Coloc [Jimin]

Chapitre 31

Pendant que Jimin descend au rez-de-chaussée par l'ascenseur, pour plus de discrétion, j'ai décidé de prendre les escaliers.
Lorsque j'arrive dans le hall Jimin est déjà dehors, empruntant une étroite ruelle sur la gauche.

Bon Asia maintenant tu ne peux plus renoncer !
Je prends une grande inspiration et sors à mon tour de l'immeuble.

Pendant près d'une heure nous dehambulons dans les rues de Chelsea.
Ce n'est que lorsqu'il prend une ruelle en direction des quartiers ouest que l'adrénaline commence à monter.
Jusqu'à présent j'ai préférais me dire que tout ce que j'avais imaginé était purement irréel mais plus nous nous éloignons du centre, plus une boule se forme dans ma gorge.

En arrivant dans un grand boulevard je le vois rentrer dans un immeuble qui m'a l'air abandonné. Ne me dite pas que c'est ici qu'ont lieux tous ses meurtres..

Je m'avance jusqu'au pied de l'immeuble et tends l'oreille pour essayer de distinguer un quelconque son provenant de l'intérieur, mais rien.
Je décide de contourner l'immeuble par une petite ruelle sur la droite et débouche sur une cours qui m'a l'air tout aussi abandonnée.

Alors que j'allais rebrousser chemin une lumière dans une cabane attire mon attention.
Je m'y avance et regarde par les carreaux dont il ne reste plus que quelques morceaux. Là se trouve au moins une trentaine d'hommes, et au centre Jimin. Qu'est ce qu'ils font ?

J'essaie de me rapprocher pour écouter de quoi ils sont en train de parler mais impossible de discerner un seul mot, à la place un bruit constant et aiguë survient. J'attends quelques secondes et c'est le silence à nouveau.
C'est alors que je décide de sortir mon téléphone et de prendre quelques photos histoire d'avoir des preuves. Alors que je me résigne à faire demi-tour je tombe nez à nez sur un homme d'au mois 2m de haut et égayé d'un sourire peu rassurant.

Je retiens de justesse un cri mais devant la discrétion de l'homme je me rend bien compte que j'ai été prise la main dans le sac et que tout ce petit monde a l'intérieur ne va pas tarder à le savoir.
Est ce qu'on peut toujours dire que j'ai Jimin de mon côté ?

L'homme me traîne sans ménagement à l'intérieur et me pousse dans un des coins de la pièce, tous les regards sont braqués sur moi. Un seul est différent, celui de Jimin son regard est amusé, il se régale de la situation et c'est ce qui me fait le plus peur.

- Les gars excusez moi de vous abandonner mais je préfère me trouver en charmante compagnie.

Tous les hommes de mettent à rigoler puis à sortir les un après les autres me laissant bientôt seule avec Jimin. Enfin est ce le Jimin que je connais ? J'en doute fort..

Il prend une chaise et s'assoit face à moi, un rictus imprimé sur son visage.

- Je pensais que tu viendrais ici plus vite.

Pardon ?

- Comment ça ?

Il relève un soucil et déclare :

- Je t'avais laisser pas mal d'indices.

Mais à quoi il joue ?

- Pourquoi ?

- Je trouvais ça amusant de te voir chercher.

Je lève les yeux au ciel et répond :

- Je ne t'imaginais pas comme ça..

- Oh Asia.. Il y a tellement de choses que tu ne connais pas sur moi et j'en suis désolé.

Cette conversation est en train de mal tourner.

- Il me semble que tu as récemment fouillé dans mon téléphone, je me trompe ?

Il se pourrait que..

- Tu me l'as laissé exprès ?

- Bingo.

Devant ma surprise lui se délecte de la situation.

- Il me semble que tu as également eu des problèmes respiratoire, non ?

- Il m'arrive de faire des crises de panique mais je n'ai aucun problème au niveau de mes poumons.

Il éclate de rire avant de redemandé incertain :

- Des crises de panique ?

J'acquiece sans vraiment savoir où il veut en venir.

- Je te savais naïve mais pas à ce point..

- Je ne comprends pas.

- Pourquoi a ton avis j'ai malencontreusement laissé traîner mon téléphone alors qu'on venait d'annoncer la découverte de plusieurs cadavres ?

Je ne parviens pas à trouver une seule réponse rationnelle.

- Allons Asia.. D'après toi qui les a tués ?

Même si la réponse semblait surréaliste elle me semble totalement envisageable à cet instant précis.

- Toi ?

- Ne dis pas ça en hésitant autant.. Tu ne te sens pas fière ? Fière d'avoir trouvé avant tout le monde qui a commit tous ces meurtres ?