Dans le mois d'août, il prit ses congés et décida de faire changer d'air à sa petite famille. Alors il fit une réservation de chambres dans une ville en bordur de mer et en parla à maman:
-Le week-end prochain on part en congé à San-Pedro pour un mois.
- Une belle idée mais tu aurais pu me prevénir tôt ! Mais pas grave, heureusement que moi aussi je suis en congé.-Je sais je ne fais pas mes choses au hasard.
Les deux s'accordent et maman nous passe l'information. Je n'étais pas du tout d'accord pour ce voyage mais mon avis compte peu.
Contrairement mon gré j'acceptai. Pour mes autres sœurs, c'était une opportunité pour changer de cadre. Elles étaient toutes heureuses.
On avait la possibilité de prendre deux véhicules pour le voyage mais papa a voulu qu'on soit ensemble alors il décide de prendre sa BMW familiale. Avec beaucoup de provisions nous embarques pour San-Pedro. Il fesait beau temps, pas de soleil, pas de pluie non plus. Papa et maman dans la cabine, mes sœurs et moi à l'arrière de la voiture, sous la musique de Gadji Celi ,nous prîmes la route. L'ambiance était bonne enfant,papa était tout heureux avec à ses côtés sa ravissante femme et ses merveilleux enfants que nous sommes.
Après deux heures de route, sentant un peu de vertige, papa décida de souffler un tout petit peu :- Il y a un souci, lui demanda maman.
- J'ai une vision floue mais ça va, je vais juste me reposer deux minutes et on continue.Nous reprîmes la route après 15 minutes de pause. Je sentais dans la nouvelle conduite de papa que quelque chose n'allait pas. Papa forçait. Devant nous, un grumier qui allait à un rythme très lent. Papa était impatient de passer devant ce grumier, il fait des signes au chauffeur afin qu'il lui cède le passage mais le chauffeur du grumier ne réagit pas. Bientôt 15 minutes nous entendons le signal mais rien alors papa décide de faire un passage forcé sans l'avis du chauffeur du véhicule qui constituait un obstacle. Malheur pour nous c'était un rivage. Un car de 60 places venait dans le sens opposé, papa paniqué au volant ne pouvait pas faire de marche arrière ni freiner . Impuissant face au danger , nous criâmes tous dans la voiture à gorge déployée et après le violent choc, plus rien.
Un peu plus tard je me sentais bizarre, tout le monde autour de moi était habillé en blanc, papa, maman et toutes mes sœurs dans un rang prêts à traverser un pont. Où sommes-nous ? Je tente de parler à papa mais il semble qu'il ne m'entendait pas. Sur le point de traverser le pont, papa me regarde et avec un geste du doigt, une mine qui reflète la colère, il m'intimide l'ordre de ne pas traverser. Lui ,maman et mes autres sœurs ont réussi la traversée moi j'étais en larme, vociférant mais personne ne m'entendait.
Quelques temps après j'entends la voix d'une personne âgée qui me disait :- Ma fille sèche tes larmes, ce n'est pas ton temps, retourne toi et prend cette ruelle.
C'était un vieillard qui pourrait avoir plus de 100 ans avec une barbe très blanche vêtu lui aussi d'un apparat blanc avec une canne en main. J'accepta ses consignes malgré moi et je prie la route . J'avais la peur au ventre.
Qu'est-ce qui se passe en réalité ? Suis-je dans un rêve, je me posais autant de questions. Le vieillard n'était plus présent pour me répondre. Courageusement je poursuivis mon chemin et quelques temps plus tard j'arrive dans un endroit qui faisait office de village. Là encore tout le monde était en blanc. Les personnes que j'ai trouvées dans cet endroit me regardaient de manière étrange :- Merci de prendre place jeune fille, me dit un responsable de ce village.
Je m'assis sur un banc et je demande à boire un peu d'eau :
- Désolé ici ,on ne mange pas, on ne boit pas, on attend le moment, soit pour retourner soit pour continuer le chemin.- Retourner où ?
- Merci de ne plus poser de question jeune fille.Dans ce village, il n'y avait ni soleil, ni pluie, la vie n'était pas normale, je lisais sur les visages de certains l'angoisse et d'autres une certaine joie inachevée. Puisque j'ai été interdit de poser des questions je me range dans mon petit coin attendant mon tour pour continuer le chemin ou retourner comme me l'a dit l'homme avec qui j'ai échangé. Soudain, une cloche retentie et un des nôtres quitta le village. Il a continué le chemin. Un peu plus tard une autre cloche sonna. Une fillette se leva et disparut du village. L'homme me regarda et me dit:
-Elle a eu la vie sauve, elle est retrouvée.
C'est en ce moment que je réalise que nous étions entre la vie et la mort. Les humains appellent cet état de vie ,le coma. La peur s'empara de mon corps et je me mets à trembler. Tous me regardèrent dans le village et celui que je considérais comme le chef me jette au visage :
-Tu es sur le point de retourner...
Aussi tôt j'éternuai et me retrouvai sur un lit d'hôpital. Autour de moi des personnes dont j'ignore l'identité, je ne reconnais personne. Sur la ligne ou se trouvait mon lit,plusieurs autres lits dressés sur lesquels se trouvaient des malades. C'était aux urgences d'un hôpital général d'une ville de l'intérieur du pays dont j'ignorais le nom. J'entends une jeune femme habillé en tenue blanche qui appelle un médecin :
- Docteur, docteur la patiente sur le lit numéro 12 est réveillé de son coma.
Le médecin courut, vint me voir et effectivement mes yeux étaient ouverts, la sonde alimentaire placée, j'avais du mal à mieux respirer. Très rapidement il retira la sonde et je commençai à me sentir mieux mais j'avais toujours du mal à m'exprimer. A mon chevet ,je voyait trois personnes inconnues qui priaient avec un chapelet à la main :
- Dieu soit loué, elle est revenue à la vie, bénie soit tu ,oh père très saint...
Je ne savais pas vraiment ce qui se passait. Je me débrouillai pour parler en m'adressant au médecin :
-Qu'est ce qui se passe docteur ?
-vous avez besoin de beaucoup de repos
- Je peux pas savoir où se trouve ma famille s'il vous plaît
- Jeune fille, vous avez besoin de récupérer...
Après le coma , j'ai passé plus d'une semaine dans cet hôpital. Les médecins me libérèrent et je fus conduit dans le foyer de la femme qui s'occupait de moi à l'hôpital :
- Tu vas rester ici le temps que tes blessures se cicatrisent ma fille.
-Sois forte ma fille
comment ça ?
- Tes parents ont tous perit dans l'accident
Les mains sur la tête, je fonds en larmes. Quel tragique accident ! Dans son explication la bonne dame me dit qu'il était impossible de retrouver les corps de mes parents. J'ai été la seule miraculeuse de cet accident. Selon elle, tout le monde pensait que j'étais morte mais à la dernière minute, sur le point de me mettre à la morgue ,les pompiers se sont rendu compte que je respirais. C'est ainsi qu'il m'ont conduit à l'hôpital proche de là où il a eu lieu de l'accident. Ma bienfaitrice a décidé de prendre en charge mon hospitalisation malgré ses maigres moyens.À suivre....
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LE DESTIN DE SOFIA
RandomLe Destin de Sofia Âme sensible s'abstenir. L'histoire que je vais vous raconter est celle d'une jeune fille adolescente d'une famille très aisée. Sofia est la deuxième fille de Monsieur Bamba, haut cadre de l'administration publique de son pays...