« La vie est semblable à un rythme effréné. Elle peut être injuste comme toute personne malveillante mais aussi divine selon certains rois et princes qui vivent dans ces royaumes parfois inconnus »
◆ Marie-Aphélie, jeune princesse de l'Ouest de l'E...
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| ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 𝟸𝟶 |
Un nouveau jour s'achevait tandis que le soleil vint se dissiper sous les grandes montagnes de l'est. La lune faisait nettement son apparition.
Aphélie venait tout juste de rentrer dans la chambre qu'elle occupait dans le château de Salvatore. Trois jours avaient passés tandis qu'il n'était toujours pas de retour. Mais, elle comprit tout ceci, totalement. La route vers la demeure respective de son ex fiancé était longue. Peut-être même plus de distances que vers son habitat d'enfance.
Elle se distrayait comme elle put, en attendant que l'homme de son cœur, ne revint auprès d'elle.
L'arrivée de Suzanne était comme un bénéfice pour la jeune métisse qui se sentait terriblement seule. Tout cela ne s'arrangeait pas depuis que mademoiselle l'ex fiancée du prince était revenue d'entre les tréfonds de l'oubli. En plus de cela, juste après le départ précipité de celui-ci vers le sud.
Assise confortablement au fond de son lit recouverte d'un beau draps en coton gris, un livre arpentait les paumes de ses mains. La jeune femme inspirait fortement en tournant une page de son livre.
Elle sourit en restant attentive aux moindres mots, qui reconstituaient le beige de la petite feuille harpée. Son esprit imaginait toutes les scènes qui se passaient à une rêverie près, juste devant ses yeux pétillants.
L'entrée de sa domestique la fit relever les yeux vers la porte, et une joie vint s'emparer d'elle en la voyant. Un plateau en main, Suzanne s'avançait vers le lit où la princesse y était recroquevillée.
Aphélie se mit légèrement de côté tandis que son amie vint déposer le plateau de garnitures sur la petite table en verre, juste à côté du matelas.
- J'espère ne pas vous déranger dans votre lecture, débuta doucement Suzanne, un doux sourire aux lèvres.
- Ne t'inquiètes pas, tu seras toujours la bienvenue près de moi. Viens, assieds-toi juste ici.
Elle tapota vivement la petite place qu'elle avait attribuée à sa servante. La jeune femme au corset noir se rapprocha du meuble à petits pas timides et vint avec précaution se poser.
Par dessus son livre, Aphélie voulut lui demander quelque chose de très personnelle. Mais, elle n'osait pas. Ses yeux ne cessaient de faire des allers et retours de droite à gauche, avec appréhension.
Elle soupira doucement en refermant son livre sous l'expression incompréhensible de Suzanne, après avoir marquée sa dernière page d'un bout de tissu jaune.
