Chapitre 25 : Mina

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Je quittais le salon montait sur mon bébé et mis les gazes.

J'avais des projets pour ce soir. Le cachet que le détective demandait allait au-delà des deux mille quatre cents trente-sept dollars que j'avais pu lui régler sur les dix milles qu'il demandait.

J'avais des contacts, dont je n'usais que lorsque j'étais dans une impasse, qui pouvaient m'aider alors avant de montée chez mama, je pris mon téléphone.

La tonalité transperçait mes tympans.

- Ouais.

- C'est Mina.

- Oh Mina, quoi de neuf ?

- J'ai besoin de tes services.

- Ok. Où ?

- Floride.

- Laisse-moi voir ce que je peux faire pour toi.

J'entendis Marcus se lever et taper sur son clavier. J'avais rencontré Marcus, il y a trois ans, à New York où il travaillait auprès du côté obscur de Mannathan. Il était bookmaker et hacker. Il prenait des paris dans tous les Etat-unis. Il était la personne à contacter si vous vouliez parier sur les meilleurs, si bien qu'il vous estimait.

- Près du parc Everglades. Vingt-trois heures. Je t'ai mise dans la liste des coureurs. Gros pari en perspective. Je t'envoie plus de précision par message. Note-le et supprime ce message, compris ?

- Ouais, merci. Je te revaudrais ça.

Je raccrochai et me dépêchai de monter afin de me préparer car j'avais de la route pour y parvenir.

- Bonsoir hija.

- Bonsoir mama, la saluais-je avec un baiser sur la joue.

- Comment s'est passé cette première journée de travail ?

- Très bien. J'aime beaucoup travailler là-bas, expliquais-je en dévorant le plat qu'elle venait de placer devant moi.

- Je suis contente que tu es trouver ce travail et Kayser, souriait-elle doucement.

Je levais les yeux au ciel.

- Mama, soupirais-je, je ne sais même pas si je m'aime, moi, alors penser à ça avec quelqu'un d'autre, c'est impossible.

Son sourire disparut et je m'en voulais pour ça.

- Te quiero hija.

- Je sais mama et je pense t'aimer aussi.

Elle m'embrassa puis alla se coucher. Le repas englouti, je pénétrais dans ma chambre, prit mon pantalon en cuir, un débardeur noir et ma veste en cuir puis passa à la salle de bain.

Je pris une douche froide afin de garder mes yeux bien ouverts et m'habillais en vitesse.

Je montais sur ma moto et démarrer celle-ci. Il me restait une heure trente pour arriver sur le circuit éphémère et clandestin.

Tout était sombre mais bruyant autour de moi. Tous étaient dans l'attente d'adrénaline. Ils étaient extatiques face au danger que nous autres, rider, prenions. Espérant secrètement de nous voir sauvage. Sans foi, ni loi. Ce n'était pas la première fois que je courais illégalement mais le crépitement sous ma peau, due à l'excitation était une première. C'était agréable. J'étais concentré lorsque je me positionnais sur la ligne de départ. Après avoir discuté avec l'instigateur de ce rassemblement, j'avais pu apprendre que beaucoup miser sur moi. Lil' Death. Aucuns connaissaient mon visage. Gardant toujours ma visière baisser mais ils savaient qui j'étais. Il était rare que je me présente à une course de rue désormais mais lorsque c'était le cas, cela faisait grand bruit car j'aimais donner du spectacle et je n'avais jamais perdu une course. Il m'avait, également, affirmé que si je gagnais celle de ce soir, cela pourrait me rapporter près de cinquante mille dollars. Une carotte face à un âne. J'étais motivée. J'étais prête. Je connaissais chaque facette de ma Spark. Elle était devenue une extension de moi-même avec le temps. Et sur un circuit nous étions toutes puissantes.

Deux heures plus tard, je me garais, le plus silencieusement possible, en bas de l'immeuble de mama et plus riche de cinquante-cinq mille dollars. L'adrénaline submergeant, encore mes veines quand une voix m'interpelle.

- Alors, c'est de cette manière que tu gagnes ta vie ?

Je le regardais en bloquant l'air dans mes poumons de peur de me faire engueuler.

- J'avais besoin de cet argent pour payer le détective Kayser.

- C'est dangereux Mina, dit-il d'une voix grave qui me fit baisser la tête.

Le décevoir me fit étrangement mal.

- Tu m'as suivi ?

- Oui. Tu étais trop empressé à partir du salon alors je suis venu chez Sylvia pour savoir si tu allais bien et quelle fut ma surprise de te voir partir en tenue de biker dans cette endroit isolé et plein de monde, pour courir lors d'une course illégale.

Il semblait si en colère que je n'exprimais même pas ma propre colère d'être été suivi dans l'ombre. Ce monde n'était pas pour lui. Il était la lumière qui éclairait ma vie et je ne voulais pas le savoir dans ce monde obscur. Cela risquait d'éteindre ce que je préférais chez lui.

- Tu n'aurais pas dû me suivre. C'est dangereux. Il n'y a pas que des amateurs de vitesse, tu sais.

- Justement Mina. Tu te rends compte des risques que tu as pris ce soir ?

- Oui mais c'est ça mon monde depuis toujours Kayser.

- Cela ne me plaît pas.

Je soupirais.

- Que veux-tu m'entendre dire ?

- Que tu ne le referas plus jamais. Que c'était la dernière fois.

L'éclat d'inquiétude qui brillait dans ses yeux, je ne pus que baisser de nouveau la tête.

- D'accord, soufflais-je en me disant que je pouvais me contenter juste de pari.

Après tout, je connaissais chaque coureur. Leur point fort, leur point faible. Cela ne me rapportera pas autant mais suffisamment.

- Bien. Maintenant, viens. Il faut que nous dormions pour être en forme demain matin ou plutôt tout à l'heure.

Il se dirigea vers la porte du bâtiment de mama et je fronçais les sourcils en le suivant.

- Tu dors chez mama ?

- Oui comme ça, j'aurais un œil sur toi, gronda-t-il.

Je grognais comme réponse et montais les marches en tapant du pied à chaque marche pour lui montrer mon mécontentement d'être surveillé. Je me conduisais comme une enfant mais tant pis. Il m'énervait.

La fatigue me tomba soudainement dessus et c'est sans me déshabiller que je m'allonger sur le lit et m'endormais la minute suivante.

Emotions locked upOù les histoires vivent. Découvrez maintenant