-Que s'est il passé ?
Je devinais à la mine défaite de mon paternel que l'altercation avec le légume vert de la semaine avait laissé ses traces.
Je repoussai ses questionnements tout comme ses inquiétudes d'un vague geste de la main.
-Rien dont tu ne dois t'inquiéter.
-Tu ne t'es pas attiré d'ennui au moins ?
-Non. Si ils persistent, j'irais me plaindre au professeur. Et ils le savent.
-Bien.
Cet adjectif m'indiquait pour mon plus grand plaisir qu'il ne pousserait pas plus loin l'interrogatoire.
Je remerciais sa miséricorde salvatrice d'un regard reconnaissant.
-Tu m'aide à mettre la table ?
J'obtempéra malgré la légère douleur qui me titillait la partie inférieur de la mâchoire.
Gênant.
Mais pas problématique pour le moment.Tout en mettant en place couverts et assiettes à disposition je pris soin de poser des questions à mon tour :
-Maman arrive quand ?
Cette demande n'était pas sans arrière pensé.
Si mon père gardait certaine distance nécessaire à mon épanouissement de pré adolescent.
Ma mère était une personne à l'attitude beaucoup plus incertaine et à prévoir dans l'équation de cette soirée.Il m'observa en un bref regard entendu. J'étais percé à jour.
-Elle ne devrait pas tarder.
Comme une réponse providentielle, la porte claqua en un bruit sourd faisant apparaître en son seuil une femme en blouse blanche à la posture assurée.
Elle arborait un sourire triomphant.
A exploiter.-Désolé pour ce retard, les recherches au labo se sont trouvées être plus longues que prévue mais il se pourrait que j'ai mis la main sur une espèce des plus interress-
Elle s'arrêta, son regard figé sur ma mâchoire.
Je m'apprêtais à sortir un argumentaire conséquent -et quelques peu enjolivé- quand on me coupa mon élan.
-Il s'est battu.
Je me retournais décontenancé vers le Juda contemporain qui me servais de père.
-Comment ?!
Les poings de ma mère atterrirent sur ses hanches.
Posture qui clarifiait on ne peut plus ma situation actuelle : j'étais dans la merde.
Du moins, si je ne m'expliquais pas rapidement.
-Rien de grave.
Je retins ma respiration.
Percutant que minimiser les faits ne m'aiderai en aucun cas. Cela ne ferai sûrement que renforcer la colère du dragon.Cela ne manqua pas, ma mère se dirigea vers moi examinant mon visage où il devait probablement se former un bleu.
Fourbe ecchymose, indice de ma persécution.-Non Toshi ce n'est pas rien non. Qui t'a fais ça ? Je veux des noms.
Je retins malgré moi le surnom enfantin.
A cette injuste infantilisme, j'entrepris un catégorique :
-Maman...
Mon geignement, unique excuse que je puisse fournir à ce niveau de la conversation, fut assisté par une remarque beaucoup plus pertinente :

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Les Fleurs Du Mal
FanfictionUne existence insipide. Où tout n'est qu'ennui. Du moins, c'était ainsi que Shinsou Hitoshi résumait ses années de collège. Jusqu'à l'arrivée d'un certain télépathe dans son entourage. [Fais partie du même univers alternatif qu'Un mal nécessaire]