8 Janvier 2001

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Comme prévu les fêtes de fins d'années ont été décevantes, fin quand je dis décevante, je dirais plutôt qu'elles n'étaient pas à mon goût et que j'aurais préférés autre chose mais ça, vous le savez déjà. Je n'ai qu'une hâte serrer dans mes bras ma petite Camille. Savoir comment elle va et surtout revoir sa petite bouille et son regard arc-en-ciel. 

Quel ne fut pas ma réaction quand je vis Camille foncer vers moi en courant, me faire un énorme câlin et un petit bisou sur la bouche, elle était tout sourire. Elle avait retrouvée l'éclat qui avait disparus chez elle quelques mois auparavant. Je me demandais si sa sœur allait mieux ou bien si quelque chose était arrivé. Quand tout à coup, j'ai vu sa mère arriver devant chez moi. Elle demanda à sa fille de se rendre à l'école et que nous la rejoindrons. Camille sautillait et pris alors le chemin qu'elle connaissait par cœur. Sa mère me pris à part pour me dire que quelque chose d'étrange était arrivé à Camille après le nouvel an, elle n'avais plus demandée de nouvelles de sa sœur depuis lors. Ses parents ne comprenaient pas pourquoi elle était si heureuse et soupçonnant quelque chose de grave, ils l'ont emmenée chez une psychiatre. Après la séance, la spécialiste donnait un diagnostic plutôt bon mais quelque chose clochait selon elle. Quand la psy lui parla de sa sœur, elle rétorqua qu'elle était fille unique et qu'elle n'avait jamais eu de sœur. La professionnelle pensant à une blague répéta plusieurs fois ses questions en obtenant toujours la même réponse. Pour elle, leur fille est tout à fait normale sur le plan psychologique hormis le fait qu'elle nie le fait que sa sœur ai existé et que c'est surement la façon dont son cerveau à décidé de combattre sa tristesse d'avoir perdu un être aussi cher. Je devais donc éviter d'énoncer des faits sur sœur pour ne pas la faire replonger dans un océan de tristesse. Ses parents préférais qu'elle vive heureuse dans le déni plutôt que d'affronter ses peurs et son chagrin. Bien entendu, je ne pouvais rien faire d'autre que d'accepter et de soutenir leur fille du mieux que je le pouvais.

La journée passa rapidement et c'est comme si le temps avait repris son inexpugnable travail en ôtant de nos vies l'accident dont elle avait été témoins quelques mois avant. Je ne pouvais que suivre la volonté des parents mais je m'interrogeai sur la chose à faire qui me semblait la plus juste au vu de la situation et pour son futur. Pour l'instant je n'avais pas la réponse concernant la marche à suivre mais j'avais l'intime conviction qu'il fallait rétablir l'ordre établi, sa sœur était réelle, elle était toujours dans le coma. Elle n'était pas le fruit de son imagination ou bien d'un quelconque savant fou, elle attendait patiemment que sa sœur daigne accepter le fait qu'elle ne serait plus jamais avec elle.

1270 JoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant