Chapitre 27 : Mina

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Je restais figé sur place en regardant cette femme. Une multitude de pensée me traversait.

Comment était-ce possible ? Qui était-elle ? Cela ne pouvait être possible, n'est-ce pas ?

Je ne savais pas quoi faire excepté rester debout, immobile à la fixer comme une conne. Elle me regardait aussi du même qu'elle. Avec tendresse teintaient de suspicions. J'avais reculé lorsqu'elle avait voulu me prendre dans ses bras, trop choquer par la personne qui me faisait face. Ma mère. Elle lui ressemblait tant que j'éprouvais toutes les peines du monde à réprimer les larmes qui menaçaient de couler. Kayser me prit la main afin de m'emmenait dans une pièce adjacente à l'entrée puis referma derrière lui.

- Qu'est-ce qu'il se passe mon ange ?

- Ta mère... tentais-je d'expliquer;

J'inspirais profondément afin de me calmer.

- Ta mère ressemble comme deux gouttes d'eau à la mienne, parvins-je à dire en sortant l'unique photo que j'avais de mes parents. Regarde.

Il prit la photo. Ses sourcils se froncèrent.

- Effectivement, elles se ressemblent beaucoup.

Une larme roula sur ma joue.

- je suis désolée de t'avoir fait honte mais le choc m'a clouer sur place.

- Ne le soit pas, ma chérie, c'est tout à fait normal. Ne t'en fais pas pour ça. Est-ce que tu veux partir ?

Je voyais bien qu'il avait envie que je reste avec lui. Je me sentais stupide d'avoir réagi aussi violemment alors je décidais de rester.

- Non, c'est bon. Cela va mieux. C'est juste que, un instant, j'ai cru, voulu, espéré qu'elle soit, elle.

- Tu es sûr. Je peux te ramener pour revenir plus tard, affirma-t-il au moment où un grand boom se fit entendre et une forte exclamation.

- Bonjour bande de nazes. Votre seigneur et maître vient d'arrivé, cria Rider.

Nous sortîmes de la pièce pour tomber sur lui, les bras grands ouverts.

- Petite Mina, s'écria-t-il en me prenant dans ses bras et me balançant de droite à gauche.

Je rigolais encore lorsque la famille de Kayser arriva. Il me relâcha en prenant cette fois Casey. Holly ne me lâchait pas du regard.

- Il n'y a que toi pour débarquer ici comme si tu étais un roi alors que tu n'es qu'un abruti, riait l'homme que je pensais être le père de Kayser.

Il se tourna vers moi en souriant.

- Je suis ravi de te rencontrer Mina, dit-il en me donnant une poignée de main.

- Moi aussi.

- Tu vas mieux ma belle ? me demande Holly.

- Oui, je suis désolée.

- Ne t'excuse pas, voyons.

- Venez donc au salon. Tu boiras quelque chose Mina ?

- Oui, je veux bien un café noir sans sucre s'il te plaît.

La main toujours dans celle de Kayser, je me dirigeais au salon où je l'installais sur le canapé d'angle gris. Les doigts de Kayser faisaient des aller et retour dans mon dos et cela me calma mais lorsque sa mère entra dans la pièce, je ne parvenais plus à me détacher d'elle. La petite fille en moi voulait courir dans ses bras et ne plus jamais la lâcher. Je savais, néanmoins, que cela était ridicule car elle n'était pas elle.

- Alors Mina... Vous travaillez dans quelle branche ? demande Casey

- Casey, grogna Kayser.

Je rigolais doucement face à son comportement d'homme des cavernes.

- Pour le moment je travaille au salon de ton frère.

- Oh, tu ne comptes pas faire ça toute ta vie ?

- On ne sait jamais de quoi est fait demain, répondis-je sans m'étaler.

- Mina va devenir notre perceuse attitrée, souriait Rider.

- Cela ne m'étonne pas au vu de tout les bout de métal qu'on peut apercevoir.

Elle se méfiait de moi, ce que je pouvais comprendre.

- Bon, ils sont où ces costumes ?

Bonne diversion, pensais-je à l'intention de Kayser.

Casey s'agita soudainement dans tous les sens en sortant un mot à la seconde. Holly et moi ne nous lâchions toujours pas du regard. Elle, avec incompréhension et moi, avec émotion.

- Veux-tu que nous nous isolions de toutes cette agitations Mina ? On pourrait discuter ?

Elle aurait pu me demander de faire le tour du monde à cloche pied, je l'aurais fait. Je me levais alors prête à la suivre jusqu'en enfer s'il le fallait. Elle nous menait à la cuisine et nous nous asseyons autour de la table de cuisine.

- Est-ce que tu vas bien ?

- Oui.

- Pourquoi me fixes-tu ?

- Tu ressembles énormément à ma mère.

- Oh. Cela n'a pas l'air d'une bonne chose.

- Elle est morte.

- Oh ma puce, je suis tellement désolée.

- Ne le soit pas. Il faut juste que je m'y fasse. C'est tellement étrange de la voir en toi.

Ses traits se firent si doux que je voulais mettre mes mains sur son visage afin d'être sûr qu'elle était réelle et non, tirait de mon esprit dérangé.

- Est-ce que je peux te prendre dans mes bras maintenant ? me demande-t-elle avec prudence.

Sans répondre, je me levais en lui tendit les bras.

La serrer contre moi me procurait l'illusion qu'elle pourrait être elle durant quelques secondes et c'est tout ce dont j'avais besoin pour resserrer mes bras autour d'elle.

Emotions locked upOù les histoires vivent. Découvrez maintenant