texte brouillon, peu clair mais engagé. mélange de colère, de doute et de contentement.
Ça se dit admiratif des actions de 1968. Ça se dit résistant. Ça se dit indigné. Ça se dit esprit critique. Mais ça ne sait pas reconnaître une insurrection du peuple. Et c'est bien dommage.Oui, les gilets jaunes dégénérent sur Paris, sur Bordeaux, et dans d'autres "grandes" villes. Mais les gars... C'est une révolution! Une putain de révolution!
On crie au manque de respect devant le tag sur l'arc de triomphe. Mais c'est un symbole! Inspiré par l'Empire Romain, construit par Napoléon... Dans une insurrection, on s'attaque à ce qui marque, pas à la statue sur le rond-point d'une petite ville. Ils attaquent les symboles de la France, parce que la France ne respectent pas les valeurs que ces symboles sont censés incarner.
On marmonne que le prix de l'essence n'est pas une raison. Mais nous, on peut payer le loyer, le chauffage, les cadeaux de Noël, internet, les nouveaux vêtements... Aujourd'hui, beaucoup de gens ne peuvent rien payer. Pas parce que ce sont des alcooliques, fumeurs, violents, fainéants qui touchent le RSA sans se pointer à Pôle Emploi. Non. C'est juste qu'actuellement, les riches s'enrichissent sur les pauvres qui s'apauvrissent. Sécurité sociale, retraite, aides financières... Tout disparaît lentement. Beaucoup de gens ne peuvent pas se permettre de payer leur essence plus cher. C'est la fameuse goutte d'eau, quoi.
On se dit que, si c'est pour le climat, on peut bien faire un effort. Et je suis totalement d'accord. Préserver la planète passe par une réduction de la consommation d'essence. Mais pourquoi taxer le peuple, et pas les énormes paquebots de marchandises? Un paquebot émet autant de particules fines qu'un million de voitures. Un putain de million de bagnoles, contre un seul bateau.
On râle, parce qu'on ne peut pas se déplacer. Ils bloquent les routes, les centres commerciaux, les pompes à essence... Laissez-moi vous rappeler que c'est ce qui se passe pendant les révolutions. On paralyse le système. En mai 68, on bloquait les rues, on balançait des pavés et on se révoltait. Doit-on en conclure qu'en décembre 2018, bloquer les routes, jeter des pavés et se révolter, c'est mal vu? Ou bien est-ce que déjà, en 1968, les gens se plaignaient? Je ne sais pas.
Nous, on a la vie facile, et ce n'est pas un reproche. Je l'ai aussi. C'est une constatation. Mais je sais, d'expérience, de lecture et de discussion, que les gens en ont marre. Les gens en ont marre d'être pauvres. Les gens ne peuvent plus se faire marcher dessus, tout le temps, en continu. Elle est là, la lutte des classes de Karl Marx. Moi, mon motif d'indignation, c'est l'injustice, sous toutes ses formes. Et pour moi, là, le peuple est en droit de réclamer une justice.
'Ttention, je dis pas que le mouvement des gilets jaunes est parfait: il est très loin de là. Même moi, je ne le soutiens pas à 100% (ni même à 90%) Après tout, "on a les dirigeanrs qu'on mérite."
Mais je pense qui faut arrêter de se voiler la face, de regarder en arrière en se disant "c'était beau la prise de la bastille" "c'était beau la résistance de 45", "c'était beau mai 68" Parce que c'est beau maintenant. C'est une révolution. Et c'est beau de voir des gens lever enfin la tête.
Jconclus ce petit texte écrit sur un coup de sang par deux citations. La première est un extrait de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (art. 35):
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
La deuxième est une citation de Stéphane Hessel, qui est un des meilleurs hommes que la Terre est portée:
"Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé"
Moi, je l'ai trouvé, depuis longtemps maintenant. Mais je vous le souhaite. Sincèrement.
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boom ➢ rb
De Todo"boom" est un petit carnet virtuel, un gros bouquin intangible, un empilement d'absurdité, une petite chose sympathique. Tu me suis? "jsuis une sale bête une bouteille de gaz dans une cheminée et jvais finir par tsauter au visage si tu t'approches t...