VII- Des moments privilégiés

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Le choc de la rentrée fut rude et les prit totalement au dépourvu.

Marinette était dans la classe d'Alya, ce qui la ravit, mais séparée d'Adrien qui se retrouva avec Chloé, ce qui lui plut beaucoup moins. La fille du maire se vanta d'en être l'instigatrice, et Marinette eut beaucoup de mal à maîtriser sa colère. Seul le regard inquiet de son petit ami la retint d'envoyer les livres scolaires qu'elle venait de récupérer à la figure de la peste. Elle se contenta de faire semblant de trébucher et de déverser ses manuels sur les pieds de Chloé.

Marinette était d'autant plus déçue qu'Adrien et elle s'étaient mis d'accord pour être très discrets sur leurs relations afin de ne pas en retrouver des images sur les réseaux sociaux. Ils ne se donnaient donc pas la main ni ne s'embrassaient en public. Ils avaient espéré être au moins à proximité durant les cours. Mais même ce réconfort leur était refusé.

Très vite, la difficulté des cours, la masse des devoirs, les nombreuses activités d'Adrien et ses obligations en tant que mannequin transformèrent leurs journées en course de fond. Pour compliquer les choses, le jeune homme s'était mis à grandir, et les modèles qui lui allaient parfaitement le mois précédent devaient être repris, ce qui multipliait les séances d'essayage.

À cela s'ajoutaient leurs interventions masquées. Elles furent plus espacées qu'à certaines périodes et se concentrèrent sur l'heure du déjeuner et la soirée. Manifestement, le Papillon avait des journées bien remplies lui aussi. Mais les lycéens manquaient de sommeil, ce qui nuisait sur leur concentration en classe. Leurs premières notes furent désastreuses ce qui leur fit craindre des réprimandes de la part de leurs parents.

Fatigués, dépassés, sur les nerfs et frustrés d'avoir si peu de temps à passer ensemble, Adrien et Marinette n'avaient plus aucune patience. Des disputes éclatèrent entre eux pour des broutilles durant les rares moments où ils arrivaient à se voir en tête à tête, ce qui leur mina encore plus le moral. Plusieurs fois, leurs kwamis, effrayés à l'idée qu'ils puissent se faire akumatiser, intervinrent pour calmer le jeu et leur conseiller de se calmer.

*

À la fin du mois de septembre, un combat en fin de soirée qui faillit tourner mal eut raison des nerfs de Ladybug. Une fois l'akuma purifié et la situation revenue à la normale, elle attrapa Chat Noir et l'entraîna sur les toits.

— Mais qu'est-ce qui t'as pris de te jeter sur lui comme ça ? Tu veux te faire tuer ou quoi ? explosa-t-elle dès qu'ils furent hors de vue des badauds.

— C'est de ta faute, protesta son coéquipier. Tu t'étais trop avancée. C'était la seule solution pour te protéger.

— J'étais parfaitement placée. Tu me prends pour une débutante ?

— Bien sûr, quand ça se passe mal, c'est toujours à cause de moi, se cabra Chat Noir. Côté mauvaise foi, tu deviens pire que Chloé.

Cette insulte suprême rendit Ladybug blême de rage. Sans un mot, elle de détourna et partit en direction de sa maison. Sans tenter de la rattraper, Chat Noir s'élança de son côté, tout aussi furieux.

*

Quand Ladybug regagna sa chambre par sa terrasse, elle se jeta sur son lit et se mit à pleurer, la tête dans l'oreiller pour ne pas réveiller ses parents.

Bientôt elle se détransforma et Tikki vint se frotter contre sa joue trempée.

— Tout s'arrangera dès demain, lui affirme-t-elle. Vous étiez simplement épuisés aujourd'hui.

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