Le Destin de Sofia episode 4

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Nous sommes en fin des vacances scolaires, et je dois faire la classe de terminale. Papa Diomandé m’inscrit dans la même école que je fréquentais avant le décès de mon père. Les frais scolaires s’élevèrent à un million cinq cent mille francs cfa. Ce geste de Papa Diomandé me toucha énormément. Je n’avais pas de mot pour lui dire merci. J’avais à mon service un chauffeur qui me déposait chaque jour à l’école. Mes anciens amis qui avaient fini de faire mon deuil étaient surpris de me revoir. D’autres pensaient que j’étais une revenante et ils avaient peur de m’approcher. Cela a mit un peu de temps avant qu’ils ne s’habituent à moi à nouveau. Après avoir fini de leur parler de ce qui m’est arrivé, tous pris de compassion, ils m’apportèrent soutien moral, matériel et financiers.

- Comme Dieu ne dort pas, aujourd’hui je suis dans la maison d’un de nos voisins du quartier, Monsieur Diomandé. D’ailleurs c’est lui qui assure mes cours… 

- Tu as vraiment de la chance Sofia, me dit ma meilleure amie de l’école Alicia.

- C’est déjà bien mais sache que nous ne t’abandonneront jamais quoi qu’il arrive, ajouta Flavie, une autre amie.

- Merci beaucoup mes copines.

L’année scolaire démarra bien. J’avais un seul objectif, me concentrer et réussir mon examen de fin d’année pour faire honneur, non seulement à la mémoire de mon père mais aussi à Papa Diomandé qui me considérait comme sa propre fille. Alors de décidai d’exclure les sorties dans mon emploi du temps.

- J’espère que tu ne vas pas refuser cette fois encore Sofia !

- Si, Papa, je veux rester concentrée sur les études, j’ai pleins de défis à relever.

- Je sais, mais il faudra quand même te détendre de temps en temps.

Mon père adoptif, Papa Diomandé réussi à me convaincre cette fois. Nous sommes allés à Assini pour un week-end, Papa, Mely son unique fille, le chauffeur et moi. Maman étant à une croisade d’évangélisation, elle n’était pas de la partie. Nous devrions  passer deux nuits à Assini, vendredi et samedi et retourner dimanche. Trois chambres ont été réservées, une pour papa, une pour le chauffeur et une chambre pour Mely et moi. La première nuit s’est bien déroulée. Une balade familiale nocturne après le diné,  admirant le beau paysage marin d’Assini, Papa nous raconta des histoires marantes que j’appréciais vraiment.

Il est bientôt 22h et le froid se faisait ressentir et chacun se dirigea vers sa chambre. Aux environs de minuit, le vibreur de mon téléphone me réveilla. Je jetai un coup d’œil et je constatai que je viens de recevoir un message. C’était papa Diomandé:

" Si tu ne dors pas trouve-moi dans ma chambre maintenant."

Qu’est ce que papa va me dire à cette heure de la nuit ? Je décidai de ne pas réagir pour lui faire comprendre que je dormais. Une deuxième fois, un autre message.

" Je sais que tu ne dors pas Sofia, trouve moi dans ma chambre".

J’ai pris peur. La scène de la dernière fois où papa m’a touché les parties intimes me hantait. J’espère qu’il ne va pas récidiver cette fois. Je pris mon téléphone et je répondis à son message :

" Compris Papa, j’arrive."

Je me fus bien blindé pour éviter les provocations. Arrivée dans la chambre de Papa, je le vois assis sur la chaise manipulant son téléphone.

- Oui Papa…

- Tu n’as pas sommeil je constate…

- Si papa. Je dormais quand tu as envoyé le message.

- Ah ok, moi par contre je m’ennuie et je voulais que tu me tiennes compagnie. Assied toi !

Je m’assis et papa me tendis une coupe et me servit de la liqueur. Je ne voulus pas prendre mais il insista.

- Prend ! c’est du whisky, ça va faire passer le froid.

- Merci Papa.

C’était très fort, mais ça m’a vraiment fait du bien. Je ne sentais plus le froid. Il me servit encore et dès que je finis de prendre la deuxième coupe, je n’eus plus sommeil. Papa a engagé un sujet d’adulte. À cause des effets de la boisson, je n’étais pas du tout complexée à échanger avec lui. On causait comme des amis.

- Regarde ce que j’ai trouvé sur les réseaux sociaux…

Papa me montra son téléphone et sur l’écran, une adolescente qui est en train de faire l’amour avec son ami de classe.

- J’espère que tu ne fais pas pareil…

- Non papa, je suis encore vierge.

- Ah bon !

- Oui papa.

- Tu es sûre ?

- Je dis vrai papa je suis encore vierge.

- Je ne te crois pas, il faut que je vérifie.

- Humm Papa ! pas toi, si tu veux, quand on rentrera, tu m’emmèneras chez le gynécologue.

- Non je dois vérifier moi-même, d’ailleurs approche…

Pensant qu’il blaguait, je résistai. Énervé, il cria sur moi. C’est en ce moment que j’ai compris que Papa Diomandé avait d’autres intentions. Je m’approchai de lui et il me demanda de me coucher sur le lit. Tout doucement il retira lui-même mon pantalon, ensuite ma grosse culotte puis enfin mon slip et me demanda d’écarter mes jambes. C’est en ce moment que quelqu’un frappa à la porte. C’était sa fille Mély.

- Papa ouvre, Sofia n’est pas dans la chambre j’ai peur de rester seule…

Paniqué il me demanda de me rhabiller aussitôt. Très rapidement j’exécutai et m’assis sur la chaise. Il part ouvrir la porte et dit à sa fille.
- Sofia est ici avec moi, elle n’avait pas sommeil.

- Ah ok j’ai eu peur et j’ai très froid.

Mon verre de liqueur n’étant pas fini, je le tendis à Mely et son père me dit.

- Non, Mely est encore très jeune, elle ne pourra pas boire…
 
- Non papa, je suis grande je peux boire, juste un peu, lui dit sa fille.

Elle m’arracha le verre et but le contenu !
- Humm… très fort, mais ça fait transpirer, je n’ai plus froid… 

Les humeurs de son père ont changé. Les bavardages de sa fille et moi ont commencé à l’ennuyer et il finit par s’endormir. A deux, nous finîmes le fond de la bouteille  et très ivres nous nous retournâmes dans notre chambre.

Nous nous réveillâmes le lendemain à 10h toutes épuisées.
Après ce qui s’est passé la veille, j’ai compris l’objectif non avoué de Monsieur Diomandé. Il n’abandonnera pas son projet de vouloir me faire l’amour. Il sera important pour moi de trouver un plan B en cas d’échec chez lui. Pour l’instant je joue le jeu jusqu’à ce qu’il me pousse à bout.

Le lundi matin, arrivée à l’école j’avais voulu en parler à mes amis. Mais après mainte réflexion je décidai de garder le secret.

Un soir j’appelai ma bienfaitrice à qui j’expliquai le comportement de mon tuteur.

- C’est déplorable, il arrivera un moment où tu n’auras pas de chance et il couchera avec toi c’est sûr.

- Je vois maman, le piège dans cette affaire est qu’à part lui, je ne vois personne capable de continuer à payer mes cours sinon je serais déjà partie de chez lui.

- Je vois ma fille, mais tiens bon et ne lui résiste pas, il faut seulement lui faire croire que tu es d’accord et le blaguer jusqu’à ce que tu finisses ton année.

- Merci Mama pour tes conseils.

A SUIVRE

LE DESTIN DE SOFIA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant