23 Juin 2002

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Depuis quelques jours je suis une routine assez étrange, une routine qu'un enfant ne devrait jamais connaître, voir ses parents s'entre-tuer. Tout à commencé quand mon père finis par rentrer à une heure raisonnable mais pas de manière raisonnable. À chaque fois qu'il rentrait, c'était après avoir bu une quantité non négligeable d'alcool qui changeait drastiquement son comportement. Quand Ethan rentrait plus tard que prévu, il n'était pas chez une maîtresse ou avec une autre femme. Mon père n'a jamais été le genre d'homme qui trahit la confiance de sa femme ou qui mange à plusieurs râteliers.  Mais puisqu'il n'était pas en compagnie féminine, que faisait-il ? Rien de plus simple, en sortant du chantier il allait au bar avec ses collègues pour passer une bonne soirée entre homme. Le problème me direz-vous ? Mon père tient très mal la boisson et il a l'alcool mauvais. Quand je dis mauvais, vous n'êtes même pas proche d'imaginer toute la colère, la violence que son corps contient quand il a un coup dans le nez. Et c'est ce qui se produisit un soir où il rentra à la maison. Ma mère voulu lui passer un savon car elle aussi avait besoin de son homme et de passer du temps avec lui. Je pense qu'elle se rappellera longtemps de ce long silence qui précéda une gifle monumentale. Si forte, qu'elle me tira de mon doux sommeil. Je me levais alors pour voir de quoi il en retournait en passant par la chambre de mon frère pour voir si il dormait. Je voulais en aucun cas qu'il soi au courant ou bien qu'il doive m'aider à gérer ça. Je voulais lui laisser son innocence et qu'il profite de celle-ci autant que possible. Je descendais les escaliers un par un en silence, dans le salon en bas le ton montait et je sentais les coups partir de pars et d'autre. Quand je suis arrivé dans le salon, on se serait cru en plein milieu d'un combat de catch dont j'étais si fan, sauf que ce coup-ci les coups n'étaient pas factice et aucun scénario n'avait été écrit à l'avance. C'était tout simplement une vision d'horreur et un bain de sang. Ma première réaction à été humaine me direz-vous, j'ai voulu protéger ma mère du danger qu'elle courait. Quel ne fut pas ma réaction quand en voulant encaisser un coup pour ma mère, j'en pris un de celle-ci. Ils étaient tellement obnubilés par le fait de faire du mal à l'autre que ma présence était invisible. Je resta là, à prendre les coups de l'uns et de l'autre jusqu'à ce qu'ils réagissent, qu'ils arrêtent. J'ai le sang facile comme dirait mon docteur, au moindre coup je me met à saigner que ce soit mon nez, mes tempes, mon front ou bien mes dents. En l'espace de quelques minutes, me voilà couvert de bleus, de coup et dégoulinant de sang sur mon visage. Ce n'est qu'après avoir pris une tonne de coups, avoir enduré ça pendant un moment qui semblait ne pas vouloir s'arrêter que finalement, mes deux parents se sont arrêtés. Ma mère et mon père avait pris de sales coups mais j'étais le plus mal en point.  

En réalisant que je m'étais interposé entre eux pour ne pas qu'ils se fassent du mal. Ils ont tous les deux fondus en larmes. Ce sont excusés tellement de fois que j'entend encore leur voix raisonner dans ma tête. Ethan est allé dans la salle de bain nettoyer ses plaies et le sang dans le salon avant d'aller se coucher. Lucie à suivi le même schéma sauf qu'elle s'est occupée aussi de mes blessures. Elle voyait que j'étais sous le choc, je tremblais, je murmurais de leur demander d'arrêter, je pleurais à chaude larme et impossible de couper les vannes. Elle me pris dans ses bras, m'emmena dans ma chambre, s'allongea avec moi dans mon petit lit et me réconforta du mieux qu'elle pu cette nuit là. La seule chose qui parcourait mon esprit pendant ce moment de relâchement, c'était de savoir si mon frère dormais toujours et qu'il n'avait pas été réveillé par tout ce chahut. Et ça, je ne le saurai jamais vraiment.


1270 JoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant