Ne m'abandonne jamais - Aliex

Chapitre 1

Un soir d'été, les membres du Vso étaient réunis sur la terrasse de leur maison. Vincent, assis au bord de la piscine, trempant ses pieds dans l'eau, clope au bec, semblait être absent. Une musique se faisait légèrement entendre, elle instaurait une ambiance tranquille et agréable. Pex était parti se mettre en maillot pendant que Sylvain préparait le repas du soir : un barbecue. L'Alien perdu dans ses pensées avait la tête en arrière, il recrachait sa fumée en observant le ciel étoilé. Depuis quelques temps, il était distant avec ses frères de cœur, le mâle fêtard sortait de moins en moins, il portait des lunettes de soleil le plus possible pour cacher les cratères sous ses yeux. Le pyromane ne dormais plus, mangeais seulement si on le lui obligé, il avait perdu quelques kilos, il n'était vraiment pas beau à voir. Après s'être changé, Pex arriva et s'installa à côté de son ami sans que ce dernier s'en rende compte. Il essaya d'engager la discussion :

- Al', ça te dit qu'on aille se baigner ?

Sa question resta sans réponse, le plus petit ne l'ayant pas entendu car il était trop occupé à penser. Rémi le lui redemanda :

- Alien, on va se baigner ?

Sans succès. Le bouclé ne voulant plus se répéter, se leva, passa derrière Vincent et le poussa dans la piscine mais le plus grand glissa et tomba dans l'eau avec son confrère.

- Putain ! Tu fais chier Rem' ! Pourquoi tu m'as jeté à l'eau ?!

- Je t'ai demandé plusieurs fois si tu voulais bien te baigner avec moi et tu ne me répondais pas ! J'ai pris ton silence pour un oui !

- Je t'avais pas entendu, j'étais ailleurs. Je rentre et laisse moi tranquille s'il-te-plaît.

Sur ces mots l'Alien sortant de la piscine se sécha et rentra dans la maison, il se dirigea vers sa chambre et s'enferma à clé.
Rémi et Sylvain avaient conscience que leur ami allait mal, très mal mais il était impossible de faire dire au petit têtu quoi que ce soit sur les raisons de son mal-être.
Sylvain ayant fini de faire cuire la viande, commença à la servir dans les assiettes de tout le monde et demanda à Pex d'aller chercher leur bro pour manger. Jaquito y alla de ce pas, une fois arrivé devant la porte de Marco Parono, il toqua en disant qu'il faut aller manger, sa seule réponse fût des sanglots étouffés dans un coussin. Il s'inquièta :

- Vinc', c'est Rémi, ouvre moi s'il-te-plaît, j'ai besoin de te parler si tu le veux bien.

- *snif snif* Je... Je veux... pas par... parler... je vais bien... je vais bien...

Il répétait ces derniers mots comme pour se convaincre à lui-même. Rémi ne voulant pas laisser son meilleur ami dans cet état insista.

- Vincent, tu penses que je vais te croire, tu dis que tu vas bien en pleurant, ouvre moi, si tu ne veux pas me parler écoute moi au moins.

- Je... D'accord

Quelques secondes plus tard le malheureux ouvrit timidement la porte de sa chambre et se jeta dans les bras de son frère en pleurant toute les larmes de son corps. Pex lui rendit son étreinte tout en refermant la porte derrière lui, voir son ami dans un tel état lui déchirait le cœur. Ils s'assirent sur le lit et la girafe envoya un message à Vinsi.

A Vinsi🦁💛

Nous attend pas pour manger, désolé mais je mangerai plus tard et pour Vincent je sais pas

De Vinsi🦁💛

Ok, je suppose que t'es avec lui alors essaye de lui parler. Il a vraiment besoin d'aide même s'il refuse de l'admettre. Tu veux que je vienne t'aider ?

A Vinsi🦁💛

Merci mais t'inquiètes pas, je me débrouille bien sans toi. À toute

Pdv Pex

Après avoir envoyé un dernier message à Vinsi, j'éteins mon tél pour ne pas être dérangé durant notre conversation au plutôt durant mon monologue car Vincent ne veut pas parler.

- Tu... Tu voulais... me dire quoi ? arriva à articuler l'Alien entre deux sanglots, toujours dans les bras de son ami.

- T'es pas obligé de me répondre mais j'aimerais savoir ce qui te met dans cet état, tu dis allait bien avec toujours le même faux sourire plaqué au visage mais je sais que ce n'est pas le cas. Ça fait 2 mois que tu ne dors plus, tu ne manges quasiment plus, tu as perdu combien de kilo d'ailleurs ? Tu fumes et bois de plus en plus, tu ne fais plus attention à toi, tu ne sors plus et je parie que dès que tu es seul tu pleures comme tu le faisais avant mon arrivé. Écoute, je suis prêt à faire tout mon possible pour t'aider mais pour ça il faudrait que tu me parles, je serais toujours là pour t'écouter, j'essayerai toujours de te comprendre et jamais je ne te jugerai, jamais. Vincent, tu dois pas tout garder pour toi car ça te ronge de l'intérieur alors même si tu ne m'en parles pas à moi, parles en à quelqu'un peut importe qui mais extérioriser t'aidera à aller mieux. Réfléchis y et surtout ne laisse pas tes démons prendre le dessus sur toi.

Sur ces mots je le lâche doucement, il est tellement faible que j'ai peur de le casser en étant trop brusque puis je me lève et m'apprête à sortir. Quand j'ouvre la porte, je le sens m'attraper le poignet.

- Reste. S'il-te-plaît. Ne me laisse pas tout seul.

Je referme la porte et va le prendre dans mes bras quand je vois que ces larmes recommence à couler. Je ne m'en étais pas rendu compte mais pendant mon long monologue il s'était calmé. On se dirige vers le lit et s'assoit. Il ne me lâche pas et moi non plus, je lui caresse doucement le dos en lui disant doucement"ça va aller", "Ne t'inquiète pas", "C'est fini, calme toi" ou encore "Je serai toujours là pour toi". J'essaye tant bien que mal de le calmer et au bout de plusieurs longues minutes il s'endort, nous ne nous sommes pas lâché. Je dois avouer que ça fait du bien depuis qu'il va mal il est devenu très distant, il y a plus aucun contact physique entre nous, on se voit et se parle à peine. Je me sépare délicatement et à contre cœur de lui et lui enlève son t-shirt et son pantalon pour qu'il soit plus confortable. Les manches de son t-shirt cachées de nombreuses marques, ces avant-bras étaient recouvert de cicatrices et de plaies encore rouge. Devant cette vision que je ne peut supporter, je commence à pleurer sans vraiment savoir si c'est de tristesse ou de rage. Je décide de le laisser dormir et de lui parler de tout ça demain. Il m'a demandé de ne pas le laisser seul, je reste donc dormir avec lui. Après un long moment à cogiter et à pleurer je m'endors enfin, fatigué par les évènements.