Chapitre XII

108 6 0
                                    

"Enfant, j'étais le petit à tout faire, toujours derrière les baskets de mon père malgré les coups que je recevais, toujours à dire des je t'aime malgré que la personne face à moi me rigole au nez, toujours à prendre soin des autres alors que personne ne se souvenait de mon nom, me confondant toujours un autre, toujours à sourire même si mon cœur était brisé en mille, toujours à regarder le bon coté des choses même quand ma tête tournait tant les coups de mon père m'étourdissaient, toujours à l'écoute malgré que personne ne pose un regard compatissant sur moi. Les seuls mots qui m'ont été m'adressés, étaient juste des 'tais toi' ou encore 'si on te demande quelles sont ces marques réponds que tu es tombé' et j'obéissais, totalement contrôlé par l'homme qui me forçait à l'appeler papa. Et bizarrement, je ne lui en veux pas, au contraire je le remercie. J'ai jamais compris ce que je foutais avec des personnes telles que Louis, Zayn, Harry ou encore Liam, mais les réponses sont arrivées encore plus vite qu'un bleu en plein milieu du torse, on se complétait, tous. On faisait parti d'un monde totalement différent des autres, où les pardons n'étaient pas suffisant pour être épargné, où les je t'aime n'étaient qu'un prétexte pour être faible, où en fait ma vie a réellement commencé. Adieu tout les remords pour les soirs ou je rentrais tard, adieu toutes les excuses que je trouvais aux personnes qui me blessaient, adieu la personne qu'on m'avait demandé d'être, adieu la marionnette qu'on manipulait, et enfin adieu à cette enfant trop naïf pour reconnaître les réels méchants." -Niall Horan.

N A R R A T E U R

Après le départ de Zayn, c'est un Louis au regard fragile, fixant le sol, le corps figé tant les mots du basané s'étaient imprégnés dans chacun de ses pores. Il puait la vulnérabilité, pourtant ses épaules semblaient larges et robustes. Le problème majeur de Louis était sa conscience qui à chaque fois le faisait tourner en rond. Trop faible face à Harry, et trop fort face aux autres. Alors quand le prénom de son amant était évoqué tout son être semblait redevenir frêle et influençable.

Harry regardait ce pauvre garçon prisonnier de son propre mépris, de sa propre ignorance, tout ça dans une pièce devenue lugubre et triste, ce n'était pas une ambiance pesante qui régnait, non pire, c'était tout le mal être de Louis peignait les murs, et la seule odeur présente était les larmes de ce-dernier qui se forçaient à rester aux coins de ses yeux.

-Tu sais Louis, jamais je ne t'appellerai Maître. Commença Harry en se rapprochant de lui. Tu n'es pas au dessus de moi, toi et moi sommes au même niveau, c'est ça que tu ne veux pas comprendre. Louis et Harry. Tu te souviens? Tu te souviens ce que nous étions? Demanda-t-il tout d'un coup plus mélancolique et accusateur alors que le mécheux serrait des poings, le cœur au bord des lèvres. On signifiait un putain de renouveau, et quoi? Tu mets fin à ce nous en me jetant dans le néant? Là où toutes nos erreurs sont éparpillées, face à nous? Si toutes mes erreurs étaient représentées sur des photos là-bas, il y aurait sans doute des milliers de papiers glacés avec ta tronche dessus.

-On qu'a dire alors que je suis une de tes plus jolies erreurs, tu disais avant, qu'a chaque fois que tu voyais une photo de moi tu souriais... Dit il penaud les yeux fuyant.

-Oui, ô grand dieu oui que je souriais Louis! S'exclama Harry s'avançant davantage vers le plus petit alors que ce-dernier gardait le regard bas. Tu étais éclatant, tu avais dans tes yeux cette confiance, comme si tu me donnais la garde de ta propre vie, mais tu sais Louis, les meilleurs souvenirs sont ceux dont on ne se souvient pas, alors est-ce qu'une fois dans le néant, malgré les remords en masse, est-ce que je me souviendrai de toi? Ou je me souviendrai-je de la personne méprisante que tu étais, au point qui par fierté a préféré me jeter au fin fond du néant au lieu de me croire, juste une seule et unique fois.

death darkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant