IV- Jusqu'au bout des moustaches

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— Ah, enfin les vacances ! se réjouit Alya.

— Encore deux heures, lui rappela Adrien.

— Je suis certaine que Mademoiselle Bustier ne nous fera pas travailler, lui opposa-t-elle.

— Pas comme Madame Mendeleïev qui nous a fait refaire l'exercice du brevet pour nous montrer où on s'était trompés ! s'exclama Nino avec rancœur.

— Tu avais fait beaucoup de fautes, Adrien ? demanda Alya.

— Je ne crois pas. J'ai juste été vite sur le dernier calcul. J'avais mal géré mon temps.

— C'est bien la peine d'avoir couru toute l'année sur un emploi du temps millimétré, s'esclaffa Nino. Et toi, Marinette, tu t'en es bien tirée ?

— Oui, grâce aux révisions avec Adrien, évalua celle-ci en lançant un sourire reconnaissant à son camarade.

— Tout le plaisir fut pour moi, assura ce dernier en lui dédiant une révérence extravagante.

— Adrien, tu as demandé à ton père pour les vacances ? s'inquiéta Alya.

— Je ne peux pas quitter Paris car on doit préparer les défilés de l'automne, mais j'ai le droit de sortir les samedis et dimanches accompagné de mon garde de corps.

— Dur, dur, mon vieux, jugea Nino. Et toi, Marinette, tu vas partir ?

— Non, j'aime bien rester à Paris. Je me promène dans les parcs, je vais au cinéma ou dans les musées. Il y a plein d'activités organisées pour les touristes. Mes parents vont partir un peu, par contre. J'ai demandé à rester chez Alya pendant ce temps. On va bien s'amuser.

— Ouais, on va en profiter pour sortir tous ensemble, se réjouit le D.J.

*

Marinette – 20:25
Slt. Alya et Nino me proposent 1 ciné samedi.

Adrien – 20:25
À moi aussi.

Marinette – 20:27
Ils vont encore nous poser un lapin ou filer à l'anglaise pour nous laisser seuls comme la semaine dernière

Adrien – 20:28
Ça t'ennuie ?

Marinette – 20:31
Tkt, ça ne me dérange pas

Adrien – 20:32
À demain alors

Marinette – 20:45
À demain

*

Alors qu'ils sortaient du cinéma, Marinette laissa son bras se balancer contre celui d'Adrien. Celui-ci, avec un petit sourire, entrelaça ses doigts aux siens. Une semaine auparavant, lors d'une autre sortie, elle en avait fait autant. Malheureusement, sa voiture était arrivée et elle avait repris sa main. Cette fois-ci, il avait mis toutes les chances de son côté.

— Il se peut que je me sois trompé sur l'heure de fin de la séance, indiqua le mannequin. Du coup, je vais devoir attendre mon chauffeur au moins pendant une heure. Tu me tiens compagnie ?

— Ce que tu peux être distrait, le tança Marinette avec un sourire ravi. Le jardin du Luxembourg n'est pas loin. On va s'y poser.

— Bonne idée.

Ils entrèrent dans le parc et cherchèrent un banc ou un coin de pelouse pour s'asseoir. Ils étaient loin d'être seuls à avoir eu l'idée de se mettre au vert. L'endroit était bondé : de malheureux étudiants avec leurs notes (on était pourtant fin juillet), des familles avec enfants, des personnes âgées qui prenaient le soleil, des amis qui pique-niquaient et des amoureux qui échangeaient des baisers langoureux – qu'Adrien regarda du coin de l'œil avec envie.

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