Chapitre VI

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"C'est lors d'une après midi de février, que j'ai croisé, Louis. Louis Tomlinson. Et là, tout ce qui me qualifiait d'innocent s'est envolé, ou enfuit, je n'en sais trop rien, lorsque son regard s'est posé juste là, sur moi. Je me souviens qu'il souriait. Louis me voyait enfin, comme quelqu'un avec des idées bien à moi, un raisonnement qui m'appartenait. Je n'étais plus un suiveur, je faisais enfin parti des meneurs. Louis avait su me reconnaître à ma juste valeur, qui n'était autre, qu'un petit merdeux malicieux, manipulateur, et comme lui, destructeur. Enfin, je pouvais être la personne que j'ai toujours été. Néanmoins ma gueule d'enfant trop sage était très utile. C'est Louis, avec Harry, qui m'ont entraîné dans leur jeu, jeu ou j'ai perdu toute ma bonne foi, mais là où j'ai gagné cette putain de joie de vivre tout en voyant les gens s'effondrer autour de moi que grace à quelques malheureuses paroles. J'ai autant détruit, que Harry et Louis m'ont détruit, sauf qu'eux l'ont fait avec grace et délicatesse. Chez nous, l'amitié et l'amour était la destruction, mieux nous sommes détruits, mieux la confiance est." -Niall Horan.

L'innocence, il n'y a rien de plus ignoble. L'innocence est un mot plat, sans saveur, sans vécu, sans quoique ce soit d'interressant. Quelle genre de personne aime se vanter d'être innocent? Qu'est ce que l'intêret d'être innocent bordel? Ça veut rien dire, c'est fade et livide.

Louis ainsi que Harry étaient déjà dans la petite maison de banlieue Niall. Il n'était pas encore arrivé, ils avaient alors profité de son absence pour faire le tour du propriétaire. Lorsque la porte s'ouvrit, laissant paraître un jeune homme blond frigorifié, sa fine veste couverte de neige et ses yeux yeux rougis par on ne sait quelle raison que Louis et Harry s'empressèrent d'aller se mettre à ses côtés malgré que le vivant ne les voit pas.

Le contact entre les trois "amis" se fit très vite. Et par le plus grand étonnement des deux tourtereaux, Niall n'était pas effrayé, pas le moins du monde.

Harry en venait vite aux faits, expliquant toute la situation dans les moindres détails sous le regard très attentif du vivant.

-Désolé Tomlinson, tu ne régnera pas là-bas. Dit Niall coupant Harry dans son monologue. Je ne viendrai pas, j'ai pas envie de mourir, je suis très bien où je suis.

C'était la douche froide, une grosse gifle en pleine figure, l'effondrement d'un rêve, la fin de tout. Si Louis avait toujours été vivant son souffle se serait coupé, ou même pire, il serait mort de frustration.

Frustré. C'est ce qu'il était, et ça Harry le ressentait. C'était pas bon. Toutes les lumières s'éteignirent synchroniquement, tandis qu'un énorme brouhaha résona dans la petite maison du au nombreux cadres photos et objets en tout genre, se brisant au sol.

-Louis.. Soupira Niall. Vous me manquez terriblement mais j'ai refait ma vie, et je suis heureux.

Expliqua le blondinet alors que son coeur s'emballait. Il voulait à tout prix garder ses amis à ses côtés, mais le prix était trop dure à assumer. Il ne voulait pas mourir, pas maintenant, pas si jeune.

Pourtant, la situation de Niall était loin d'être satisfaisante, ses finances étaient au plus bas, l'obligeant à accumuler les petits boulots, et à en croire les bouteilles d'alcools ou encore les bleus qu'il portait, rien de sa vie d'avant n'était passée.

-Ton père te bat toujours n'est ce pas? Lâcha d'un coup Louis, alors qu'Harry se figea.

Ça lui avait fait mal, tellement mal qu'il fut obliger de s'asseoir au sol, Niall avait atrocement mal. Son père n'était pas une mauvaise personne, juste quelqu'un de perdu et de malheureux.

-Il va arriver partez. Dit-il alors plus sévèrement. De suite.

Harry vint se mettre aux côtés de son ami, essayant de se montrer le plus compatissant possible, cette situation l'avait toujours affecté, Niall ne méritait pas ça, et n'importe quelle personne rationnelle sur cette maudite planète pouvait le dire.

-Pas sans toi Niall, plus sans toi. On a l'occasion de partager de nouveau notre quotidien ensemble, tout les cinq, comme avant. Pourquoi ne viens-tu pas? Pourquoi nous mens-tu comme ça, ou es-tu bien dans cette vie? T'aime te faire battre comme un moins que rien? Agressa presque le bouclé.

