1270 Jours

5 Septembre 2005

Cette rentrée, quoi qu'il arrive j'allais perdre la loterie du tirage des classes. Il n'y avait aucun scénario dans lequel je pouvais être content pour deux raisons très simples. Wesley, Arthur, Jules et Lucas étaient retournés en Guyane avec leur parents qui menaient une nouvelle étude sur la forêt amazonienne. L'autre chose, c'était que Manon et Léna avait changé de collège. À force de se faire embêter par les garçons en permanence, elles avaient craqués et avaient demandé à leur parents respectifs de changer puisque les adultes ne faisaient rien et laissait la situation perdurer. Et moi je me retrouvais au milieu de tout ça, seul une fois encore et attendant de savoir à quel sauce j'allais être dévoré. 

Le tirage des classes se fit et je m'installa au milieu de tout ses inconnus. Je ne sais pas si le terme inconnu est correct puisque je connaissait les gens qui peuplaient ma classe. Je ne les avais pas rencontré en personne mais j'avais entendu parler d'eux dans les couloirs ou à la récréation. J'avais une classe comprenant vingt-six garçons et quatre filles. J'avais peur que la situation se répète mais je ne pu que constater une chose. Puisque les filles ne faisaient pas parti des plus belles, les garçons les laissaient tranquille. J'étais partagé par le fait que cette nouvelle était bonne pour elles mais aussi très blessante. Mais vaut-il mieux être harcelé et savoir que l'on plait ou bien être tranquille tout en sachant que la majeure partie de la classe ne nous trouve pas à son goût. Après réflexion, la deuxième option semblait bien plus acceptable pour ces demoiselles. L'année allait être longue et j'espérais pouvoir me rapprocher de quelqu'un. 

En Guyane, Wesley et sa bande avait arrêté de jouer à Dofus, j'étais seul sur tout les plans. J'ai arrêté de parler avec Lucas, Jules et Arthur progressivement. Correspondant uniquement avec Wesley via des lettres manuscrites. C'était un moyen de communication vraiment agréable que ce soit à écrire ou à recevoir. Les seuls moments où je n'étais pas seul. C'était quand j'allais chez Camille et malheureusement, j'y retournerais de moins en moins.