LE DESTIN DE SOFIA EPISODE 12

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Je fus surpris de voir Oncle Moussa dans un apparat de roi entouré de plusieurs personnes portant des armes composées de fusils de chasse et de gourdins. Je ne me faisais plus d’illusion. Tout est clair dans ma tête. Oncle Moussa a réussit son coup. Malgré mon désespoir je continuai ma prière demandant à Dieu de me protéger.

Quand Oncle Moussa est arrivé à notre niveau (le pasteur et moi) il prit la parole et dit.

- Sofia, tu pensais m’échapper ? On ne se moque pas du lourd et s’en tirer à bon compte. Je te tiens et jamais tu t’en sortiras saine et sauve. Prie comme tu peux, pleures toutes tes larmes de ton corps, tu vas très bientôt rejoindre Bamba ton vaurien de père égoïste.

Soudain, un grand bruit se fit entendre. Tous pris de peur, s’accroupirent, bouchèrent leurs oreilles et cherchèrent dans toutes les directions la provenance de ce bruit. Seigneur ! Quelle créature ! C’était ma première fois de voir un phénomène pareil. Un grand oiseau plus grand que l’aigle, d’une couleur blanche survola l’espace où nous étions. Les soldats qui entourèrent Oncle moussa on braqué leurs armes contre cet oiseau et s’apprêtèrent à le descendre quand un singe, plus grand que le King Kong à fait son apparition se jetant sur ces soldats et se mit à les violenter. On se croirait sur un champ de bataille. Ils ont ouvert le feu sur le singe.
Beaucoup d’autres animaux sauvages se sont jetés dans la bataille notamment un éléphant, des tigres et aussi des lions. Ce qui attira mon attention le plus dans cette scène c’est la particularité de ses animaux. Malgré toutes leurs différences, ils étaient tous blancs.
Le combat a duré plus d’une heure et au bout de celle-ci les animaux ont eu le dessus. Oncle Moussa a disparu comme une fumée. Le singe me détacha et me prit dans ses bras tout en me serrant fortement contre lui et dit.

- Ne crains plus rien ma fille, Papa est là pour te protéger.
Un singe qui parle, c’est étrange. Je me redressai pour mieux apprécier son visage. A ma grande surprise, je vis le visage de mon défunt père Papa Bamba.

- Papa ! c’est toi ? lui demandai-je.

- Oui Sofia c’est Papa.

Je me jetai contre lui en pleures. Je sentis sur mon épaule ses larmes tombées goûte après goûte recouvrant tout mon corps.

- C’est finit Sofia, ne crains plus rien, me dit-il.

Plus il parlait plus ses larmes coulaient. L’émotion était à son comble. Je n’avais plus envie de le quitter. Il m’a tellement manqué.
Nous étions en train de rattraper le temps perdu quand, nous entendîmes des lamentations d’une personne qui donnait l’impression d’envie de parler. C’était l’homme de Dieu sur le brancard. Il a été trimbalé dans les broussailles pendant les combats entre les animaux et les malfaiteurs. Je l’avais complètement oublié. Papa couru vers lui pour lui enlever les cordes.

- Ouf, Merci Monsieur s’écria  l’homme de Dieu.

- Le merci est à Toi Homme de Dieu, dit papa Bamba.

Les deux hommes ont bien sympathisé et à la fin de leur échange Papa lui dit.

- C’est vrai je veillerai sur elle mais toi je te la confie. Considère Sofia comme ta propre fille et continue de prendre soins d’elle.

Après ces paroles, Papa me fit un câlin d’une durée de trente secondes et après il disparut. Je criai très fortement son nom et ce sont mes propres cris qui m’ont réveillé d’un sommeil profond qui a duré deux jours.

L’homme de Dieu m’avait endormie profondément pour mieux intercéder. Les deux jours de prières lui ont permis d’identifier clairement mes présumés ennemis.

Après un bain spirituel, il me donna à manger. Une nourriture faite à base de feuilles de manioc et d’huile d’olive.

