je suis de celles

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*partie éphémère*

j'ai beaucoup hésité à poster cette partie. parce que je n'aime pas dévoiler mes faiblesse sur internet, et que j'ai l'impression qu'elle fait "tache" sur ce profil où je m'efforce de dévoiler seulement le côté artistique de ma vie. pour une raison absurde, je décide cependant de la publier. peut-être que d'autres se retrouveront dans mes propos, se sentiront concerné.es pour un motif ou pour un autre. ou bien peut-être qu'ils seront seulement là pour me permettre d'exprimer ce que je ressens, et ne pas laisser mes angoisses tardives me submerger. je sais que je peux compter sur votre bienveillance. merci d'être toujours présent.es, de continuer à suivre mes oeuvres, même si plus rien n'avance sur ce profil désert <3

es, de continuer à suivre mes oeuvres, même si plus rien n'avance sur ce profil désert <3

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je ne suis pas le genre de fille dont on tombe amoureux. je ne l'ai jamais été, et ne le serai probablement jamais.

souvent, j'ai l'impression d'être la nathalie de la chanson de bénabar. c'est un peu triste à dire, mais je me retrouve dans certaines paroles de cette musique un peu ringarde.

"j'aimais les garçons, peut-être un peu trop".

"je n'étais pas de celle à qui l'on fait cour, moi j'étais de celles qui sont déjà d'accord"

"certaines tombent amoureuses, c'est pur, ça les élève. moi, je tombais amoureuse, comme on tombe d'une chaise"

je sais qu'on m'aime bien. qu'on m'apprécie. on me trouve drôle, agréable, exubérante, enfantine... on me dit parfois que je suis mignonne, sexy, jolie ou belle. ça m'arrive de me faire draguer. on attarde un regard sur mon décolleté, sur mon jean, sur mes lèvres. on me sourit. je plais. je me rends compte. 

mais ça fait mal. 

pas de sentir les autres autour de soi, langue dehors comme dans un tex avery. ça, on s'y habitue. je m'en amuse même-sauf tard le soir, dans les rues vides. 

non, ce qui fait mal, c'est de sentir qu'on ne sera jamais mieux que ça. jamais plus que la fille aux jolis seins, assez ivre pour se faire peloter en fin de soirée. 

ça fait atrocement mal de savoir, jusque au plus profond de sa chair, qu'on ne sera jamais la fille aimée.

dans les yeux des hommes ou des femmes que j'aime, je peux le lire, comme un destin déjà tracé. je ne serais jamais la fille dont on tombe amoureux. 

je suis celle qu'on doigte sur le canapé, quand elle est défoncée. celle dont on préfère la copine, mais qui est plus accessible. celle qu'on n'écoute pas vraiment parler, trop concentré sur l'image qu'elle renvoie. celle qu'on embrasse, même si elle a les larmes aux yeux. celle qu'on repousse quand elle se blottit contre toi pour dormir. celle avec qui tu ne cherches rien de sérieux. celle dont le plaisir passe après. celle qu'on ne rappelle pas, dont on ignore les messages. celle dont le prénom est trop dur à retenir, même si le visage te dit quelque chose. celle que tu peux embrasser passionnément toute une soirée, pour lui serrer la main le lendemain. celle avec qui tu trompes l'officiel.le, parce que tu n'imagines pas une seule seconde te mettre en couple avec elle. celle qui a "une réputation", depuis qu'elle est gamine. celle qui a dix-neuf ans, mais qui en paraît douze. et tellement plus à la fois.

je ne prétends pas être une sainte.

je ne dis pas être une victime violée par la vie et les inconnus dans les bars, ni une pauvre fille à la recherche de sa sexualité. j'avoue que je le cherche. 

j'allume les hommes, comme je craque une allumette. des fois par réflexe. d'autres fois, par pure et belle envie. et certaines fois, les plus douloureuses, celles qui me font écrire ce genre de texte plein de pathos et légèrement ridicule, par amour.

parce que quand je couche, on me touche, quand je plais, je me sens aimée. et dans ces moments- là, même bourrée, déprimée, défoncée, je me sens jolie. je me sens comprise. acceptée.

et c'est une forme de tendresse, au fond. à l'image de la vie: malsaine, perverse et sale. mais de la tendresse quand même. 

mais parfois, j'aimerais juste un peu plus. un peu plus que cette tendresse des fous, je crois.

boom ➢ rbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant