Emotions locked up

Chapitre 33 : Mina

J'embrassais mama sur la joue pour lui dire au revoir, après m'être changé, pendant que Kayser descendait toutes mes affaires dans sa voiture.

Nous avions convenu que nous nous rendions chez ses parents avant d'aller m'installer chez lui. Il montait dans sa voiture alors que je montais sur ma moto et mit mon casque.

Encore perturber par le baiser inattendu de Kayser, je n'osais plus le regarder en face. La sensation de ses lèvres effleurant les miennes, une bouffée de chaleur chauffa mes joues. Je n'étais pourtant pas novice en la matière mais partager cela en ayant pleinement conscience de mon cœur , c'était tout autre chose. Mon palpitant battait si fort que j'ai cru qu'il allait traverser ma cage thoracique pour s'échouer à mes pieds. Je ne me doutais pas qu'un aussi simple contact physique puisse être aussi agréable. Cela avait été si transcendant.

Je roulais trop vite, perdue dans ce moment si magique que j'en dépassai sa mustang. Je ralentissais alors et le laissais me passer devant. Il me fit signe de rester concentrer sur la route, ce à quoi, j'acquiesçais d'un mouvement de tête.

Je stationnais mon bébé devant la maison familiale de l'abruti qui me perturber tant.

- Quand tu es sur cet engin, j'aimerais vraiment que tu sois cent pour cent concentré sur la route, protestait-il avec véhémence.

- Oui, Kayser, sourirais-je exaspéré tut en m'avançant vers la porte de la villa.

Sans prendre la peine de toquer à la porte, je pénétrais dans le vestibule où Holly m'accueille.

- Ma petite puce, s'exclama-t-elle en me prenant dans ses bras.

- Comment tu vas, Holly ?

- Très bien, souriait-elle

- Tant mieux.

- Et moi, je suis transparent ? s'indignait Kayser.

- Pauvre petit enfant délaisser, plaisantais-je en lui laissant ma place dans les bras de sa mère.

Il me lança une œillade noire par-dessus l'épaule d'Holly. Je pouffais.

- Aller suivez-moi, tout le monde est déjà là. Vous êtes en retard.

- Désolé, il fallait que nous passions chez mama avant de venir.

Son bras s'enroula autour de mes épaules pour m'entraîner juqu'au jardin où la famille était déjà attablé, y compris Rider.

- Ben, ce n'est pas trop tôt, bougonna celui-ci.

- Contrarier le queutard professionnel, se moqua Kayser.

- Et pas qu'un peu, continuait-il de bouder. Et c'est roi des queutards, connard.

Tout le monde éclata de rire face à leurs échanges enfantins.

- Arrêter de faire les gamins et installez-vous qu'on puisse déguster cette merveilleuse entrecôte que ma tendre épouse à préparer.

Les yeux de l'homme au même visage, en plus âgé, que Kayser, brillait si fort en regardant Holly. La façon qu'il avait eu de prononcer son nom m'avait donné de long frisons tant l'amour y transpercer. Je pris une chaise et m'installer entre Holly et Kayser.

Le brunch battait son plein, entrecouper par les conversations, les rires et les tintements de verres. Tout à coup, Casey demanda à me parler en privé. Je me redressais alors sous le regard suspicieux du bel homme assis près de moi. Je me calquais donc à ses pas et nous établirent au salon.

- Qu'est-ce qu'il se passe entre mon frère et toi ?

- On est amis.

- Il n'y a que ça ?

- Non mais je ne sais pas si je suis prête à ce qu'il attend de moi.

- Tu es au courant donc qu'il est fou amoureux de toi, supposa-t-elle.

- Fou amoureux peut être pas.

- Je peux t'assurer que c'est le cas Mina. Il t'aime vraiment et je voudrais que tu y réfléchisses avec sérieux car s'il espère pour rien, je te demanderais de disparaître de sa vie tant qu'il est encore temps. Je ne veux pas qu'il souffre.

- Pour le moment, c'est toi qui me fais de la peine, rétorqua la voix grave du concerner.

Nous nous tournions toute les deux vers lui.

- Comment oses-tu lui parler comme ça ?

- Kayser, j'ai faits cela parce que je m'inquiète pour toi. Mina n'est pas quelqu'un de stable et tu as tant galéré pour en arriver là où tu es que...

- Je t'interdis de te mettre en travers de notre relation Casey, tu m'entends ? Elle est ce qui pouvait m'arriver de mieux et toi... tu lui demandes de disparaître de ma vie ?

- Je ... Essaye de comprendre... J'ai dit ça pour te protéger...

- Je n'ai pas besoin d'être protégé d'elle, bordel, hurla-t-il. Elle est toute ma vie et je refuse de la perdre, c'est clair ?

- Oui, très clair.

- Nous avançons à son rythme mais nous avançons alors cesse de te faire du souci pour quelque chose qui n'a pas lieu d'être.

Sous le coup de la colère, Casey perdit tout de sa superbe et sortit de la pièce à une vitesse hallucinante alors que Kayser et ses yeux coléreux, se tournèrent vers moi.

- Et toi, je t'interdis de prendre en compte ce qu'elle a pu déblatérer, compris ?

- Je n'allais pas les prendre en compte alors calmes-toi. Tu y es allé trop fort avec elle, grondais-je.

- Elle a voulu nous séparer, cria-t-il un brin de panique transpercer dans sa voix.

- Elle aurait échoué, tempérais-je.

Il prit une grande respiration puis vint à moi pour me prendre dans ses bras. Il me serrait fortement au point d'avoir peur pour mes pauvres os. Le thorax comprimait, je le suppliait de me lâcher. J'encadrais son visage de mes mains et fis une chose dont je rêvais, depuis le matin même, de faire.