Un récit cauchemardesque

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La docteure Loss soupira de fatigue dans la salle de repos de l'hôpital Beth Israël. Les coudes en appuis sur la table, elle prit son visage entre ses mains et se massa les yeux car ce qu'elle avait vu lui était totalement surréaliste. Catarina Loss faisait face aux résultats de tous les examens qu'ils avaient fait subir à un jeune adolescent admis dans un état critique, voire catastrophique. Et pourtant dans son métier, elle en avait vu des patients critiques provenant des cas de règlements de compte ou de prise d'otages. Seulement ce garçon dépassait toutes les limites du rationnel. Elle ne s'en remettrait pas de si vite.

Deux heures plus tôt, le médecin Loss recevait dans son service un cas d'extrême urgence. Elle auscultait un vieil homme pour maux de ventre lorsqu'une infirmière en panique déboula dans la chambre.

- Docteure on a besoin de vous exclama-t-elle essoufflée.

Face à tant d'effroi, Catarina avait compris que sa présence était cruciale. Elle laissa ce patient atteint d'une simple diarrhée entre les mains d'une interne puis sortit en courant de la salle. L'infirmière lui briefa la situation : un garçon, inconscient, saignant des oreilles et du nez, traces d'irritation et de brûlures au niveau des poignets, de la nuque et des tempes, possible crise cardiaque de par son pouls faible et sa respiration difficile. Catarina soupira en se demandant comment ce garçon a pu arriver dans un tel état. Elle hoqueta de surprise en voyant le jeune homme sur le brancards que deux infirmiers amenaient dans une salle de réanimation. Jamais elle n'avait vu un patient aussi ... torturé, oui c'était le mot. Le visage était tiré pouvant imaginer la douleur insupportable qu'il a subit. Le sang commençait à sécher et recouvrait la totalité de ce visage pâle. La pâleur était prononcée qu'on aurait pu confondre le drap blanc avec sa peau. Et ces traces rouges au niveau de la nuque donnait envie d'hurler pour lui. Catarina fronça les sourcils, et pencha la tête du gosse pour mieux observer la nuque. En effet, en plus de cette trace on pouvait remarquer un énorme point violacé ainsi qu'au centre un point de piqûre. Ce gamin avait été drogué !

- Perfusez-le uniquement pour l'hydratation ordonna Catarina qui refusait d'injecter plus de produits non naturel dans ce corps d'enfants.

Car oui c'était un enfant, elle ne lui donnerait pas plus de 16 ans. Elle souffla, ça pourrait être son neveu, Magnus.

- On a prévenu la famille ? Demanda-t-elle en déchirant le haut blanc du garçon pour vérifier d'autres marques de torture possible.

- Bettany va s'en charger avec l'aide de la personne qui l'a amené avoua l'infirmière tandis qu'un second perfusait le jeune homme et le troisième le relia au cardiogramme.

L'infirmière s'occupait de l'oxygène en branchant le masque à l'aide respiratoire de la chambre.

- Merde Jura Catarina en ne trouvant aucun pouls. Massage cardiaque ! Hurla-t-elle en remontant ses manches. L'infirmier venait d'allumer le cardiogramme et effectivement le garçon était en arrêt cardiaque. La seconde femme se trouvant dans la pièce, déplaça le défibrillateur. La médecin effectua la session des trois chocages et réussit à réanimer l'adolescent au bout du second.

Les quatre professionnels se détendaient en lâchant un long soupir de soulagement. Catarina ordonna une longue liste d'examen à faire sur ce garçon : un irm, une radiographie des poumons, un coronographie, une échographie des reins et un prélèvement sanguin. Et elle spécifiait d'obtenir les résultats rapidement dans la soirée, rappelant que c'était un cas d'extrême urgence. Il était donc prioritaire. Sans ces résultats, il était difficile d'identifier le problème et donc de soigner le patient.

Elle sortit de la salle pour parler avec la personne accompagnante. Pour ce cas particulier, l'accueil avait appelé la police sous demande de Lydia. Le capitaine Garroway était donc arrivé, petit cahier et stylo en main pour interroger l'infirmière du centre psychiatrique. La docteure Loss était arrivée à ce moment. Ils firent les présentations avant de se diriger dans une salle plus calme.

"Je demande simplement une fin heureuse."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant