Pretending

22. "do you love me?" [end]

J'avais été sur un petit nuage toute la soirée. J'avais toujours soit son regard; soit sa main posé(e) sur moi. Pour la première fois de ma vie, je me sentais vivante et aimée. Pas seulement de la part de Seb mais aussi de la part du reste de l'équipe qui m'apportait soutien et courage. Ça valait tout l'or du monde.
La soirée avait été bien arrosée et on s'était tous arrangés pour ne pas conduire ou rentrer seuls. Évidemment, Sebastian m'avait accompagné sur le chemin du retour. On avait fait le trajet main dans la main en riant et en parlant fort comme les deux adultes qui avaient un peu trop bu que nous étions. En arrivant près de mon immeuble, il m'avait plaqué contre un mur, sans aucune violence et m'avait embrassé avec passion. C'était notre second baiser. Puis, il avait levé les yeux vers moi et m'a regardé d'un air sévère et attentif.

- Dis-moi que tu ne joues pas.

J'ai ris, ne le prenant pas au sérieux. Il  prit ma tête entre ses mains.

- Je suis sérieux, Samantha.

L'alcool n'aidait absolument pas la situation. Je riais, encore, en pensant qu'il avait trop bu et qu'il perdait la raison. Mais pour lui, c'était sérieux. Il avait besoin de savoir que je ne jouais pas. Il avait besoin d'être sur qu'il ne tomberait pas dans un piège.

- Est-ce que tu m'aimes ? me demanda-t-il.

Et d'un seul coup, après avoir entendu sa question, ce fut comme si je décuvais. Comme si mon corps avait compris la sincérité de sa question et avait expulsé tout l'alcool pour ne pas tout faire foirer. Ça aurait été bête que cette belle histoire ne dure qu'un chapitre... Non ?
A mon tour, j'ai posé mes mains sur ses joues, collant mon front contre le sien.

- Je t'ai toujours aimé, imbécile.

Il m'a sourit, des étoiles dans les yeux avant d'embrasser mon front. Je profitais de cet instant, le cœur battant la chamade.

- Promets moi que tu ramènera ta tenue à la maison.
- Seulement si tu ramène la tienne ! dis-je en riant.

Il m'avait pris dans ses bras et avait la tête dans mon cou, respirant mon odeur.

- J'ai attendu ce moment depuis une éternité. dit-il en chuchotant.