"Je demande simplement une fin heureuse."

A quoi rime le bonheur ?

- Pxtain de dissertation pourrie hurla un jeune adolescent dans sa chambre bordélique.

Il devait rendre une devoir philosophique pour la semaine prochaine et n'arrivait pas à se concentrer. « Suffit-il d'avoir ce que l'on désire pour être heureux ». Magnus soupira en balançant son stylo, abandonnant toute idée pour ce soir. Il partit s'écrouler sur son lit, actionnant ses écouteurs pour se relaxer avec ses musiques du moment. Il regarda le mur en face de son lit, sur lequel étaient affichées d'innombrables photos. Des clichés du passé ... Il se redressa pour attraper une qui l'attirait, une image de lui et son petit-ami souriant et heureux. Il admirait les magnifiques yeux châtains de celui qui avait volé son cœur. Il sourit faiblement en se souvenant de ce moment de bonheur durant la pause déjeuner du lycée. Il se souvenait qu'ils débattaient des sujets d'histoire sur lesquels Alec exposait son savoir avec ferveur et passion. Il se rappelait de ses yeux brillants d'admiration pour son amoureux. Magnus avait toujours été fier de lui, Alec était un adolescent cultivé et très altruiste qui adorait partager humblement son savoir. Sur le moment, par fierté il avait embrassé la nuque du brun qui au début avait grogné de désaccord avant d'abandonner tout débat pour embrasser passionnément l'asiatique. Isabelle avait photographié la scène, ce qui avait déplu à son frère qui avait souri timidement à l'objectif pendant qu'il était dévoré des yeux par Magnus. L'asiatique avait décidé d'imprimer ce cliché qu'il trouvait sublime et représentait bien leur couple. Ils étaient libres, heureux et amoureux.

Alec et Magnus se connaissait depuis que le jeune indonésien fut arrivé à New-York en dernière année de collège. L'aîné Lightwood était chargé de son intégration dans l'établissement étant le délégué de sa classe. Les adolescents s'étaient directement bien entendus et était rapidement devenus très bons amis malgré l'omniprésence du meilleur ami d'Alec, son ami d'enfance et voisin Jace Wayland. La jalousie du blond avait failli éloigner les deux adolescents mais c'était sans compter la fermeté et l'adversité du Lightwood qui avait réussi à faire comprendre et à faire accepter la relation. La bande de potes composait des jumeaux Lightwood, de Magnus Bane, de Jace Wayland et de Raphaël Santiago s'était retrouvé au lycée soudé comme jamais. Puis est apparu le duo Fairchild/Lewis qui ont facilement intégrés la bande solidaire.

Toute la troupe était au courant des orientations sexuelles de chacun. Tous acceptaient l'homosexualité d'Alexander, la bisexualité de Magnus et l'asexualité de Raphaël. Ce fut uniquement au milieu de la première année de lycée qu'Alec avait déclaré sa flamme à l'asiatique à travers une belle lettre intime déposée dans le casier de celui-ci. L'indonésien lui avait répondu en l'embrassant devant la cantine entière. Plus tard, ce fut le tour de Clary Fairchild qui a su dompter l'incorrigible dragueur Jace. Tandis qu'un an après, Simon Lewis par sa timidité et maladresse légendaire avait su charmer le cœur de la Lightwood lorsqu'elle traversait la souffrance et le manque de son jumeau. L'absence de celui-ci avait fortement affecté le groupe qui allait sans grande joie au lycée. Ils avaient dû passer la seconde année de lycée sans la compagnie d'Alexander, obtenant rarement des nouvelles et uniquement par le biais d'Isabelle.

Magnus se souvenait encore des délires qu'ils avaient entre midi et deux lorsqu'ils étaient tous ensemble. Il se souvenait la fierté qu'il ressentait en tenant Alexander par la main. Ils n'avaient eu aucun retour désagréable étant deux élèves bien appréciés par l'ensemble. Ils n'étaient pas particulièrement populaires mis à part lorsqu'ils étaient devenus le couple le plus adorable du lycée. L'indonésien et l'américain s'affichait fièrement sans aucune honte, c'était leur force. Magnus rigola en se souvenant du grognement d'Alexander sur ce cliché, c'était une grognement différent de ceux fait au lit. L'amour qu'on voyait dans les yeux de chacun était touchant. Il regarda l'image encore une fois et ne put retenir ses larmes.