Double jeu

Chapitre 13

[Natsu]

Les paroles de Mirajane tournaient en boucle dans ma tête. Pourquoi avait-elle fait ça ? Et pourquoi avait-elle monté un dossier contre mon père ? J'étais allé au poste de police. Je suis venu le déposer pour faire tomber mon père.

J'airais dans les rues. J'étais arrivé ici, sans même m'en rendre compte. Je passais souvent devant ce bar alors pourquoi ne l'avais-je jamais vu avant ? Lucy était là. Je le savais. J'avais poussé les lourdes portes du bar, qui avait l'air endommagé pour je ne sais quelles raisons. C'était silencieux, aucune joie n'était présente entre ces murs. Je m'étais assis au comptoir.

- Qu'est-ce que je peux vous servir monsieur ? Me demanda l'homme derrière le bar.

- Je cherche quelqu'un.

Il me fit un hochement de tête pour m'inciter à poursuivre.

- Un certain Steven.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

- Lucy...

Je l'avais murmuré et ses yeux s'étaient assombris. Pourquoi affichait-il une telle expression ?

- Elle n'est pas là, et je pense qu'elle ne sera pas de retour avant un long moment.

Je relevai la tête, j'avais presque hurlé.

- Pourquoi ?!

- Elle s'est fait arrêter hier soir par la police, ils l'ont enchaîné comme les chiens qu'ils sont, dit-il avec rage.

Je n'en croyais pas mes oreilles, c'est à ce moment-là que je me rendis compte du désordre de la pièce, les meubles étaient tous retournés, le bar était éclaté de l'autre côté.

- C'est toi, Natsu, n'est ce pas ?

- Oui, c'est moi.

- Ne la cherche pas, elle nous a déjà tous évité la prison en ne se débattant pas, ne lui cause pas plus de problème, tu veux.

- Elle les a suivies de son plein gré ?

- Bien sûr, Lucy est peut-être dans un milieu dangereux, elle a peut-être foiré sa mission te concernant, mais elle n'est pas stupide. Si elle s'était opposée à eux, nous serions tous en prison à l'heure qu'il est. N'est-ce pas ?

Un grand bruit d'acquiescement s'éleva dans la salle par les quelques hommes présents dans la salle.

- Elle doit être dans une de ces cellules crasseuses qu'ils réservent pour les grands fugitifs. Luce est comme une sœur pour nous, ça nous tue de la savoir là-bas. Ton père est un monstre. Tout ça, c'est à cause de lui. Il est venu la menacer et quelques jours à peine après elle se fait plaquer au sol pour se faire attacher les mains et les pieds comme un animal. Ils l'ont traîné dehors à bout de bras. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle m'a dit de ne pas bouger. Elle ne savait pas si tu viendrais ici. Mais elle m'a dit que si tu le faisais, je devais te dire qu'elle était désolée, pour tout.

- Quelle idiote, murmurais-je pour moi-même.

- Alors dit moi petit, que vas-tu faire ?

- Je vais la sortir de là.

Me voilà de retour au poste, plus en colère que jamais.

- Rebonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ? Me demanda l'officier que j'avais vu plus tôt dans la journée.

- Je voudrais voir un de vos détenus. Lucy Heartfilia

- Oh, cette détenue-là, ricana-t-il. Suivez-moi monsieur.

Nous arpentions les cellules unes à unes. Elle était là, assise a même le sol. Enchaîner au mur. Comme un animal. Dans la même cellule que ce bâtard. Comment ont-ils pu les mettre dans la même cellule ? Elle ne m'avait pas vu, mon bâtard de père lui parlais.

- Il ne t'aimera jamais. Une délinquante comme toi. Laisse-moi rire.

Je donnai un coup de pied dans les barreaux, ce qui les fit tout deux lever les yeux.

- Ferme la, espèce de fils de pute.

- Heartfilia, tu as de la visite, annonça l'officier à mes côtés.

Elle me fixait. De ce grand yeux marron.