2 Juillet 2000

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C'était le dernier jour de l'année, une année qui avait beaucoup bouleverser ma vie et mes habitudes. J'étais si heureux et si reconnaissant pour avoir rencontré une fille qui pouvait me rendre heureux pas sa simple présence. Et c'était réciproque, tout le monde dans les contes de fées ou bien dans les Disney parle du coup de foudre, le véritable amour, le vrai, le pur, cette sensation qui envahit et habitait nos corps depuis lors. J'étais plus proche de Camille que de mon propre frère, ma demi-sœur ou bien de mes parents et cette sensation n'allait aller qu'en s'empirant.

La fin de la journée fut drôlement triste, même si on habitait dans la même rue, on ne pourrait pas se voir pendant l'été car elle partait voir de la famille du côté de Lyon et pour ma part, je partais au Portugal le lendemain avec ma mémé et ma tata. On a passé l'après-midi à se câliner, à se faire des bisous et les au revoir furent long mais très agréable. Il aurait été impossible pour quiconque de nous séparer de tout cet amour qu'on donnait à l'autre.  

En rentrant chez moi non sans avoir quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, je me ruais dans ma chambre pour mettre mes affaires dans ma valise. Même si la tristesse de quitter Camille pour deux mois était plus que présente en moi, la joie de retourner au Portugal était elle aussi bien présente et essayait de combattre ma tristesse tant bien que mal. Ma famille avait une énorme maison situé dans le nord du pays à trente kilomètres de l'océan et de Porto. Cette maison, c'était mon grand-père maternel qui l'avait bâti de ses mains, même s'il n'avait jamais pu l'achever ou bien finir de la payer car il était mort très jeune. De ce que m'a dit ma mère, en allant chercher du bois dans la forêt, un tracteur s'était retourné et avait complètement écrabouillé son corps. Il était mort sur le coup sans trop souffrir. Il laissa alors malgré lui ma mémé avec quatre enfants à sa charge et une grande solitude sentimentale qu'elle ne comblera plus jamais.

C'était une belle maison de campagne ayant huit chambres, la maison était sur deux étages et seul le premier étage était habitable, le rez-de-chaussée était quand à lui en pleins travaux qui avait été laissé en suspens depuis la mort de mon grand-père. Il y avait deux énormes pièce de vie, une nous servait de vestibule et occasionnellement de terrain de foot et l'autre nous servait de salons avec canapés, une table pour les repas de famille et une bibliothèque remplis de mes livres préférés et beaucoup d'ouvrages beaucoup trop compliqués pour moi. Il y avait deux toilettes, un pour deux chambres et une petite cuisine dans laquelle nous mangions la plupart de nos repas. Il y avait aussi un énorme jardin qui entourait la maison qui était cultivé par nos voisins puisque nous n'étions pas souvent sur place, nous leur laissions utiliser ce jardin pour avoir de belles cultures et surtout de faire vivre la terre. Le chantier était colossal mais finir les travaux était je pense que le but de ma mémé même si elle n'a jamais voulu se l'avouer c'était de finir les travaux, de finir de payer la maison pour pouvoir nous léguer à nous ses petits enfants un endroit où aller en cas de coups dur, mais aussi lorsqu'elle rejoindra son époux dans l'au-delà, qu'il pourra être fier d'elle et du travail qu'elle a accompli sans lui.

1270 JoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant