Sept heures, le réveil venait de sonner. Je prenais les affaires que j'avais préparé la veille pour me rendre dans la salle de bain. En descendant les escaliers, j'entendais l'eau couler. Chose assez étrange car mon frère se lève bien plus tôt que moi. En poussant la porte de la cuisine, je vis mon frère gisant sur le sol. Du sang coulait de son crâne et il était inconscient. J'étais paralysé et le seul réflexe qui me vint fut de hurler. Ethan entendant mon cri de désespoir déboula en trombe dans la cuisine. Il réagit bien plus rapidement que moi et porta mon frère sur le canapé du salon. Pendant qu'Ethan appelait les urgences, il essayait de le faire réagir. En lui tapotant le corps, puis en criant. Louis respirait mais restait inconscient malgré toute nos tentatives, impossible de le réveiller. Il fallut attendre vingt minutes l'arrivée des pompiers et de l'ambulance. Ethan aida les pompiers à installer Louis sur la civière et l'emmenèrent sans perdre un instant à l'hôpital. Ethan accompagna Louis me laissant seul dans cette grande maison vide.
La première chose que j'ai faîtes quand je me suis retrouvé seul ? J'ai pleuré, toute les larmes de mon corps. Je ne savais pas ce que mon frère avait et même si l'on était pas si proche, je ne me voyais pas vivre sans lui. J'espérais qu'il se réveille rapidement et qu'ils trouvent ce qui clochait. N'arrivant pas à me calmer, je suis parti à la douche. après une bonne vingtaine de minutes sous l'eau chaude, quelque chose d'étrange se produisit. Alors que j'étais en train de m'essuyer, mes jambes ont arrêtées de fonctionner et je me suis écroulé en me cognant la tête contre l'évier massif. J'avais une énorme bosse mais surtout, je ne pouvais plus bouger mes jambes et était complètement sonné à cause du coup que j'avais pris. Après avoir repris mes esprits, je finis de m'essuyer sur le sol, j'ai mis un peignoir et je cherchais une explication logique à cet événement. En essayant de me rassurer, je me disais que c'était le choc émotionnel qui avait causé ce dysfonctionnement chez moi. L'Homme cherchera toujours une explication rationnelle à une situation exceptionnelle pour ne pas avoir de dissonance cognitive. Et c'est ce biais propre à l'Homme qui allait me coûter très cher.
Après avoir réussi tant bien que mal à m'habiller et ne pouvant toujours pas utiliser mes jambes, je rampa à travers la cuisine et le salon jusqu'à atteindre mon fauteuil situé devant l'ordinateur. Réussissant à me hisser sur ce qui me paru une montagne à gravir, j'allumais le pc pour pouvoir penser à autre chose et essayer d'arrêter de pleurer. Petit à petit, j'ai retrouvé des sensations dans mes jambes, tout d'abord dans mes doigts de pieds que je pu bouger à ma convenance puis mes mollets et finalement mes quadriceps. J'avais entièrement recouvert la possibilité de marcher et avait drôlement faim. Je me rendais donc dans la cuisine pour me préparer mon petit déjeuner habituel, un verre de jus ou un thé, un bol de lait avec des céréales et un fruit. Je retournais devant le pc et regardant l'horloge windows, je m'étonnai de ne pas avoir encore de nouvelles, cela m'inquiétait et pour faire abstraction de cette situation, j'ai démarré Dofus.
Après avoir joué pendant deux heures, le téléphone sonna. Louis s'était réveillé mais Ethan avait lui perdu connaissance. Les médecins continuaient les tests pour savoir ce qu'il se tramait dans notre maison. Au bout d'un quart d'heure, le téléphone sonna à nouveau. C'était une intoxication au monoxyde de carbone. Connaissant ce gaz meurtrier, j'ai instantanément posé le téléphone, j'ai couru dans la cuisine et j'ai coupé la chaudière. J'ai ouvert toute les fenêtres et me suis habillé chaudement avant de sortir à mon tour, les flocons tombaient sans bruit, j'étais gelé et avait fait les bons choix mais malheureusement pour moi, le mal était fait.
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1270 Jours
Short StorySi vous lisez ces quelques lignes, c'est que je suis passé de l'autre côté. Non pas que j'ai changé de bord, mais bel et bien que j'ai décidé de quitter ce monde fou, absurde et illogique. La plupart des gens voient là un abandon pur et simple sans...