Miraculous : Partenaires de confiance

V- Cape ou pas cape

— Nathalie, j'ai bien deux heures de libres demain après-midi entre mon cours de chinois et mon stage de basket ?

— Effectivement, Adrien, cela pose-t-il un problème ?

— Pas du tout. Je pense regarder un film. J'ai le droit, n'est-ce pas ?

— Tout à fait, Adrien.

— Du coup, si quelqu'un vient le voir avec moi, ça ne change rien.

— Je ne sais pas si votre père sera d'accord, opposa l'assistante.

— Nathalie, il a précisé que je devais m'acquitter de toutes les activités prévues, et c'est ce que je fais. Il ne veut pas que j'invite des amis pour ne pas me disperser, mais ce ne sera pas le cas puisque de toute manière, je vais le regarder, ce film.

— Vous avez quartier libre durant le week-end. Peut-être que, samedi prochain, vous pourrez...

— Mon père n'a pas posé de restriction sur mes activités durant mon temps libre de la semaine, insista Adrien. Quelle différence cela fait-il que je sois seul dans ma chambre ou avec quelqu'un ?

— Pas de différence, reconnut-elle, mais votre père a toujours contrôlé vos visites.

— C'était l'année scolaire. Et j'ai pratiquement quinze ans, maintenant.

Nathalie observa le garçon. Il n'était pas suppliant, comme il savait l'être parfois pour la convaincre d'assouplir le règlement rigide imposé par son père. Cette fois-ci, il semblait prêt à en découdre. Elle le comprenait. Elle aussi était prête à se battre pour gagner un peu de bonheur. Si cela doit se terminer en bataille, pensa-t-elle, c'est à son père de la mener, pas à moi.

— Je dois avoir le nom de cette personne pour l'insérer dans votre emploi du temps, céda Nathalie. Votre père y aura accès, précisa-t-elle.

— Je comprends. Ce sera Marinette Dupain-Cheng, prononça-t-il sans se rendre compte que ses yeux s'étaient mis à briller à ce simple énoncé.

— Elle est inscrite de 15 h 20 à 17 h 10, conclut Nathalie de sa voix la plus neutre. Elle doit impérativement être partie à l'heure prévue.

— Je vous remercie, Nathalie.

*

— Maman, je peux inviter un ami, samedi ?

— Bien entendu, Marinette. Nous le connaissons ?

— C'est Adrien. Celui qui était dans ma classe. Il est déjà venu.

— Il restera pour déjeuner ?

— Je ne sais pas. Peut-être qu'on sortira, je lui demanderai ce qu'il préfère. Et quand il sera là, ne nous apportez pas trop de gâteaux, il doit garder sa taille mannequin.

*

Dès qu'Adrien put s'isoler, il téléphona à Marinette.

— Tu es libre demain ? J'ai un trou entre 15 et 17 h. Je peux t'inviter chez moi.

— C'est super. Je viendrai avec plaisir. De mon côté, ma mère est prête à te recevoir samedi. Mais on peut sortir pour manger ensemble et aller chez moi après, précisa Marinette.

— Je préférerais qu'on déjeune dehors mais si quelqu'un nous prend en photo ce sera sur les réseaux sociaux en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Miaou. On a eu de la chance dimanche dernier au Luxembourg.

— Je vois. Tu veux venir après manger, alors ?

— Bof, j'en ai marre de manger seul. Ça t'ennuie si je me joins à vous ?