romance à l'eau de rose

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je suis désolée d'avance pour cette partie atrocement longue et horriblement cul-cul la praline

c'est pas du tout ce que j'aime écrire. j'aime pas trop raconter ma vie comme ça. (comme je le fais de plus en plus souvent...)

mais plus le temps passe et plus je me rends compte bah
que l'écriture, ça m'aide à faire le tri dans ce que je ressens. tout exposer très clairement, fait par fait, point par point, mot par mot,
ça me permet de savoir ce que je pense vraiment.

alors voilà.
rose déballe sa vie amoureuse. enfin sa dernière aventure amoureuse qui lui bouffe le cerveau et le coeur.

et vous êtes franchement pas obligés de lire. vraiment pas. parce que c'est vraiment con.

 parce que c'est vraiment con

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j'ai un crush. j'allais dire un nouveau, mais c'est pas tellement vrai. ça fait un petit moment qu'on se connaît, bientôt un an.

la première fois que je l'ai vu, c'était en soirée. c'était l'ex de ma meilleure amie, et un de ses plus proches amis.

on s'est plu tout de suite. on a bien rigolé. et avec un peu trop d'alcool dans le sang, on a fini par s'embrasser sur le canapé.

aucun de nous deux ne voulait se mettre en couple, on voulait juste profiter de notre début d'été.

on s'est revu. on s'est re-embrassés. plusieurs fois. et plus on se rapprochait, plus on passait des après-midi entières à enchaîner les clopes et les blagues débiles, plus il me plaisait.

j'ai passé un été bizarre. un peu comme dans la chanson "le temps est bon". tu sais quand elle dit:

j'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux.

on l'écoutait en boucle d'ailleurs, cette musique. c'était un peu ça, mon été.
ma meilleure amie, lui et moi.
un triangle, amoureux, douloureux, probablement toxique mais, sur le moment, heureux.

et puis voilà.

ma meilleure amie et lui sont à nouveau sortis ensemble. j'ai eu mal. mais j'ai laissé tombé.
à la fin, j'étais même assez contente pour eux, parce que les deux personnes que j'aimais le plus s'aimaient comme dans les films.
et c'était cool.

et puis bon.

l'été est passé.
le couple a éclaté.
et on repris nos vies.

j'ai aimé d'autres personnes, qui ne m'aimaient pas non plus, ou pas comme je l'aurais voulu.
quand février est arrivé, je regardais l'amour comme on regarde une merde sous sa chaussure.

il est revenu lentement dans ma vie.
il traînait un peu moins avec notre petite bande, depuis la rupture. et puis, ça a cicatrisé. on s'est revu tous les jours. comme simples amis. avec le groupe, ma meilleure amie.
c'était super cool.

je sais pas comment. je sais pas qui. mais on a commencé à flirter
(j'adore le mot flirt.)

quand il a essayé de m'embrasser un jour, je l'ai repoussé
parce que, dans les films, on la déteste toujours, celle qui sort avec l'ex de sa meilleure amie.

j'en ai parlé avec elle. elle m'a dit qu'elle ne m'empêcherait jamais d'essayer quelque chose qui pourrait me rendre heureuse.
mais je sais pas.
je crois que j'avais déjà raté ma chance.

je sais pas ce qui s'est passé, ce que j'ai fait. peut-être que j'étais trop facile à avoir, trop mal à ce moment-là. peut-être que je lui plaisais pas tant que ça.
mais on était déjà plus éloignés.

une fois, en arrivant à une soirée, j'ai appris qu'il avait couché avec une fille. il connaissait même pas son prénom. ça m'a fait du mal, même si c'était con.

aïe.
ma meilleure amie m'avait prévenue. elle m'avait dit qu'en ce moment la seule chose qu'il recherchait c'était du cul. mais ça faisait mal. vraiment.

mais j'ai pris sur moi, et je me suis forcée à me dire que c'était pas quelqu'un pour moi.

j'ai continué pourtant. tout ça. les messages, les sourires, les frolements de mains... j'ai alterné les jours avec et sans.

quelques jours avant le confinement, je crois qu'on avait retrouvé un peu de la complicité de cet été.
on se parlait plus facilement. on se souriait à travers la pièce pleine de gens. j'avais l'impression que si je faisais attention, peut-être que...
voilà.
ça marcherait

et puis bim.
covid-19, grandes déclarations du président. et enfermée dans mon appartement.
j'ai imaginé perdre tout contact avec lui. il a jamais été bavard par messages. ou du moins pas avec moi.

j'habite en colocation.
de manière peu surprenante, trois jeunes gens bloqués chez eux contre le volonté ont une fâcheuse tendance à vouloir se bourrer la gueule

un soir on a vraiment trop bu
j'étais ivre, affalée sur le canapé, à lorgner son profil
alors je lui ai envoyé un message

un message tout con, qui disait juste qu'il me manquait
je vous jure que faire ce genre de truc, ça donne l'impression de faire une crise cardiaque tellement ça serre le coeur
ou d'avoir ses règles vu comme ça tord le bide

il m'a répondu que c'était mignon. que je lui manquais aussi. il y avait des petits emoji. j'étais bourrée et au paroxysme de la joie.

on s'est reparlé, deux/ trois fois. pour se dire des trucs comme ça. on a parlé retrouvailles, manque et rêve de cul.

et puis là je sais plus.
on s'insulte beaucoup pour rire. c'est la marque de fabrique de notre amitié à tous, depuis toujours. mais, là, je sais pas.
après une fausse embrouille idiote, on s'est envoyé des "ferme ta gueule" et autres joyeusetés.

j'ai suivi l'ordre.
j'ai arrêté de lui parler.
j'ai pas eu l'air de lui manquer.

alors je me suis dit, bon, la blague a assez duré
deux jours, c'est suffisant, non?
faut croire que non.

"j'exige des excuses

ferme ta gueule
tu me casses les couuuuilles

bon
bah je te parle plus.

bhen enfin!"

oui. je sais
je sais.
que c'est ridicule.

mais je sais pas si c'est sérieux.
parce qu'on se comporte comme des collégiens tous les deux. parce que je me sens trop bête pour lui demander s'il plaisante ou non. parce que son sens de l'humour consiste à mener les gens à bateaux jusqu'à ce qu'ils craquent, ou qu'il en ait assez. parce que j'en ai marre de pas savoir me faire désirer.

je sais pas.

et puis j'ai peur aussi.

peur d'être jugée.
peur de lui faire peur, avec mon besoin constant d'attention et de réconfort.
peur d'être remplacée, aussi, parce que je me doute bien que je suis pas la seule fille à qu'il manque.
et puis peur, parce que c'est un sentiment qui m'étouffe toujours quand j'aime bien les gens.

alors bon
dans mon esprit (à nouveau un peu embrumé par l'alcool, qu'on se l'avoue) se présente deux options

petit a) je me tais.
j'attends tranquillement qu'il revienne de lui-même, sachant que le pourcentage de chance frôle les nombres négatifs.
je prie pour qu'il s'intéresse à moi et m'attache les deux mains dans le dos pour me retenir de lui envoyer les messages désespérés qui me trottent dans la cervelle

petit b) je me dis:
rose, on s'en fout de ton égo gros comme un pâté de maisons
porte tes couilles, demande lui s'il en a quelque chose à cirer de ta frimousse
et si c'est pas le cas
bah sors les mouchoirs et le chocolat

petit c) je bois
et j'attends de voir ce que l'alcool me murmure
mais le problème c'est que bourrée
on a jamais de très bonnes idées

boom ➢ rbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant