Il était neuf heures du matin et elle était toujours enfermée dans cette fichue salle de bain. Sylvia me servit un gargantuesque petit-déjeuner.
- Merci Sylvia, soufflais-je.
La mama cubaine ne semblait pas connaître les sortis nocturnes de sa protéger.
J'avais senti le coup fourré qu'elle préparait, la veille. Je l'ai donc suivi lorsqu'elle était parti à toute allure jusqu'aux Everglades. La voir parmi, des fêtards, drogués et hommes armés m'ont fait prendre conscience où son manque d'émotion l'avait entraîné avec les années.
«Ni joie, ni peine, ni colère, ni amour... absolument rien.» avait dit Sylvia.
Ce jour-là, elle avait oublié de préciser «ni peur» et je prenais conscience que cela lui avait fait défaut tout ce temps. Cependant, elle n'avait plus cette excuse à présent alors pourquoi ?
Une tornade d'angoisse s'assied à mes côtés et piochais quelques pancakes sans cesser de se tortiller sur sa chaise, la jambe battant sous la table. Je posais ma main sur sa cuisse.
- Calme-toi. Ma famille peut faire peur des fois mais toujours dans le bon sens.
- Putain, ce n'est pas mon truc les parents.
- Ton langage hija, gronda la femme. Et je suis une maman.
- Ce n'est pas pareil, toi. Tu es comme la mienne.
Les yeux de la femme s'humidifièrent alors que Mina ne semblait pas se rendre compte de la porter des mots venait de toucher Sylvia en plein cœur. Je lui lançais un sourire. Elle me mima un «merci» avant de partir à la salle de bain afin de cacher les larmes qui coulaient sur ses joues à la goinfre près de moi.
- Tu vas t'étouffer si tu continues comme ça, m'amusais-je.
Ses joues étaient gonflées de nourriture lorsqu'elle porter son regard sur moi.
- Je suis nerveuse, s'apitoie-t-elle.
- Ah bon, je n'avais pas remarqué.
Elle scruta les environs puis se tourna vers moi et me lança un doigt bien senti en ingurgitant ce qu'elle avait dans la bouche. Sylvia revint dans la cuisine lorsque Mina finissait de dévorer ce qui aurait suffi à un régiment.
Il était l'heure d'y aller et je sentais moi aussi, le stresse monter. Cela allait être la première fois que j'emmenais une femme chez mes parents et j'espérais qu'ils ne la jugeraient pas sans la connaître.
Mina avait certes des manières bien à elle mais elle semblait toujours respectueuse. Après tout, elle n'avait peut-être pas eu d'éducation à proprement parler. Cela me fit fronçaient des sourcils. Il était vrai que je ne savais rien à ce propos. Si elle a été placer en famille d'accueil ou en foyer.
Installer dans la voiture, je lui posais la question.
- Kitty avait appelé la police. J'ai été pris en charge par les urgentistes d'après ce qu'on m'a dit lorsque je me suis réveillé à l'hôpital puis j'y suis resté deux jours...
Mon attention sur la route, je l'enjoignais à poursuivre.
- Je me suis enfoui de l'hôpital...
- Quoi ?
- Oui. Une assistante sociale était passée me voir pour m'informer que j'allais être placer dans un foyer en attendant de me trouver une famille. Je n'étais pas tel que tu me vois maintenant Kayser. Je n'étais plus rien. Je ne voulais personne. Je voulais être seule alors je suis partie et j'ai fait en sorte qu'on ne me retrouve pas en bougeant encore et encore. De ville en ville. D'état en état. Pendant longtemps. Puis il y a quelques mois, j'ai atterri ici et je n'en suis toujours pas partie. Voilà.
Mon Dieu. Elle était seule depuis tout ce temps. Personne pour la protéger. Personne pour l'aimer. Mon cœur était si serré que je ne pouvais plus articuler un seul mot.
Il me fallut tout le trajet en voiture pour reprendre contenance. Je me garais devant le portail en fer blanc de la maison de mes parents. Je la retins avant qu'elle ne sorte de la voiture.
- Je veux que tu te rentres bien dans le crâne que tu n'étais plus seule à présent.
Les yeux larmoyants, elle hocha la tête. Je lui embrassais le front et sorti de la voiture pour la rejoindre devant le portail. Je lui pris la main et nous dirigeai vers la porte d'entrer. Je pouvais l'entendre respirer fortement. Je m'arrêtais pour lui prendre le visage entre mes mains afin de capté son attention.
- Tout va bien, mon ange. Tu es fabuleuse. Il est impossible de te détester, d'accord ?
Elle prit une grande inspiration et bougea la tête de haut en bas.
- D'accord.
- Bien.
J'ouvris la porte et fus contraint de lâcher la main de Mina lorsqu'une terreur me fonça dans les bras.
- Salut grand frère.
- Casey, saluais-je ma sœur le souffle coupé dû à l'impact.
Ma mère arriva avec précipitation.
- Mon fils préféré, s'exclama-t-elle.
- Heureusement que tu n'as pas eu d'autre fils maman.
Elle levait les yeux au ciel avant de reporter son attention vers ma belle, les yeux pétillants.
- Tu ne me présente pas ? demande-t-elle avec une fausse timidité.
- Maman, je te présente Mina. Mon ange, je te présente ma mère, Holly et ma sœur, Casey.
Ma mère voulut prendre Mina dans ses bras pour la saluer quand celle-ci se recula brusquement sans lâcher des yeux ma mère avec des larmes contenues.
Cela choqua ma mère et ma sœur qui me regardait avec interrogation.
- Où est papa ? demandais-je en tentant de détourner l'attention du comportement de Mina.
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Emotions locked up
Любовные романыDeux âmes qui se rencontre peuvent-elles se reconnaître ? Pour Mina, la vie a décidé d'enfermer son cœur profondément en elle afin de la protéger. Qu'adviendra-t-il d'elle si cet homme avait la clé qui délivrera ses émotions ? Kayser, dragueur impén...