Pretending

16. home

Deuxième jour.
Ce fut étrange de me réveiller dans un endroit que je ne connaissais pas et qui était deux fois trop grand pour moi. Malgré la visite de la veille, je n'arrivais pas à me repérer dans cette maison. Normal, vous me direz...
Après ma douche, je descendis rejoindre Sebastian qui faisait la cuisine en chantonnant. Il sursauta en me voyant.

- Je fais si peur à voir que ça ? le questionnais-je amusée.
- Dis pas de bêtises. Tu m'as surpris, c'est tout. dit-il en souriant. Bien dormi ?
- Je dors mal quand je ne sais pas où je suis... D'ailleurs, je peux en savoir plus pour ce soir ?
- L'équipe sera là.
- L'équipe ?
- Peut-être pas tout le monde mais une bonne partie. Ceux qui ont pu se libérer ou qui n'ont pas d'obligations.
- Quelle équipe ?
- Tu sais bien. Evans, Mackie, RDJ, Hiddleston, Oslen...
- Les Avengers ?
- Tu parles comme une enfant qui s'apprête à rencontrer ses super-héros préférés. se moqua-t-il.
- Ah-ah-ah ! Moque toi. En attendant, tu n'en fais pas parti.
- C'est blessant ça !
- Loki est un bien meilleur méchant, de toute façon.
- Tant mieux, je suis doux comme un agneau, moi.
- C'est pas ce que j'ai vu dans Captain America The Winter Soldier.
- Peux-tu blâmer quelqu'un qui a eu un lavage de cerveau ?
- Oh, toi et tes excuses... le défiais-je.

Il me regarda en levant un sourcil et en ayant un sourire en coin. Il me jeta un chiffon à la figure pour me provoquer avant de retourner à ses fourneaux.

La soirée arriva. Je m'étais rendue dans ma chambre pour me préparer. Je ne sais pas qui je voulais impressionner mais je m'étais vêtue d'une robe noire qui m'arrivait à hauteur de genoux. J'avais coiffé mes cheveux d'une tresse et m'était maquillé les yeux d'un trait d'eyeliner qui me faisait des yeux de chat.
Il y avait déjà du monde dans le salon quand je suis descendue. J'avais la boule au ventre, stressée de rencontrer tous ces gens et de faire tâche à leurs côtés.
Sebastian était assis sur le canapé et discutait en grignotant. Quand les regards se sont tournés vers moi, le sien a fait de même. Il s'est arrêté de manger et m'a inspecté de bas en haut avec un regard que je ne saurais décrire qui m'a à la fois glacé le sang mais aussi qui me l'a fait bouillir. Il me fit un sourire complice qui fit disparaître mon stress en un claquement de doigts. Il se leva et se dirigea vers moi.

- Tu es magnifique. me chuchota-t-il à l'oreille. Mes amis, je voudrais vous présenter Samantha.
- On a l'impression de la connaître... commença Elizabeth Olsen.
- Vu le nombre de fois où tu nous a parlé d'elle. continua Anthony Mackie faisant rire tout le monde.

Sebastian rougit et me servit un verre. Elizabeth fut la première à venir vers moi.

- Ne fais pas attention à Anthony. Il dit des bêtises.
- Il n'y a pas de mal ! répondis-je timidement.
- Je suis ravie de te rencontrer. J'ai hâte de travailler avec toi et d'apprendre à te connaître. me confia-t-elle en souriant.

Je la remerciais en souriant. Je n'en revenais pas d'être là, entourés de tous ces gens. J'en avais presque la nausée. Mais un regard vers Sebastian et tout disparaissait...

- Viens, je vais te présenter Chris ! me dit Elizabeth en me prenant le bras.

Elle m'entraîna avec elle vers Chris Evans qui discutait avec Robert Downey Jr. Je me figeai bêtement. Elizabeth remarqua mon embarras et me sauva la mise.

- Les garçons, voici la femme qui va changer vos vies !

Ils posèrent tous les deux leurs yeux sur moi. Je sentais la chaleur me monter aux joues. Voilà que je rougissais. Je devais vraiment avoir l'air ridicule.

- Sam ! Enchanté de te rencontrer enfin ! s'exclama Chris en me tendant la main.
- Et, oh, vas-y doucement avec ma fille. s'écria Robert en me prenant contre lui, en riant.

J'étais tétanisée. Non pas de peur mais d'une profonde timidité soudaine. Je souriais, timidement, incapable de dire quoi que ce soit.

- Rob, tu la traumatise ! remarqua Chris en riant. Excuse-le, il n'est pas méchant.
- C'est toi qui la mets mal à l'aise avec ton sex-appeal. se défendit Robert.
- Vous me mettez tous les deux dans l'embarras à vrai dire... Vous êtes intimidant... avouai-je timidement.
- Il faut nous voir comme deux les deux copains idiots de Seb, c'est plus simple pour désamorcer la chose ! répondit Chris en souriant.
- C'est sur que pour être idiot, Chris est en première ligne. s'exclaffa Robert.
- Et ça te fait rire ? me demanda Chris en voyant que je riais.
- Pardon mais il a du répondant ! m'excusai-je en riant.

Et la soirée se déroula à merveille. Je fis connaissance avec chaque personne présente. Il manquait du monde, évidemment, mais au fil de la soirée, je commençais à me sentir comme chez moi et ce sentiment m'a fait du bien. J'ai oublié tous mes soucis le temps d'une soirée et j'ai ris, je me suis amusée et j'ai passé une bonne soirée.

Plus tard dans la soirée... Ou plutôt dans la nuit, alors que tout le monde était déjà parti, je retrouvais Sebastian à l'extérieur, fumant sous le porche.

- Tu as passé une bonne soirée ?
- Excellente. Merci de m'avoir forcé.
- Tu vois, je n'ai pas que des mauvaises idées. dit-il en souriant.

Je pouffai de rire et m'appuyais contre le poteau qui tenait le porche debout. Sebastian porta sa cigarette à sa bouche puis sourira en recrachant la fumée.

- Je n'ai pas pu m'empêcher de t'observer, ce soir.
- Tu m'espionnes maintenant ?
- Tu avais l'air... Si heureuse... Comme si tu les connaissais depuis toujours.
- C'est ce que j'ai ressenti aussi... Comme si j'étais à la maison.
- Alors reste. Reste ici. A Los Angeles.
- Tu ne m'auras pas à ce jeu là, Seb.
- Pourquoi tout devrait être un jeu avec toi ? soupira-t-il en écrasant sa cigarette.

Il retourna à l'intérieur et commença à ranger les dégâts de la soirée. Je le suivais en faisant de même.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.
- C'est ça le problème. Je ne sais jamais à quoi tu penses ou ce que tu veux dire. T'es indéchiffrable.
- Tu n'es pas une tâche facile, non plus, je te signale. Je ne sais jamais à quoi m'attendre avec toi ni comment réagir.
- Tu n'as pas confiance en moi.
- Ce n'est pas ça. Je suis... Je suis sur mes gardes, c'est tout.
- Ça revient au même, Sam. soupira-t-il de nouveau. Va te coucher. On finira de nettoyer demain. Je suis crevé.