II- Confier sa vie et son cœur

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Adrien était sur un petit nuage depuis deux jours. L'idée que l'élue de son cœur possède un bijou qu'il lui avait offert et qu'elle le porterait peut-être (oui, sûrement !), le remplissait de joie. Il saluait tout le monde d'un air enjoué, ne ressentit aucun agacement quand Chloé se pendit à son bras pour lui raconter ses derniers achats et fit même ses gammes au piano sans rechigner, la tête pleine de sa Lady.

À la pause de midi, il passa à la bibliothèque avec Nino pour voir si le livre sur lequel ils devaient faire une fiche de lecture était disponible. Son ami sourit largement en découvrant qu'Alya s'y trouvait déjà. Il se rapprocha d'elle pour lui parler. Marinette, qui accompagnait la blogueuse, renversa à ce moment une pile de livres de classe qui se trouvait sur une table. Elle devint rouge de honte quand Adrien s'approcha pour l'aider à les ramasser.

— Non, c'est rond... c'est bon, je vais le dire... le faire.

— Ça ira plus vite à deux, insista-t-il craignant qu'elle se fasse disputer par la documentaliste.

Il s'accroupit et commença à rassembler les livres. Elle en fit autant en face de lui. Comme elle se penchait, l'encolure de son T-shirt s'écarta, dévoilant plus de peau qu'à l'accoutumée. Bien élevé, il allait détourner le regard quand un éclat rouge attira son œil. Stupéfait, il fixa le médaillon en émail qui évoquait l'alliance du chat et de la coccinelle. Marinette se redressa brusquement, mettant le bijou hors de sa vue.

Sous le choc, Adrien passa les livres qu'il tenait à Nino qui s'approchait à ton tour pour les aider. Il sortit de la pièce, ressentant le besoin d'être seul. L'esprit en déroute, il se dirigea vers les toilettes et s'enferma dans une cabine. Il s'assit sur la cuvette et tenta de remettre de l'ordre dans ses pensées.

Se pouvait-il que ce fût elle ? Non ! fut son premier mouvement. Il l'aurait reconnue avant. Et puis c'était une trop grosse coïncidence. Et puis Plagg le lui aurait dit.

— Plagg ?

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda son kwami. Tu as mal au ventre ? Tu as mangé trop de légumes ?

— Si je connaissais la porteuse de la coccinelle, tu me le dirais ?

Son kwami resta un instant interloqué avant de demander :

— Mais où vas-tu chercher ça ?

— Réponds par oui ou non à la question.

— Tu sais bien que je n'ai pas le droit, ni même la possibilité de te donner le nom de Ladybug.

— Et si je te dis un nom et qu'il est bon, tu me le confirmerais ?

— Mais non, je ne peux pas, je viens de te l'expliquer !

— Et tu pourrais me mentir pour me cacher le nom de cette porteuse ?

— Non, bien sûr, répondit Plagg après une brève hésitation qui le trahit. Mais c'est quoi ces questions ? Tu ne veux pas me donner un petit quelque chose à manger, plutôt ?

Adrien avait compris. Il ne pouvait pas faire confiance à son kwami pour deviner qui se cachait sous le masque de Ladybug. Au contraire.

— Ce n'est pas le moment, répondit-il sèchement. Laisse-moi, je dois réfléchir.

Étonné par le ton employé – même agacé, Adrien restait toujours gentil avec lui – le kwami jugea plus prudent de se faire discret et retourna faire une sieste dans la poche de son porteur.

Adrien tenta de passer méthodiquement en revue les informations qu'il avait en sa possession :

Marinette portait un bijou qui n'était pas encore en vente

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