Chapitre VII

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"Ce qui m'a toujours fait rire, c'est comme Louis pouvait adopter cet air impassible et dénué de sentiments. C'était drôle de voir à quel point il avait été détruit pour qu'il ne puisse plus aligner deux compliments à la fois de peur que ça le rende vulnérable. Mais sa haine le rendait faible. Mais sa faiblesse le rendait fort. C'était un cercle vicieux dont il était maître et où tout le monde s'y perdait, sauf lui. Il gérait son monde, et il aimait être craint. Aussi loin que je me souvienne ses parents l'avaient toujours délaissé, c'était un foutu gosse de riche, qui avait toujours la dernière coupé cabriolet, cet air supérieur plaquait sur la tronche et ce mépris qui vous foutez des frissons dans le dos. C'était un connard, un vrai. Mais un connard avec un coeur, même s'il prétendait le contraire." -Liam Payne.

H A R R Y

Les "je t'aime" de Louis sont précieux, je le sais, alors j'en profite à chaque fois comme si c'était le dernier, parce qu'après tout ça pourrait l'être non?

Je me souviendrai pour toute l'éternité la tête qu'il a tiré quand je l'ai plaqué contre cet arbre et que j'ai joint nos lèvres. Au plus profond de mes entrailles je savais qu'il n'allait pas me repousser, parce que Louis était une personne acquise.

J'ai jamais osé lui dire d'ailleurs, mais je me suis vite ravisé de cette idée quand je l'ai vu regarder d'autres hommes que moi, un tas de questions, de doutes passaient par moi. N'étais-je pas assez bien? Pas assez comme il voudrait que je sois? Alors j'ai rien dit, et multiplié les gestes tendres, et paroles niaises, jusqu'à en perdre ma foutue dignité et respect de moi-même. Pire que ça, Louis ne répondait jamais à ma tendresse, trop enrobé dans son monde de noirceur. Je croyais que c'était à sens unique, qu'il me prenait pour un con. Quelle idée j'ai eu.

Lorsqu'il l'a appris j'ai vu un Louis différent, totalement. Son visage s'est décomposé, considérablement. Et j'ai juste compris qu'il m'aimait au moins autant que moi. Et je m'en suis rendu compte une énième fois lorsqu'il est mort, pour moi.

Nous étions toujours dans cette petite maison, où Louis avait fait sa longue tirade, la plus adorable qu'il puisse exister d'ailleurs. Ça me fendait le coeur de devoir mettre fin à un si beau moment avec ma nouvelle que peu ravissante.

-Chéri, on a un problème. Commençais-je alors que je me détachais de lui. Les Kovolko nous cherchent. On m'a donné l'alerte ce matin.

Les Kovolko était la plus grande secte étendue dans le monde, contre nous habitants des ténèbres. Évidemment leur première cible était notre bande. C'était nous les maîtres, alors si l'un de nous venait à périr définitivement notre règne cesserait, et le bien reviendrait en trombe, quelle horreur.

-Ils connaissent nos visages. Les nones du couvent de Storweach nous ont vendu. On doit se faire discret Louis, vraiment.

Je voyais son visage se décomposer, depuis de nous étions réuni les Kovolko nous cherchaient sans relâche et les nones étaient leurs acolytes, la plus vieille d'entre elles avait convoqué Louis, il n'est pas question de téléphone ou autre, cette vieille peau communique avec le monde des morts. Louis s'était rendu au couvent de Soeur Vinkly, il s'était présentait comme je cite "Satan tout puissant", beau parleur, parce que qui l'eut cru que ce Satan tout puissant était mort d'amour? Je riais à cette pensée, quel insolant fais-je.

Quoiqu'il en soit, cette chère none Vinkly connaissait notre identée à chacun, évidemment elle aussi avait ses sources, les anges de l'au delà étaient ses messagers à elle, comme nous nos démons étaient les nôtres.

Fallait pas se fier aux apparences, les nones de ce foutu couvent étaient les plus coriaces que ce monde ait connu, leur seul but était de nous envoyer au fin fond du néant.

Oui, ce néant, parlons en. La mort n'est que partielle. Louis, Liam, Zayn, Niall et ainsi que moi-même étions morts, totalement, notre corps respectif pourrissait quelque part, seul notre âme s'en était sortie, nous jetant dans les bras de la noirceur, mais si par malheur nous faisions une erreur, notre âme respective rejoindrait un endroit dont je ne connais pas réellement le nom, là-bas, il fait noir, totalement, l'âme du défunt est emprisonné derrière une vitre de remord, forçant celle-ci à cogiter à l'infini. Beaucoup y était, ils sont appelé "les âmes rejetées" car comme son nom l'indique, elles avaient été rejétées des deux monde, celui des ténèbres et de la lumière.

En aucun cas vous voudrions nous y retrouver, et le seul moyen d'y échapper était d'éliminer les personnes voulant nous y envoyer.

Si j'avais toujours était vivant, que mon coeur battait toujours, je pense que par l'angoisse de me retrouver en ces lieux, j'aurai succombé à une attaque.

-Qu'elle est l'erreur à ne pas commettre pour se retrouver avec les âmes rejetées? Me demanda Louis prudemment.

Je m'élognais doucement de lui, détachais mon regard de ses orbes, car faut l'avouer j'avais extrêment de mal à me concentrer lorsqu'il me fixait, cet homme me rendait fou.

-Il n'y a pas de réelle erreur, toutes les âmes rejetées se sont retrouvées là-bas juste parce qu'elles ne convenaient pas aux Kovolko. J'avais lu, il a pas longtemps, que dans le monde de Lumière, Donovan, un saint d'esprit mort suite à un accident de voiture, s'est tout bonnement retrouvé dans le néant car il avait refusé d'enquêter sur l'ancien Satan, celui que tu précède. Expliquais-je. Le monde de Lumière est soumis aux Kovolko, le notre ne l'est pas. Si tu regarde bien, il y a deux paradis, le monde de Lumière pour les bons, et celui des Ténèbre pour les mauvais, il n'y a pas d'enfer à proprement parler. Donc les Kovolko veulent faire un enfer, le néant est l'enfer. Le vrai. Bon ou mauvais on souffre là-bas. L'ancien Satan se nommait Stephen, comme nous il avait réuni ses amis, aussi mauvais les uns que les autres pour règner. Exactement la même chose que nous. Il s'est retrouvé dans le néant car les Kovolko l'ont attrapé... Je voulais continuer mais les mots se bloquaient dans ma gorge. Ils n'ont pas attrapé Stephen, donc Satan lui-même, ils ont attrapé son ange, Jimmy. Articulais-je difficilement. Car sans l'ange le royaume s'effondre.

Je sentais le regard de Louis me brûler. Je sentais qu'il lisait en moi, et je savais que pour la première fois depuis que nous sommes morts, il avait peur de me perdre de nouveau.

-Les mortels nous voient comme si nous étions vivants, toi, moi, et les gars, nous avons le pouvoir de se balader entre le monde des vivants comme si nous l'étions toujours, d'aller dans le monde de Lumière pour faire peur aux groupies des anges, et nous règnons sur les ténèbres imposant nos lois. Nous naviguons dans tous les mondes existant. Nous sommes puissants comme jamais. Nous avons la capacité de tout détruire en un regard, alors nous aurons la capacité de se protèger des Kovolko.

Louis avait dit ces quelques mots avec tant de détermination que je devais le croire. Il était sûr de lui, mais sa voix trahissait tout de même ses doutes. Évidemment nous avions la capacité de se protèger des Kovolko, mais eux avaient tout aussi la capacité de nous traîner vers leurs bras.

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