- Mange pour prendre des forces Sofia, me dit-il.

- Merci.

Pendant que je mangeais, il profita pour me poser quelques questions.

- J’espère que mes questions ne vont pas t’empêcher de manger…

- Pas vraiment.

- Ok. Pendant ton sommeil, as-tu fais des rêves ?

- Non ! pas du tout. J’ai plutôt fait un horrible cauchemar.

- Autant pour moi. Je confonds les deux mots.

- Ah ok.

- Et qu’as-tu vu dans ton cauchemar ?

- Je ne pourrai pas tout expliquer pendant que je mange. Il va falloir que vous attendiez que je finisse. J’ai vu beaucoup de choses.

- Ok prend ton temps, je suis au balcon.

Au domicile de l’Oncle Moussa, cela fait plus de deux jours qu’ils n’ont pas de mes nouvelles. Aliman, à plusieurs reprises a essayé de me contacter par téléphone mais elle n’y arrivait pas. Tonton Moussa pareil. Alors ils passèrent à la maison pour se renseigner. Or Papa Diomandé a laissé des consignes très fermes. Des consignes qui consistaient à ne donner ma position exacte à personne. De toutes les façons c’est Papa Diomandé et sa femme seuls qui savaient où j’étais retranchée après les attaques que l’homme de Dieu a subies.

N’étant pas satisfait des explications des employés de la maison, Oncle Moussa appela Maman Bertine. Celle-ci l’envoya balader.

- Sofia est en voyage.

- Ah Ok. Cela fait deux jours que son téléphone ne passe pas. Puis-je avoir un autre contact pour la joindre ? Demanda Oncle Moussa.

- Donne-moi quelques secondes. Je t’envoie  le numéro par message.

- Ok merci je suis patient.

Maman Bertine lui envoie un de ses numéros jamais connecté. Oncle Moussa, après avoir essayé plusieurs fois sans succès rappela Maman Bertine.

- Désolé de te déranger une fois de plus mais le numéro que tu m’as envoyé ne passe pas.

- Il faut réessayer plus tard il passera, lui dit-elle.

- OK compris merci.

Pourquoi cet acharnement subite ? Sans hésiter  Maman Bertine vint nous trouver, l’homme de Dieu et moi à l’immeuble. J’avais fini de prendre mon repas et j’expliquais mon cauchemar au Pasteur Emmanuel quand elle fit son entrée.

- Ah Mme Diomandé, ça tombe bien asseyez vous, lui dit Pasteur Emmanuel.

- Merci Pasteur. Je suis passée vous demander de ne pas répondre aux appels de son Oncle Moussa. Depuis le matin il ne cesse de m’appeler. Il veut parler à Sofia.

- Justement, après notre échange Sofia et moi, j’allais vous appeler pour vous dire la même chose. En effet, ils sont en perte de vitesse, Moussa et ses collabos. La survie de ce Moussa dépendra d’un contact physique avec la petite Sofia. Il a besoin actuellement de la voir, la toucher ou l’entendre. S’il ne réussit pas, il risquerait de devenir fou dans les jours qui suivront. Il fera tout ce qui est à son pouvoir pour la localiser et la retrouver. On doit doubler de vigilance. Même s’il en faut, payer les services des personnes pour assurer la surveillance de ce local.

- Mon Dieu ! s’exclama Maman Bertine.

- Eh oui. Nous avons employé de grands moyens pour mettre en déroute cette armée de malfaiteurs à la solde de Moussa. Ils ont été sauvagement foudroyés et la seule alternative en ce moment c’est le contact physique comme je l’ai dit tant tôt.

- Ok je vais appeler son Père pour l’informer de la situation.

Maman Bertine sortit son téléphone et lança le numéro de Papa Diomandé. Celui-ci décrocha mais les deux n’arrivaient pas à s’entendre. Pour mieux capter le réseau, elle se mit au balcon. A sa grande surprise, elle vit la voiture de l’Oncle Moussa garée devant la boulangerie du quartier.

A SUIVRE ...

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