Chapitre 10 : Kayser

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Le salon ne désemplissait pas en ce moment.

Alors que je finissais les contours du tatouage du mon client avant de prendre ma pause déjeuner mon portable sonna pour m'indiquer qu'un message était arrivé. Je décidais de finir ma ligne avant de répondre au énième message de ma mère ou ma soeur.

Il fallait que j'appelle Sylvia afin qu'elle puisse m'injecter ma désillusion du jour. Je n'avais pas eu le temps aujourd'hui mais je tenais, comme tout les jours, a l'appeller. Nous étions devenu une béquille l'un pour l'autre avec le temps. Je l'invitais une fois par semaine à manger avec moi afin qu'elle me raconte des anecdodes sur Mina afin d'en apprendre toujours plus sur elle.

Je commençais à me dire qu'elle ne reviendrais pas et j'avais déjà rechercher le meilleur détective de la ville et compter le contacter dans la journée. Cela n'étais plus possible. Je ne pouvais plus vivre comme ça. Son image me hantait jusque dans mes rêves. Il fallait que j'agisse. Si je suis le seul à réussir à la faire ressentir c'est qu'il y a une raison, non ?

J'allais y mettre toute mes économies mais tant pis. Cela serait pour la bonne cause.

Elle ne me filera pas entre les doigts alors qu'elle représente tout ce que j'ai toujours voulu. J'étais prêt à me battre pour nous deux.

Je levais mon dermographe de la peau de Barry et le reposer sur la tablette à côté de moi.

- On a fini pour aujourd'hui. Tu peux aller regarder avant que je protège ta peau.

Pendant qu'il admirer son chef d'oeuvre, je commençais à ranger mon poste presser d'avoir des nouvelles de cette petite mama Cubaine.

- C'est magnifique mec, s'extasia Barry.

- Content que ça te plaise. Je sais que tu connais les recommandations mais je peux te faire un topo si tu veux, dis-je un sourire en coin en regardant chaque tatouage ancré sous sa peau.

- pas la peine, ria-t-il.

- Ok alors voit avec Rider pour le paiement et à la semaine prochaine vieux.

- Bye Kay.

Je soufflai un bon coup puis attraper mon portable et me dirigeais vers mon bureau. Je me rappeler alors que j'avais reçu un texto. Je m'empressais de le consulter, ne voulant faire mariner trop longtemps une des femmes de la famille au risque qu'elles se transforment en vipère.

La surprise de voir l'émetteur de ce message me fit lever les sourcils.

« Elle est de retour.»

Mon cœur rata un battement. L'adrénaline parcourut mon corps. Son visage apparut sous mes paupières fermé de soulagement. Sous le choc de cette annonce, je restai figé de stupeur. Puis mon cerveau ordonna l'ordre à mon corps de réagir, prêt pour le combat. J'ouvris le tiroir supérieur de mon bureau, pris mes clefs puis fonça à l'avant de la boutique où Rider flirtait avec une cliente allègrement.

- Me casse. Je sais pas pour combien de temps j'en aurais alors annulent mes rendez-vous de la journée, l'informais-je en marchant rapidement vers la porte.

- Eh attend ! Où tu vas ?

- J'ai quelque chose à faire. Je t'expliquerais plus tard.

Me voilà parti en direction de ma mustang. Une fois installé, je démarrais à toute vitesse de peur qu'elle ne soit que de passage.

Quinze minutes plus tard, je me garais près d'une moto, reconnaissable entre mille. Je soupirais de soulagement à cette vue. Elle était vraiment là.

Devant la porte de l'appartement de Sylvia, je respirais un bon coup puis toqua qui s'ouvrit sur un Enriquo, agacer.

- Entre, grogna-t-il.

Sans plus attendre, je pénétrais dans le salon et la vit, assise, dos à moi, les épaules tendues. Elle se leva lentement et pivota dans ma direction.

- Putain, grommela-t-elle en se frictionnant la poitrine, au niveau du coeur.

Son souvenir ne lui avait pas rendu justice. Elle tentait de reprendre contenance mais n'y parvenait pas. Mille émotions se bousculaient dans ses beaux yeux sombres. Elle avait l'air d'être en souffrance, ce que je ne compris pas. Était-ce moi qui la faisais souffrir ?

- Ton langage, jeune fille, la réprimandait Sylvia.

- Pardon mama.

Je m'approchais doucement d'elle, comme pour dompter un animal sauvage, de peur qu'elle filer à nouveau. Je tentais une approche.

- Bonjour Mina.

Ma voix était rauque. La voir devant moi, me trembler mes mains et remuer mon intérieur. Elle était si belle.

- Mama, dis-lui de s'en aller, exigea-t-elle.

Cela me fit, inextricablement, mal mais j'encaissais. Elle avait l'air de lutter contre quelque chose de plus fort qu'elle. Ce qui me confirma qu'elle ne m'avait pas réellement fui, moi, mais plutôt, ce qu'elle ressentait lorsque je me trouvais dans les parages. J'espérais que cela ne la fera pas partir à nouveau.

- Non, ma fille. Il est le seul qui peut t'aider... Maintenant reste à voir si tu es assez forte et courageuse pour affronter tes démons ou si tu vas te montrait une nouvelle fois, lâche et déguerpir.

Emotions locked upOù les histoires vivent. Découvrez maintenant