| Chapitre 02

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| ᶜʰᵃᵖⁱᵗʳᵉ 2 |

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| ᶜʰᵃᵖⁱᵗʳᵉ 2 |

La jeune Aphélie venait tout juste de rentrer de sa promenade dans son jardin secret et prit la direction de sa chambre. Le prince, fiancé de sa petite soeur, devait arriver. Celle-ci s'empressa d'aller se changer, estimant ne pas être présentable.

Elle voulait faire bonne impression, en revêtant sa petite robe rouge destinée aux grands événements. Sûre d'elle, Aphélie se disait que ce dîner se déroulerait parfaitement bien. Aucune encombre ne viendrait perturber sur son passage.

Toujours souriante, la jeune femme montait les marches du grand escalier en marbre blanc. De chaque côté se trouvaient deux escaliers secondaires, conduisant aux différents étages ainsi qu'à la salle de réception. Elle emprunta celui de droite, afin de rejoindre l'endroit qui ne serait plus le sien dans peu de temps. Alors, qu'elle montait, son regard se dirigea sur les tableaux splendides qui ornaient un des murs de la demeure.

Sa robe couleur crème se soulevait à chaque mouvement qu'elle se désignait à faire, tandis qu'elle admirait les détails des tableaux qui représentaient la génération passée des membres de sa lignée. Bientôt, j'y serai, se disait-elle en souriant tristement.

Terminant sa petite escapade, elle ouvrit la porte de ses pensées et y entra sans attendre une seconde de plus ; elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas être en retard à ce dîner qui était si important pour son petit rayon de soleil.

— Dépêche-toi, il sera bientôt là ! Je ne veux pas que tu sois en retard Aphélie !

— Oui, mère, répondit la concernée.

— Pouvez-vous prendre ma robe en dentelle rouge Suzanne, disait-elle.

Il ne faut pas que nous soyons en retard, c'est bientôt l'heure.

Elle se tenait prête à être habillée et se positionnait droite pour faciliter les mouvements de la demoiselle qui devait l'aprêter.

— Oui princesse, je me dépêche.

La prénommée Suzanne se hâta de débarbouiller la jeune femme et l'aida à revêtir sa robe de soirée. Elle faisait attention à ses gestes, la précision la gagnait tandis qu'elle nouait le nœud en soie du corset dans le dos de sa souveraine ; elle sourit timidement derrière celle-ci, satisfaite de ce résultat.

— Merci, Suzanne.

Elle hocha la tête et interpréta une petite révérence en inclinant le buste, tout en pliant les genoux en signe de bonté. Suzanne fit un dernier sourire à sa maitresse et s'éclipsa. Aphélie se rapprocha de son miroir tandis qu'une joie inonda sa mine. La soirée allait bien se passer, se disait-elle en affichant un doux sourire.

Elle s'avança jusqu'au miroir posé sur sa commode. Elle plongea ses yeux dedans et le reflet qui s'en dégageait lui plut. La princesse se trouvait plutôt belle, dans cette magnifique robe. Aucune partie de son corps ne pouvait être dévoilée, à part la délicatesse de son cou ainsi que les bracelets qui brillaient à ses poignets.

— Parfait ! s'exclama-t-elle.

Elle passa une main dans ses cheveux blonds et tourna sur elle même en riant, faisant pivoter les pans en tissus en jupons de sa robe, en un courant d'air. Satisfaite, la jeune femme prit entre ses doigts le collier de perles que son cher fiancé lui avait offert et le revêtit sur son cou, heureuse.

Ses mains frôlaient cette douce matière qui lui fut donnée d'avoir. Elle enfila ses chaussures en satin à ses pieds et se dirigea vers la porte de sa chambre pour se rendre au rez-de-chaussée où tout le monde l'attendait sûrement déjà.

Aphélie ouvrit la porte en sursaut et se précipita vers l'extérieur avec hâte, craignant d'arrivée tardivement. Sa mère l'avait informée qu'un retard serait mal perçu. Elle fut soudainement coupée dans sa lancée et se heurta directement dans un torse qui lui coupait toute envie d'aller plus loin.

— Oh.

Une exclamation franchit la barrière de ses lèvres rosées, elle releva la tête, étonnée et ancra ses pupilles couleur noisette dans ceux de l'homme qui se tenait devant elle avec un sourire charmeur.

— Excusez-moi, votre majesté.

Lui déclarant une révérence, l'homme apprêté se releva en fixant intensément la jeune princesse qui n'avait guère lâché du regard cet homme qu'elle ne connaissait pas.

Elle se perdit un instant dans ses yeux si beaux qu'elle décrivait. L'homme à la chevelure brune la dévisageait sans en perdre une miette. Il sourit gaiement tandis qu'une voix s'éleva dans l'espace réduit qu'ils occupaient.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle en ne cessant de le fixer.

L'homme sourit doucement, encore plus à l'entente des premiers effluves de voix de la princesse.

— Prince Salvatore, princesse, répondit-il en se courbant légèrement, en avant.

Elle écarquilla les yeux au prononcement de son nom. Alors, c'était lui qui allait prendre la main de sa soeur. Étonnée de cette découverte, son cœur se mit agressivement à tambouriner dans sa poitrine.

Intriguée, elle apporta son poing à la naissance de son coeur à travers sa poitrine qui battait excessivement pour une quelconque raison qu'elle ignorait en ce moment.

— Nous devrions rejoindre vos parents princesse. Si vous voulez bien me suivre, disait-il en lui adressant son bras.

— Allons-y.

Elle sourit en acceptant le bras qu'il lui tendait. Son coeur faisait toujours des siennes tandis qu'elle essayait de ne pas le prendre en compte, sous les assauts qu'il lui créa. Aphélie se doutait de la signification que l'organe qui battait toujours autant, lui confiait. Elle connaissait cette sensation qui lui brûlait presque la poitrine. Au fond, elle voulut croire qu'elle se trompait, que ça ne pouvait guère être cela...

Pourtant, l'importance qu'elle lui déduisait à cet instant, fut comme un levier de départ pour une quelconque aventure prochaine. C'était cet homme qui allait lui sauver la vie, bien malgré lui, elle ne le sut pas encore. Mais ça ne saurai tarder, tandis qu'il plongea ses yeux dans les siens, avec un sourire aux lèvres. Un amour improbable semblait naître.

Elle lui rendit son sourire, répondant à son appel sans le savoir. L'admirant, elle put apercevoir une cicatrice longeant la naissance de son cou jusqu'à son menton. Elle fronçait les sourcils, de cette vision d'horreur qu'elle venait de remarquer sur son corps...

»»——⍟——««

| 𝐈𝐧𝐝𝐞𝐜𝐢𝐬𝐢𝐯𝐞𝐧𝐞𝐬𝐬 ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant