Mais quelle coïncidence !

les larmes d'une jeune filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant