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Le jour de Noël, j'ai bien du mal à quitter Hayden. D'abord, parce que je ne veux pas me retrouver tout seul aujourd'hui, mais également parce que je suis si bien avec lui. Toute la nuit, la chaleur d'Hayden a irradié sous la couette et j'étais si bien installé, au creux de ses bras. Je n'y ai pas bougé de tout mon sommeil et, à mon réveil, j'étais toujours blotti contre son torse, la main d'Hayden bougeant dans mes cheveux. Quand il a remarqué que j'étais réveillé, il n'a rien dit. Il s'est contenté de déposer un baiser sur mon front et de me serrer un peu plus contre lui.

À regret, nous avons fini par quitter son lit. Hayden prenait la route dans la matinée pour rejoindre sa famille et devait y être pour le déjeuner. J'apprécie vraiment sa décision de ne pas partir hier pour passer le réveillon à mes côtés, c'est un choix qui me touche beaucoup. Nous avons partagé un rapide petit-déjeuner, sans échanger quelque parole que ce soit. La présence de l'autre était bien suffisante pour combler le silence.

Avant de quitter son appartement pour rejoindre ma chambre universitaire, lorsque j'étais sur la pas de la porte, je me suis retrouvé avec un paquet fourré dans les mains, placé à la va-vite par un Hayden rougissant. Je n'ai rien eu le temps de dire que la porte s'est refermée avec un « salut » sonore. Abasourdi, je suis resté stoïque un moment avant d'éclater de rire. Durant tout le trajet du retour, mon trépied sous un bras et mon sac photo sous l'autre, je n'ai pas cessé de me questionner sur ce que pouvait bien contenir cette jolie boite.

Je me retrouve donc là, en tailleur sur mon lit, à défaire le ruban noir qui entoure le tout. C'est un coffret de taille moyenne, de la même couleur que l'étoffe qui l'auréolait, fermé par un couvercle que je retire. À l'intérieur, une forme indescriptible est caché sous un papier de soie rouge, tandis qu'un petit mot repose sur le dessus. Je m'en empare pour en commencer la lecture, pas du tout patient.

Je sais bien que l'on avait dit « pas de cadeaux », mais je t'ai vu lorgner dessus quand on a accompagné Abby et je n'ai pas pu résister à l'envie de te l'offrir. Je sais qu'il va te plaire.

Joyeux Noël, Ewen.

Hayden

Le message m'attendrit tellement que je le relis une deuxième fois avant de finir de déballer mon cadeau. La surprise me fait échapper un hoquet inattendu et je sens l'émotion m'envahir. Avec délicatesse, j'attrape la magnifique peluche de renard que j'ai vu dans le magasin de jouets où nous a amené notre amie et je la serre contre moi.

Je n'ai pas pensé un seul instant que mon coup de cœur avait pu être remarqué et ça me touche d'autant plus. Hayden fait bien plus attention à moi que je ne le pensais. Elle est si douce, si belle et sent l'odeur de l'homme que j'aime. Quand la fragrance parvient à mes narines, il ne me faut qu'une seconde pour la reconnaître. Un sourire nait sur mon visage sans que je prenne conscience et je me gorge de ce parfum.

J'ignore si c'est délibéré ou non, mais ça me plait. Surtout après cette nuit à avoir mon nez enfouit dans son cou. Il n'a pas dû le faire exprès, il a dû la serrer contre lui lors de son achat et l'odeur s'y est accrochée. Quoi qu'il en soit, j'adore pouvoir l'avoir avec moi. Je me laisse tomber en arrière, m'allonge et attire la peluche contre mon torse. Ça sera un substitut parfait pour les nuits à venir sans Hayden à mes côtés.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré les renards. Ils m'attirent et me fascinent. J'ignore si c'est cette passion qui a influencé ma marque, ni même si c'est possible, mais avoir ce petit goupil sur le poignet m'a toujours fait plaisir. Comme si j'avais mon animal totem gravé dans la peau. Avant la mienne, je n'avais jamais vu de soulmarks aux traits aussi précis, j'espère que mon soulmate est également un fervent admirateur de cet animal.

Soul MoonyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant