l'année 2019 de rose

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2019, c'était l'année-sourire

en 2019, j'ai rencontré des gens géniaux. des gens que j'aime, des gens que j'ai l'impression de connaître depuis toujours. des gens qui me font sourire à m'exploser les joues et rire à m'arracher la gorge.

en 2019, j'ai passé un été incroyable. un été rempli de soirées, d'après-midi allongés  dans l'herbe, de délires absurdes, de soleil, d'auto-stop, d'eau glaciale et de jolis yeux.

en 2019, j'ai eu le coeur brisé. mais c'est pas si grave, parce que ça se répare. et que maintenant, j'aime.

en 2019, j'ai découvert plein de trucs. j'ai lu plein de livres, vu plein de films, me suis ouverte à d'autres cultures. j'ai appris à tirer les cartes, à lire les lignes de la main, et j'ai progressé en allemand. j'ai eu l'impression de m'ouvrir spirituellement.

en 2019, j'ai voyagé. j'ai bougé en france, principalement, avec un sac à dos et des copains. mais je suis surtout partie en allemagne, deux fois. et bordel, berlin, qu'est-ce que c'est beau.

en 2019, j'ai appris à jouer where is my mind au piano.

en 2019, j'ai compris que tout n'était pas faute. que tout ne ressortait pas forcément de moi, de mes actions. que parfois, je n'avais aucun impact sur les situations, et que je ne pouvais pas me torturer pour ça.

en 2019, j'ai fêté le nouvel an avec des amis, qui compte pour moi plus que tout le reste.

et je suis passée en 2020 recroquevillée dans les toilettes, à trembler au dessus de la cuvette, en priant tous les dieux que je connais pour que cette année se déroule mieux.

parce que 2019, c'était aussi l'année-douleur.

en 2019, j'ai pleuré. plus que devant le roi lion et bambi. pour des trucs pas forcément avouables, pas forcément intelligents, pas forcément graves. mais j'ai pleuré. beaucoup.
tout me faisait (fait?) mal, même si c'était pas si douloureux. je me suis sentie atrocement fragile, un genre de tasse fêlée qui explose en mille morceaux si tu l'effleures du bout de l'ongle.

j'étais fragile, mais j'en ai détruit des trucs. j'en ai gâché des relations, j'en ai blessé des proches. il y avait pas vraiment de raisons. j'étais juste triste.

en 2019, je me suis perdue, aussi. j'ai eu l'impression de porter des masques, de jouer des rôles. j'ai perdu tout ce que j'étais les années d'avant. j'étais trop fatiguée, trop déprimée, trop occupée, pour défendre ce que j'avais toujours défendu. j'étais trop triste pour m'agiter comme une gamine. j'étais trop malade pour danser toutes les heures.
j'ai essayé de reconstruire vite fait bien fait une rose qui tienne la route. mais c'est pas moi. c'est un pâle reflet de moi-même, que j'agite sous le nez des gens qui s'attendent à me voir heureuse et souriante.

en 2019, j'ai fait des conneries. des trucs nuls, que je referais sûrement pas si j'avais le choix. des trucs mauvais pour moi, pour mon corps, qui se déglingue un peu plus de jour en jour.

en 2019, j'ai rien osé dire. ni désolée ni merci. parce que je voulais faire la guerrière, le colonel de hussards.

mais il y a un hic.
on peut pas toujours se taire. parce que ça vous ronge de l'intérieur. ça vous bouffe, ça vous attaque, ça vous brise.

alors je vais parler.
et je vais écrire. parce que c'est super beau les mots, en vrai.

boom ➢ rbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant