Chapitre 4 • Ce qui me mis la puce à l'oreille.

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• Quatrième chapitre •

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• Quatrième chapitre •

" Tout le monde à le droit à une seconde chance. Sauf le coiffeur..." ConfidentElles

***

Attablée devant un bol de Lucky Charms, je bouquinais avec tranquillité. 

Alors que les rayons du soleil me caressaient le dos. Penchée sur mon livre, je profitais du calme de la matinée, bercée par le silence parfois entrecoupé par le claquement des pages. En me réveillant, j'étais descendue à l'étage. J'avais légèrement paniqué en découvrant l'absence de ma sœur, avant d'entendre un drôle de bruit. Une sorte de grognement indistinct, suivi d'un petit cri frustré, provenant du jardin.

— Mais qu'est-ce que tu fabriques ? avais-je marmonné, en m'étirant et en me frottant mes paupières encore alourdies par le sommeil.

Agenouillée devant une petite parcelle de terre en friche, sous le soleil printanier, Alex retournait des bottes de terres, une pelle en main. Les joues maculées d'une fine pellicule brune, le visage encadré par ses cheveux bruns ébouriffés, elle paraissait vaincue. J'avais pouffé lorsque je l'avais vu se débattre avec l'outil puis m'étais étirée en baillant.

— J'essaie de transformer ce terrain catastrophique en un petit champ de fleurs, avait-elle grogné, essoufflée avant de se relever et de m'adresser un sourire chaleureux. Tu as passé une bonne nuit ?

— J'ai dormi comme un bébé, avais-je confirmé en m'asseyant au sol, pieds nus.

— Tant mieux !

Comme je l'avais soupçonné en arrivant, un vaste terrain s'étendait de l'autre côté de la propriété. Tout était parfaitement entretenu. Excessivement, même. Du gazon tondu, à la table de jardin installée sous un angle précis. Tout était à sa place. Jusqu'aux buissons taillés, plantés tout autour du portail. Seules les petites parcelles de terre retournées contrastaient avec cet ordre.

J'avais beau adorer Alex, je ne comprenais pas l'attrait perfectionniste de sa personnalité. J'avais l'impression d'être assise sur une représentation réelle du quartier résidentiel où habitait la petite fille. Le petit prince avait parfaitement représenté cet ordre excessif.

L'alignement parfait des maisons, la forme exacte de chacun des jardins jusqu'aux rues qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

— Tu sais, je pense que tu devrais laisser tomber ton histoire de jardinage et plutôt faire appel à un professionnel, avais-je dit, taquine. Je ne comprends même pas pourquoi tu as essayé. Vu la maison que tu te payes, tu peux bien déléguer la mission jardinage.

J'avais dit cela sur le ton de l'espièglerie, pourtant je n'avais pas raté le mouvement de recul imperceptible qu'elle effectua et la raideur de ses épaules. Alex se redressa, muette. Elle essuya ses mains pleines de terre sur son jean et m'adressa un sourire crispé.

RoxaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant