Eremin - Mon ange gardien : TOME 2

Chapitre 1

- Hanji!

La scientifique arrêta sa monture et se tourna vers le caporal, attendant la suite.

- Oui Livaï?

- On s'arrête ici.

- Déjà?!

Le noiraud soupira.

- Hanji... cela fait des heures qu'on n'a pas fait de pause. Nos chevaux sont harassés, et je ne vais pas te cacher que je suis épuisé moi aussi. Tout le monde a besoin de se reposer.

- Très bien...

La grande brune descendit de cheval tandis que tous les autres sautaient à terre et s'étiraient en grognant de satisfaction.

- Enfin!... se réjouit Erd en faisant jouer ses muscles pour les détendre. Il se tourna vers Eren.

- Eh Eren! Passe-moi ton sac, j'ai faim.

Eren leva les yeux au ciel et lui lança son sac en geignant sous l'effort demandé.

- Pourquoi c'est à moi qu'on a donné le sac de nourriture? se plaignit-il.

- Parce que si on l'avait donné à Erd, on n'aurait déjà plus rien depuis deux semaines, rigola Petra.

Eren et Gunther se joignirent à son rire tandis qu'Erd protestait pour la forme.

- Tenez, au lieu de rigoler bêtement, dit-il en leur lançant un paquet de biscuits.

Gunther l'attrapa et l'ouvrit avec avidité. Ils n'avaient rien avalé depuis des heures et leurs estomacs commençaient à gargouiller sévèrement. Il se saisit d'un biscuit et croqua dedans avec délectation en passant le paquet à Petra. Elle fit de même et le tendit à Eren, qui se servit à son tour avant de rendre les biscuits à Erd. Ce dernier en engloutit un et se tourna vers les chevaux. Auruo finissait de les attacher à des troncs d'arbres avec Moblit.

- Eh Auruo! Moblit! Un gâteau? demanda-t-il en montrant le paquet qu'il tenait en main.

Son jeune collègue le regarda et répondit par l'affirmative. Moblit quant à lui, déclina l'offre avec un sourire et partit s'allonger au pied d'un arbre non loin d'eux. Auruo les rejoignit et mangea tranquillement son biscuit, écoutant leur conversation et riant avec eux. On aurait presque pu croire que c'était une journée normale.

Livaï regardait la scène, assis contre un arbre à quelques mètres de là. Il était heureux de les voir ainsi, de savoir que malgré la faim et la fatigue, ils ne perdaient pas leur joie de vivre et restaient soudés.

Hanji vint s'asseoir à côté de lui.

- Quand repartirons-nous? interrogea-t-elle.

- Je ne sais pas Hanji, répondit Livaï d'un ton las. Peut-être demain matin, là je crois que personne n'a envie de se remettre en selle...

- Mais nous allons perdre un temps considérable!

Livaï la regarda en secouant la tête.

- Eh eh eh, Hanji. Calme-toi et laisse-moi parler.

La brune souffla et se tut, vaincue. Le noiraud reprit.

- Ça fait des semaines qu'on galope à travers bois. On est épuisé, on a tous besoin de repos, même toi. Regarde-toi, tu as des cernes à faire pâlir d'envie le plus féroce des zombies.

Hanji le regarda étrangement et pris sa température.

- Lili t'es malade?

Le dit Lili fronça les sourcils.