Niall ravala ses larmes, hors de question de s'effondrer devant eux, pensait-il, et ça Harry l'entendait. Il entendait toutes les craintes de son ami, et il avait mal pour lui.

-Nous on t'aime blondie, on a toujours été là pour toi. Continua Louis.

Et il avait raison, Niall le savait, il serra alors les poings et se fit violence, encrant ses orbes dans celles de Louis.

-J'aurai quoi en échange? Demanda-t-il la mâchoire serrée.

Louis rit, et personne ne su quel genre de rire cela pouvait être, l'ironie? Non, certainement pas. C'était plus un rire sincère.

-Tu aura ta revanche sur le monde entier Horan, tu fera mal autant que tu le veux, et même plus fort encore. Articula doucement Louis alors qu'Harry le dévorait des yeux.

Et c'était tout ce qu'il fallait pour qu'il soit convaincu. Il se leva rapidement et alluma la gazinière. L'odeur se propagea rapidement dans toute la maison. Il avait choisi d'agoniser, il voulait avoir mal, même pendant ses dernières minutes de vie, parce que Niall aimait cette souffrance.

Il ne fallut que peu de temps pour que sa tête tourne et que ses yeux se voilent, il sourit aux deux tourtereaux, et ses yeux se fermèrent.

Ses poumons étaient en feu, sa gorge lui donnait l'affreuse impression qu'elle se déchirait tant la douleur était poignante. Et c'est dans un gémissant qui inspirait la détresse et la douleur que Niall rejoint ses amis, dans le monde où leur règne serait respecté et craint par autrui.

Ça faisait plus d'un mois que Louis avait prit enfin la pleine possession des ténèbres, au plus grand bonheur de chacun. Niall avait mit plus de temps à s'habituer que les autres.

Le plein pouvoir transperçait les mains de l'ensemble des amis, et cette force, ô grand Dieu cette force qu'il avait tout les cinq.

Ils avaient enfin retrouvait cet équillibre, leur équillibre.

Et mieux encore. Ils étaient totalement visible. Pour n'importe qui. Ils étaient comme vivant aux yeux du monde, -enfin s'ils désiraient l'être-. Sauf qu'eux, ils portaient les ténèbre et écrivaient la fin de ce monde, enfin.

Mais rien n'était sans risque. Les sectes qui savait l'éxistence des démons tels que ces cinq jeunes hommes les cherchaient avec beaucoup de détermination.

Louis prenait soin de sa bande, et encore plus de Harry. Son Harry. Celui qui malgré la mort faisait battre son coeur. Louis n'était pas une personne à cracher ses sentiments comme les personnes niaises qui disaient des "je t'aime" à chaque bout de phrases, pour lui un "je t'aime" devait se mériter, devait avoir une signification.

Alors c'était main dans la main qu'il avait entraîné le bouclé dans une maison totalement abandonné de Londres, elle était dite hantée. Ça faisait rire Louis, parce que la seule chose qui hantait ces murs était l'amour le plus pure et malsain à la fois que ressentait Louis à l'égard d'Harry.

-Je voulais te dire merci. Commença Louis alors qu'Harry fronça les sourcils. Merci d'avoir su m'aimer malgré mes tords, malgré ce besoin de faire mal, malgré cette envie de voir souffrir chaque personne existante. Je suis mort pour vivre une nouvelle fois. Je suis un cauchemar déguisé en rêve. Je ne regrette pas notre histoire, je ne regrette pas de t'aimer à en crever, je ne regrette pas d'avoir mis fin à ma vie pour ton sourire, parce que c'était justement lui qui rythmait mes jours. Dit-il en souriant doucement tandis qu'Harry se blottissait dans ses bras. J'aime tout de toi, même ce sourire insupportable quand tu me nargue. J'aime tout tes tatouages qui me rappellent à quel point notre amour est grand, jusqu'à s'en graver la peau. J'aime tes yeux, qui ne peuvent rien me cacher. J'aime la façon dont tu me rends faible quand tu embrasse mon front. J'aime tes mains, quant elles entourent ma taille, comme pour me protèger. Ah oui, justement, merci de me protèger, de moi même. J'aime quand tu parle, comme ta voix résonne dans la pièce comme une mélodie apaisante. J'aime cette veine dans ton cou, qui ressort de trop lorsque tu es énervé. J'aime l'être que tu es, car tu es juste ce qu'il me faut. Continua-t-il alors qu'il baladait ses mains dans les boucles de son compagnon. Je t'aime Harry, et cela bien plus que n'importe quel règne, n'importe quelle personne existante ou non. Je t'aime au point d'en mourir des millions de fois d'autres.

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