Merci.

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Roulant sur mes joues, brûlantes d'une tristesse sans horizon, creusant sillons dans les murmures de mon destin, glaçant corps d'un froid solitaire.

Tremblantes sous le poids de la vie, frémissantes aux premiers frissons d'un hivers sans printemps, seules enlacées dans un lit, pâles sous un soleil brûlant.

Enfermé entre mes côtes, serré par l'extérieur, meurtrit par la souffrance, transpercé par vos rancœurs, gros et percé d'une incompréhension face à mes doutes, gonflé d'une marre d'espoirs passés.

Frêles sous les devoirs, tombantes par vos griffes, sanguignolantes de vos morsures, fatiguées pas vos secrets inavouables, détruites sous vos vices partagés contre mon gré.

Courbé de souffrances oubliées, parcouru de votre haine, fébrile sous vos regards, large malgré lui par vos maux susurrés.

Souillée de vos envies cachée, meurtrie de leurs corps chauds, salie de leurs regards sauvages, brûlée de ses colères passées, marquée par un amour dangereux.

Teintant les murs blancs de ma chambre, vermeil au milieu de l'albâtre, chaud au contact de l'indifférence des autres, courant hors de mon corps, roulant sur mes mains ouvertes.

Merci les autres, merci le monde. Tout cela n'est autre que supplices infligés, peines entendues, horreurs affichées, noirceur envahissante et cicatrices à mon cœur.

Réflexions nocturnesWhere stories live. Discover now