Pretending

2. the new job

- Je ne vous suis pas...
- Voyez ça comme un rôle.
- Vous voulez que je fasse semblant d'être avec quelqu'un que je ne connais pas pour divertir les fans ?
- Exactement.
- Mais ça pourrait très bien être quelqu'un de dangereux !
- Je le connais personnellement et il n'y a jamais eu de problèmes.
- Parce que c'est pas la première fois ?
- Nous non. Lui, si.
- Et c'est lui qui vous a demandé de l'aide ?
- Non. C'est son agent qui travaille ici qui nous a fait une proposition. Il n'est pas dangereux ni violent. Je ne vous aurais pas demandé de travailler pour nous si c'était le cas. Je comprends que c'est difficile à encaisser, ça fait beaucoup d'informations. Je reste à votre disposition pour répondre à vos questions.
- J'ai tellement de questions... Quel est le but ?
- Faire rêver le public.
- Mais pourquoi une fausse relation ?
- Avec son travail, c'est difficile de rencontrer de nouvelles personnes. C'est aussi une bonne opportunité pour lancer votre carrière, si vous voulez réellement faire du cinéma.
- Mais... C'est abuser d'un homme, ça.
- Croyez-moi, c'est bénéfique pour vous deux. On intervient qu'en cas de réel bénéfice.
- Qu'est-ce qu'il gagne ?
- De la popularité. De l'attention. Qui dit attention des fans dit attention de la presse et des sponsors.
- Donc rentrée d'argent.
- Tout à fait. Vous comprenez vite.
- Vous touchez un pourcentage de ce qu'il peut gagner grâce à cette montée de popularité ?
- 10%. Raisonnable, non ?

Je haussais les sourcils. Je ne savais pas à quoi cela correspondait.

- Je vous avoue que je suis perplexe. Je n'ai jamais vu ça auparavant.
- Et pourtant, c'est courant.
- On ne sait plus ce qui est réel ou non...

Son téléphone sonna. Il lu son message avant de sourire et de poser son téléphone sur le bureau.

- Voulez-vous le rencontrer ?

Avais-je le choix ? Je hochai la tête timidement, ne sachant absolument pas à quoi m'attendre, ni à qui. J'avais l'impression d'être dans un rêve.... Ou un cauchemar, je ne savais pas encore. On toqua à la porte. Monsieur Lloyd cria à la personne d'entrer. Les secondes me paraissaient durer des heures. La poignée se tourna lentement, laissant la porte s'ouvrir et un homme apparaître derrière celle-ci. Il avait une barbe de trois jours taillée, une mâchoire carrée à tomber par terre, un regard perçant, des cheveux coiffés en arrière et était vêtu d'un costard cravate. Il entra dans la pièce, l'air fermé et se tenait debout derrière le siège qui lui était destiné, les bras croisés. Il ne regardait que Monsieur Lloyd et n'avait à aucun moment poser ses yeux sur moi.

- Je ne comprends pas ce que je fais là. dit-il durement.
- Monsieur Stan, voici Samantha Miller.

Il me jeta un coup d'œil plein de mépris. J'avalai ma salive.

- Je vous laisse faire connaissance...
- Non. Je n'ai rien demandé. Je ne veux pas de ça.
- Monsieur Stan...

Il tapa du point sur la table, ce qui me fit sursauter. Où étais-je tomber ? Monsieur Lloyd se leva, à la fois en colère et gêné.

- Mademoiselle, voulez-vous bien sortir ? Je dois discuter avec Monsieur Stan.
- Euh... Oui, bien sûr. dis-je en me raclant la gorge.

Je pris ma veste et mon sac à main et je quittais la pièce sans un bruit. Je me suis adossée contre le mur. D'ici, on entendait rien. Aucune conversation et aucune dispute. Je me suis même demandée s'ils se disputaient vraiment. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là mais ça m'a paru être des heures. Puis la porte s'est ouverte. Le jeune homme sorti et me regarda d'un air froid.

- Bon. Il semble qu'on soit coincés l'un avec l'autre. dit-il en souriant faussement avant de s'en aller.