Les Fleurs Du Mal

Siège

-POE-

C'est ainsi qu'il se fut envahir.

Encerclé de toute part, il s'identifia soudainement à Vercingétorix.

Sauf que ce n'était pas des soldats romains qui le cernaient. Mais la multitude de question d'Akasya Mizu.

S'en était presque étrange mais le siège d'Alésia semblait une alternative quelques peu attrayante devant l'insistance de ce qui semblait être sa meilleur amie.

Dis moi comment elle est ? Elle est belle ?

C'était indéniable.

Intelligente ?

Il connaissait Baudelaire. Ce qui était déjà un bon début.

Elle va te faire tourner en bourrique pas vrai ?

C'est à peu près une certitude. Si Amane venait à le rencontrer de nouveau et cela par contre, c'était très peu probable.

Mais il se complaisait à noyer le poissons. Noyant la jeune fille en des suppositions de plus en plus farfelues.

Il lui dirait peut être la vérité après les cours en lui faisant part que ce n'était finalement pas grand chose.

Bien loin de l'hystérie interne d'Akasya.

Il n'émit qu'une seule remarque :

Pourquoi ce serait une fille ?

Elle haussa des sourcils et il aperçut ses pommettes légèrement rougir.

Noooon. Sérieux ?

Il lui sourit à sa demande avant de ramasser ses affaires et de partir.

Elle était tellement absorbée à jacasser mentalement qu'elle ne s'était pas aperçut que tout le monde rangeait ses livres.

La cloche avait sonné.

Et il avait l'avantage d'avoir fait son sac à l'avance.

Et oui. Erreur de débutante très chère.

Attend !

Supplique inutile.

Il sentait déjà la douce odeur de liberté des couloirs.

Décidément cette journée lui plaisait de plus en plus.

***

-Si j'avais su que tu allais sortir du placard aujourd'hui !

Ce commentaire fut hurlé à travers les couloirs.

Douce vengeance personnel supposait il.

-Hurle le plus fort. Je pense qu'on ne t'a pas assez entendu.

-QUOI ? QU'EST CE QUE TU AS DIT ?! TU ES GAY ?

Le couloir était rempli d'une foule d'étudiants. Les élèves s'agluttissant les un sur les autres.
Certain se tournèrent à cette déclaration avant de continuer leur route, emportés par le courant de la masse.

-Quelle maturité. Fit il amusé.

Elle fit faussement la moue.
Vexation surjouée.

-C'est pas de ma faute si tu aimes faire des bisous avec les garçons dans le bus.

-Seulement des bisous ? Je me pensais plus aventureux dans tes fantasmes belliqueux. Franchement. Tu me déçoit Sysy.

-Allons. Allons. Vous venez à peine de vous rencontrer me semble t-il. Établir les relations sexuelle dès le premier jours. C'est indécent. Même pour toi.