• Huitième chapitre •
"Ne jamais regarder en arrière. Si Cendrillon avait récupéré sa chaussure, elle ne serait jamais devenue princesse" ConfidentElles.
***
Je courais.
Courais...
Encore et encore, à contresens et à contre courant, constamment et inlassablement.
Je courais pour me retrouver, me perdre, m'oublier... je n'en savais rien.
Je luttais sans cesse contre ma pire adversaire. Celle qui me connaissait comme sa poche, celle qui me retrouvait toujours, celle qui ne se tenait qu'à une poignée de moi... Un combat sans répit. Une lutte acharnée. Une guerre incontournable. En plus de cela, mon antagoniste possédait une particularité unique.
Il était moi, de la même façon que j'étais lui.
Alors, comment arriver à abattre l'ennemi quand celui-ci est votre identique reflet ?
Soudain, il y eut cette petite brise fraîche qui me caressa la nuque.
Je m'éveillais dans un sursaut angoissé.
Que se passait-il ? Où étais-je ?
Une montée d'adrénaline couplée à une poussée d'inquiétude fusa et piqua mon cœur. Celui-ci battait malheureusement à la chamade. Hagarde, je clignais plusieurs fois des paupières avant de reconnaître finalement un salon. Je me détendis aussitôt. Sous moi, le canapé d'Alex, contre lequel je m'étais endormie, était beaucoup trop dur et je poussais un grognement crispé en redressant mon dos ankylosé.
Un tas de couvertures reposait sur moi, encore chaudes et bienveillantes. Je jetai un œil au boîtier du téléviseur afin de lire l'heure et poussai un petit soupir en me rendant compte que mes tendances insomniaques étaient de retour. Pourtant, les nuits que j'avais passées à l'hôpital avaient été complètes. Le docteur Wilson avait eu raison : mon nouveau traitement me fatiguait rapidement.
À peine étais-je rentrée, en fin d'après-midi, que je m'étais écroulée et endormie comme une souche.
Ce dérèglement avait néanmoins un point positif puisqu'il m'avait permis de reporter encore un peu une discussion avec Alex. Par ailleurs, tout le trajet avait été lourd et l'atmosphère avait été tendue. Alexendre avait conduit en silence pendant que je m'étais obstinée à regarder le paysage défiler.
Je repoussai les couvertures qui me couvraient et les ramassais afin de les emporter avec moi en haut. Tandis que je sillonnais une habitation muette, que chaque pas effectué n'était qu'un simple effleurement semblable à celui d'une plume, je me rappelais.
VOUS LISEZ
Roxane
Teen FictionDerrière ses sourires lumineux, ses blagues parfois gênantes et sa joie inébranlable, Roxane ne rêve que d'une chose : de liberté. Atteinte d'une maladie qui ne lui permet plus de vivre comme une adolescente normale, elle vit enfermée entre quatre m...